mardi 12 septembre 2017

Manger local sans nucléaire aussi...: Équiterre et Fondation Suzuki s'expriment.

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Bonjour. J'ai aussi une page Face Book, laquelle contient plusieurs sous-pages, par exemple sur la santé, les ateliers constituants, manger local sans pétrole etc.

Si vous avez vu ici l'article sur la dignité, c'est que ma page FB ne l'a pas accepté, probablement un " bog" temporaire".
je vous invite à la visiter, il y a pas mal de contributions.

https://www.facebook.com/claude.saintjarre

claude

La dignité


Chère dignité…

            Dimanche dernier, le 10 septembre 2017, j’étais au kiosque d’Environnement Nature de Boucherville, dans le cadre des Fêtes agricoles du 350 ième de Boucherville, au jardin collectif.

            Je montrais un texte de Roméo Bouchard portant sur la nécessité de faire un plan ( et de l’exécuter) d’autosuffisance alimentaire pour les régions et les villes.

            Je disais que monsieur Bouchard a été le fondateur de l’Union paysanne et s’occupe aujourd’hui de la réforme de la démocratie.

            Un jeune homme a fait bifurquer la conversation, - c’est bien normal- sur l’agriculture urbaine à Cuba. Il a dit qu’il l’a trouvée bien organisée. J’étais au courant car j’avais vu un documentaire qui l’expliquait en relation avec une crise alimentaire et énergétique survenue en 1996 à l’occasion de la dissolution de l’Union Soviétique, qui fournissait alors le pétrole à Cuba. On sait qu’il y a beaucoup de pétrole dans l’agriculture conventionnelle sous forme de pesticides. J’avais complété ce savoir par la lecture du livre : Eating fossil fuels et de Vandane Shiva : Soil, not Oil.

            Cependant, ce sur quoi mon interlocuteur a insisté a été le sens de la dignité qu’il avait remarqué chez les Cubains.

            Je lui ai demandé s’il observait un sens semblable de la dignité chez les Québécois… et sa réponse a été négative.

            C’est sûrement la conséquence du travail insidieux de la religion catholique qui a instillé profondément un sentiment de nullité et de culpabilité au simple fait d’exister.

            J’ai vu des tentatives d’insuffler aux Québécois le sens de la dignité, à la fin du vingtième siècle et au début du XX1ième.

            Michel Chartrand a fait sa part. Par ses discours pour défendre les travailleurs de toutes les manières, il a montré qu’ils sont dignes d’êtres considéré.es comme des êtres humains respectables.

            Il me semble qu’Yvon Deschamps, par l’humour, a aussi montré qu’il y a une dignité inhérente chez l’humain.

            Le philosophe André Moreau a fait sa tentative, jouant sur le plan de la grandeur qu’il voyait en lui et qu’il souhaitait voir chez les autres. Cela n’a pas marché pour des millions mais quelques irréductibles se sont laissé.es convaincre en riant.

            Il y a eu les opérations Dignité en Gaspésie. Voici un lien que j’ai choisi parmi la quantité impressionnante que m’offre Google : http://operationdignite.com/Les-Operations-Dignite-en-bref

            Le cinéaste Pierre Perreault, par ses films, a cherché à montrer la beauté de notre monde. Par exemple : Pour la suite du monde ainsi que Les voitures d’eau.

            Les poètes Gérald Godin, Gaston Miron ainsi que la poétesse Michelle Lalonde ont mis sérieusement la main à la pâte pour nous défendre, nous exprimer.

            Lise Payette et René Lévesque ont semé les germes de la dignité du peuple, incluant les femmes.

            Le fameux psychologue Lucien Auger a lui aussi, à sa manière, fait du bien, par ses conférences et ses livres. Il a livré une conception de l’humain influencée par un courant de la philosophie adapté à la psychologie, qu’il a nommée «  l’émotivo-rationnel ». Si on te traite de «  maudite vache », tu peux te dire : mais non, je suis un être humain faillible et imparfait ».Cela la désangoissé une bonne gang. En précisant entre autre qu’une personne en colère se crée cette émotion par l’idée ( erronée) que «  personne n’a le droit de me déplaire »  ou bien qu’une personne anxieuse se crée également ce sentiment par l’idée que «  je n’ai pas de droit de déplaire à personne », idée à corriger par une confrontation, Auger a laissé sa marque.

            Vous avez certainement votre liste personnelle des gens, qui ont fait du bien au peuple québécois, connus ou inconnus, humbles ou médiatisés.

            Pendant ce début de siècle, je constate que Roméo Bouchard ainsi qu’André Larocque, mettent de l’avant la dignité de la souveraineté populaire comme personne ne l’avait fait avant eux.

            Je vais terminer ici cet article mais je suis certain qu’en y repensant j’en trouverais pas mal d’autres, à commencer par Louise Vandelac…

Claude Saint-Jarre, 12-9-2017.