jeudi 10 mars 2016

Petite histoire du sabotage par le PQ de la réforme démocratique géniale voulue par René Lévesque.( soumis par Roméo Bouchard)

Je remets ici ce que j'ai ajouté à l'article précédent, au cas où quelqu'un le manquerait. C'est une réaction par Roméo Bouchard à l'envoi à lui par moi de l'article précédent. Il me répond ceci:

"Bravo pour ce résultat de recherche. C'est assez particulier de voir où sont rendues les différentes parties de ce document fondamental: c'est navrant de réaliser comment   le Québec pourrait avoir aujourd'hui un tout autre visage si. Et ce ne sont pas que les hauts fonctionnaires qui ont fait le coulage. Dans son livre sur Robert Burns, André Larocque écrit à ce sujet:

Extraits de Robert Burns, le ministre de la démocratie citoyenne, André Larocque

 "Le projet de loi sur le mode de scrutin envisagé par René Lévesque et promu par Burns allait infiniment plus loin que l'indigeste concoction de proportionnelle-mixte-compensatoire que voulait produire le gouvernement Charest et qu'appuie curieusement Québec solidaire. La proposition Lévesque/Burns  soumettait la représentation à l'Assemblée nationale à la volonté populaire et créait des territoires politiques capables de recevoir une véritable  décentralisation des pouvoirs du Québec vers les régions. Comme disait René Lévesque, 'la décentralisation est une conception démocratique de l'organisation sociale et politique...elle est l'occasion d'affermir la confiance des citoyens dans leurs institutions'. (p.154)

Le 12 mars 1983, le Conseil des ministre (péquiste) se prononce en faveur de la représentation proportionnelle régionale modérée...Le 22 juin 1983, l'Assemblée nationale confie à la Commission de la représentation le mandat de consulter la population du Québec.  La Commission mène une vaste consultation populaire en 1983-84...et soumet son rapport le 28 mars 1984. ..Le trait le plus important dont prend en compte la Commission est le territoire lui-même. De là le titre de sa recommandation centrale: la proportionnelle territoriale.  L'insistance sur le territoire rejoint la notion de région à laquelle René Lévesque attachait tellement d'importance comme premier pas majeur vers des gouvernements régionaux et une véritable décentralisation des pouvoirs de Québec vers les citoyens sur le terrain.  Le 15 mars 1984, le caucus des députés du Parti québécois forme un comité tripartite composé de députés, de ministres et de membres du Parti. Aussi surprenant que cela puisse paraître, c'est le défaut de ce comité de faire consensus qui entraîna la mise à mort de la volonté de René Lévesque de réformer le mode de scrutin. Comment expliquer que plusieurs ministres, et non pas les moindres, notamment Jacques Parizeau,  ont fait campagne ouvertement contre la volonté du premier ministre et même contre une décision qu'ils avaient eux-mêmes prises au Conseil des ministres? Comment expliquer que même le ministre responsable du dossier de la réforme, Marc-André Bédard, n'y ait mis aucun enthousiasme...C'est le caucus des députés du Parti Québécois qui a finalement descendu en flammes le projet prôné  par René Lévesque...Le jour de sa démission, René Lévesque voulait et devait déposer les projets de loi sur le mode de scrutin et l'initiative populaire. Il appartenait au leader de l'Assemblée de faire signe au premier ministre au moment de l'appel du Président à déposer des documents.  Ça n'a pas été fait. Distraction ou oubli volontaire du leader, Marc-André Bédard, qui était lui-même le ministre responsable de la réforme électorale mais qui n'avait jamais été convaincu de son utilité?" p. 124-125

C'est la petite histoire du sabotage par le PQ de la  réforme démocratique géniale voulue par René Lévesque.
Tu peux rajouter ça sur ton blogue.".

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