Mot de la coordonnatrice
générale
Citoyens 1,
TransCanada
0
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Les séances
d’information qui se sont tenues à Lévis du 7 au 17 mars, dans le cadre du BAPE
sur le projet Énergie Est de TransCanada, ont jeté une lumière crue sur
l’inacceptabilité de ce projet. La vigilance des citoyens, qui ont soumis le
promoteur et les experts invités à des salves ininterrompues de questions
pertinentes et bien documentées, a fait toute la différence.
Grâce à la
clairvoyance citoyenne, le monde entier a pu constater la faiblesse
des arguments que le promoteur se plait à répéter pour justifier son projet,
notamment au sujet de la provenance du pétrole (pas si canadien que ça,
finalement), de la destination du pétrole (pas si québécoise que ça, finalement)
et du prétendu choix entre le pipeline et le train (un faux choix, finalement).
Du même coup, le monde entier a aussi pu constater la justesse des objections des citoyens, déterminés à lutter pour l'avenir de notre
territoire et de la planète. Et la force de
leurs convictions.
Citoyens 1,
TransCanada 0. Aucun doute là-dessus.
Mais ce n’était là que la
première manche. Le promoteur nous connait mieux qu’avant et n’est pas à court
de moyens. À nous de continuer à le surprendre par la constance, la vigueur et
la pertinence de notre opposition. Justement... c'est déjà le temps de commencer
nous préparer à la deuxième partie du BAPE. Voir les dates clés ci-dessous.
Elles ne sont pas loin du tout.
Je vous l'avais dit, que 2016 serait
palpitante :-) On lâche rien!
Carole
Dupuis Coordonnatrice générale et porte-parole
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Dates clés de la deuxième partie du BAPE - Consultation
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Le nombre de
participations aux consultations et la qualité des arguments mis de l'avant
feront toute la différence au cours de la deuxième partie de l’audience
publique, qui débutera le lundi 25 avril prochain. Pendant cette partie du
BAPE, la Commission recueillera l’opinion et les suggestions du public. La
Commission se déplacera dans cinq villes du Québec, soit Montréal, Laval,
Trois-Rivières, Lévis et La Pocatière. Elle entendra toute personne, tout
organisme, tout groupe ou toute municipalité qui désire s’exprimer sur le
projet, que ce soit sous forme de mémoire ou de présentation verbale. Elle
recevra aussi tous les commentaires que les citoyens lui feront parvenir par
l'entremise de son site Web.
Faites-vous entendre afin de démontrer à
quel point ce projet est inacceptable pour les Québécoises et les Québécois!
Même les courtes interventions et les textes brefs ont du poids, quand ils sont
bien sentis.
Avis
d'intention Vous devez sans faute déposer un avis d'intention si
vous souhaitez soumettre un mémoire sans le présenter en séance publique,
soumettre un mémoire et le présenter en séance publique, ou exprimer verbalement
votre opinion en séance publique sans avoir soumis un mémoire
écrit.
Dépôt de l’avis d’intention avant le 31 mars à midi : cliquez
ici
Mémoire Le mémoire peut être
présenté verbalement ou non. Il permet de développer et de préciser les
arguments qui soutiennent vos points de vue.
Dépôt du
mémoire au plus tard le 20 avril à midi : cliquez
ici
Commentaire Si vous ne souhaitez pas
préparer un mémoire, vous pouvez exprimer brièvement votre opinion sur le projet
Oléoduc Énergie Est au moyen d'un commentaire.
Dépôt du commentaire
au plus tard le 20 avril à midi : cliquez
ici
Il est très important de déposer votre commentaire en
ligne, en suivant le lien, et non par courriel.
Vous trouverez sur
le site de la Commission une information détaillée sur les
modalités de participation au BAPE, ainsi que la documentation déposée et
les webdiffusions vidéos en différé des séances de la première
partie. |
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Faits saillants de la première partie du BAPE -
Information
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La première partie du BAPE sur le projet d’oléoduc
Énergie Est de TransCanada, qui s'est terminée le 17 mars dernier, a confirmé
plusieurs faits déjà connus des opposants mais moins connus du grand public et
des médias. Elle a aussi réservé quelques surprises aux observateurs les mieux
informés. Voici quelques-uns des constats les plus frappants qui sont ressortis
de l'exercice.
- Le refus de TransCanada de se soumettre à la loi du
Québec passe très mal dans la population.
- Il existe un lien indéniable entre Énergie Est et la
hausse de production de pétrole bitumineux de l’Ouest canadien.
- Les citoyens sont nombreux à dénoncer l'incompatibilité
entre ce projet et l'engagement du Canada et du Québec envers
l'accord de Paris.
- Seule une faible proportion du pétrole serait raffinée
au Québec ou au Nouveau-Brunswick; au moins 900 000 barils par jour seraient
exportés.
- L’apport du pipeline à l’industrie pétrochimique
québécoise serait négligeable.
- Selon le Bureau de la sécurité dans les transports
(BST), les pipelines ne sont pas nécessairement plus sécuritaires que le train
pour le transport du pétrole.
- Énergie Est ne débarrasserait pas les chemins de fer du
Québec des convois pétroliers.
- Énergie Est pourrait transporter du pétrole américain et
non uniquement canadien, via le pipeline Upland de TransCanada, qui pourrait
amener chaque jour 300 000 barils de pétrole de schiste du Dakota du Nord au
point de raccordement avec Énergie Est en Saskatchewan ou au
Manitoba.
- TransCanada est toujours en discussion avec des
expéditeurs afin d’exporter du pétrole des sables bitumineux à partir d’un port
situé au Québec.
- Le dilbit, le bitume dilué de l'Alberta qui circulerait
dans le tuyau, est un pétrole lourd qui, après un certain temps dans l'eau,
coule au fond et devient presque impossible à récupérer. Il serait carrément
irrécupérable pendant les périodes où le fleuve Saint-Laurent est envahi par les
glaces.
- Le nettoyage d’un déversement d’environ 22 000 barils,
selon le « pire scénario vraisemblable » de TransCanada, coûterait 619 millions
de dollars, alors qu’un déversement réel comparable, qui s’est produit dans la
rivière Kalamazoo, au Michigan, en 2010, a coûté jusqu’ici 1,2 milliard de
dollars, sans que cet écart soit expliqué.
- Pour assurer la diversité de son approvisionnement, la
raffinerie Suncor de Montréal, qui traite 137 000 barils de pétrole brut par
jour, aurait besoin d'un accès non seulement à ses terminaux portuaires et
ferroviaires et aux 300 000 barils qui circulent quotidiennement dans la
canalisation 9b d’Enbridge, mais aussi d’un accès direct aux 1 100 000 barils
qui transiteraient chaque jour dans Énergie Est, via une latérale de 17 km; il
s’agit là d’une énigme qui n'a pas été élucidée à ce jour.
- La viabilité économique du projet est douteuse puisqu’il
est incompatible avec les cibles de réduction de consommation d’hydrocarbures
fossiles que le Québec et le Canada se donneront dans la foulée de l’Accord de
Paris.
Voici les liens vers quatre articles qui dressent un
bilan intéressant de la première partie du BAPE sur Énergie Est
:
- À
quoi auront servi les audiences du BAPE sur Énergie Est?, Étienne Leblanc,
Radio-Canada, 19 mars 2016
- Rien
n’est joué, Lettre au Devoir, Isabelle Arseneau, 19 mars 2016
- Le
pipeline à Saint-Onésime..., Gilbert Lavoie, Le Soleil, 18 mars
2016
- La
périlleuse autoroute du pétrole, J-Jacques Samson, Le Journal de Montréal,
13 mars 2016
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