samedi 30 octobre 2010

Donner l’exemple en énergies.

              J’ai deux suggestions pour l’administration municipale  en matière d’énergies.
            Cette administration en inscrivant dans son programme électoral, la réduction du pétrole , fait figure de proue, bien que certaines villes soient plus audacieuses en adoptant une politique du pic du pétrole, comme à Portland.
            Ma suggestion première serait d’y ajouter l’idée de l’effiacité énergétique, qui permet de générer de l’électricité en l’économisant. C’est l’idée d’Amory Lovins : le « négawatt ».
            Ma deuxième, serait d’installer un panneau solaire sur le toit de l’Hôtel de Ville. Cela démontrerait l’idée d’ouverture de la perception de l’énergie. Je sais bien qu'il y a déjà ouverture puisque il y a de la géothermie à l'Hôtel de ville aninsi qu'à la bibliothèque municipale. Et depuis que cet article a paru, un panneau solaire a été installé sur la Maison Blanche. Néanoins, un panneau solaire est visible et est un symbole puissant.
            S’il  pleuvait peu, comme cet été, durant quelques années,  l’hydroéoectricité ne serait plus aussi pourvoyeuse. Il faudrait  mainenant penser proactivement à  des alternatives autres qu’une mini usine nucléaire dans chaque maison! Il y a le magnégaz, le biogaz qu'une ferme  visionnaire peut obtenir. l'énergie éolienne, l'énergie de la pensée!
Claude Saint-Jarre, 19-09-2010

vendredi 29 octobre 2010

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Je suis nouveau à bloguer. Je ne suis pas certain d'y écrire à tous les jours, comme le fait probablement Josée Blanchette, mais aujourd'hui, voici une contribution.
       En premier lieu, un mot sur le mot résilience, la fameuse capacité de s'adapter à un problème sans perdre sa capacité de bien vivre. J'espère que cette définition synthèse tient la route car il y a tellement de belles définitions courantes; une d'entre elles, très récente, tient en quelques... pages... dans le livre Manuel de Transition: de la dépendance au pétrole à la résilience locale.( éditions Ecosociété) J'achève ma deuxième lecture, la première ayant été en anglais.
        Vers 1981, j'étais à Boston, en apprentissage de cuisine d'aliments naturels, avec un cuisinier japonais. Un américain qui avait travaillé avec lui, Robert Felt, était propriétaire d'une librairie. Cet homme avait été aussi co-propriétaire d'un restaurant avec quatre autres québécois, à Montréal: le restaurant Vent d'est. J'en avais été le premier cuisinier.( en 1977). Robert Felt, donc emporte quelques livres qui de s'étaient pas vendus. J'en pris deux: The North Runner. J'oublie l'auteur. Un livre super intéressant au sujet d'un biologiste anglais qui vient dans les bois ontariens, pour se chercher, se trouver. Il a trouvé un chien loup avec qui il a noué un superbe amitié. Ce livre m'a aidé à créer un sens d'une dizaine d'années passées en alternatives: cuisine, yoga, voyages, foresterie. Il faut dire aussi que j'avais abandonné mon baccalauréat en service social, vers 1972, un mois avant de l'obtenir, suite à un conflit politico-pédagogique à Sherbrooke; de plus, beaucoup de ma génération, dont moi,  ne lisait plus, parce que c'était jugé trop intellectuel, que certaines gens scolarisées, comme monsieur X dont j'oublie le nom, dirigeait la guerre du Viet-Nam à partir du Pentagone. ( il a même eu le prix Nobel,  brrr) Nous ne trouvions pas cela un très bel exemple de guerroyer avec un doctorat en poches, en distribuant de l'agent orange par hélicoptères, pour annuler toute biodiversité... et donc, un peu confus, nous ne lisions plus.
                Mais j'ai à l'occasion du don de Robert Felt, recommencé à lire.. me rendant compte que j'aimais vraiment lire! Le deuxième livre s'intitulait Utopia or Oblivion, de Buckminster Fuller. Je commençais à lire en anglais. J'ai donc lu le résumé au verso... et j'ai compris. La suite de la lecture de son oeuvre n'a été qu'appronfondissement de ma compréhension initiale.
                 Il faut dire aussi que j'avais abandonné comme presque tout le monde, sauf mes parents, la pratique de la religion catholique, dès 18 ans environ... sans la remplacer tout à fait, mais en partie avec des pratiques orientales, comme la macrobiotique, le yoga, la méditation transcendantale, la cuisine. De plus, l'enseignement de la philosophie au Cegep m'avait mis en contact avec l'existentialisme, à mon avis mal enseigné, ou plus poliment, peut-être pas tout à fait bien compris. En effet, l'idée principale, était que nous sommes de trop dans un monde absurde. En plus d'être de trop, il y avait la guerre et le chômage. C'est beaucoup pour un jeune sensible et intelligent.
                Or, la pensée de Buckminster Fuller a donné un sens à tout cela. C'était mon premier scientiste optimiste quant à notre futur. Je buvais sa pensée qui me faisait du bien. D'autre part, à l'époque, j'avais trouvé un livre dans une librairie française de Campbridge, de Teilhard de Chardin. Je le connaissais par un article dans le journal du syndicat CEQ ( aujourd'hui inexistant), qui décrivait sa pensée : la loi de la complexité conscience, etc! J'étais donc attiré et j'ai acheté le livre: L'avenir de l'humain. Teilhard de Chardin avait travaillé un peu à l'Université Harvard. J'y suis donc allé, à la bibliothèque, pour " sentir" l'endroit, en touchant des livres. Il posait la question: quelle est la biologie de l'atome. ( en 1950) J'étais toujours en restauration, à Cambridge. Je recevais des professeurs de Harvard et du Massachusetts Institute. Je m'amusais à leur poser cette question dont ils ignoraient la réponse. De plus, de Chardin se demandait: qu'allons-nous faire avec l'énergie cervicale libérée par l'automation? Je trouvais excellente et pertinente la question. Il avait répondu.. en faisant de la recherche... ce  qui m'allait  comme un gant. Fuller y répondait, Dumazedier aussi, annonçant l'ère des loisirs que nous attendons encore!
              J'avais été faire un petit tour à la bibliothèque du Massachusetts Institute of Science et Technology. J'y tombe par hasard, sur un livre de Mc Culloch, où je lis que les robots ne pourront jamais contrôler la destinée de l'humain, parce que jamais ils ne pourront avoir de l'idéal. Je me rendais bien compte que j'avais de l'idéal et qu'au lieu de l'enfouir ou d'en avoir honte, je pourrais la développer, d'autant plus que j'avais été traumatisé bien des années auparavant par le film de Stanley Kubrick: Odyssée de l'espace, où des robots s'étaient mis en contrôle du vaisseau spatial. La musique était belle mais le futur envisagé me déplaisait. Alors, de fut la fin d'une peur. D'ailleurs, un surveillant de la bibliothèque me demandait ce que je faisais: je lui répondis : je suis cuisinier d'aliments naturels. Je me suis senti respecté, qe qui m'a fait du bien... et qui annonce peut-être un futur où l'intellectualisme cohabitera avec le développement du travail manuel, sujet dont parle Emmanuel Bailly dans le film de Coline Serreau ( et dans le livre) dont je parle plus loin. Donc, faites aller vos yeux encore un peu!
Le fait que je me soit senti respecté me fait pense à dire que nous devrions en tant que société dire un gros merci, exprimer de la gratidute aux agriculteurs et agricultrices pour leur travail qui nous nourrit.
Cette appréciation ne s'est pas faite par les philosophies, les religions, les sociétés, à ma connaissance.
            ... J'ai terminé mon baccalauréat en 1982 et obtint ma maîtrise en service social en 1988, mais sans l'emploi qui était sensé venir avec le diplôme, multiples crises économiques obligent. Et, j'intégrais la pensée fullérienne, ce qui ne me facilitait pas la vie en "normalité". Par exemple, en service social, il y avait une  forte tendance marxiste,  du moins à l'époque.  Fuller pensait qu'il y avait moyen que tout le monde, pas seulement la classe prolétrienne, pouvait vivre bien, grâce à son plan de dix ans, réalisé par le design global compréhensif et anticipateur, incluant le jeu planétaire ( world game) qui s'efforce de simuler des scénarios pour obtenir une belle qualité de vie pour l'Humanité sans que personne ne nuise à un(e) autre ou à l'écologie. Pacifiquement et écologiquement. Tout le contraire de la pensée marxiste véhiculée, car une classe devait en abattre une autre. Cela me causait des difficultés dans ma thèse de maîtrise, ainsi que dans mes conversations. On m'évitait durant les pauses dans les corridors, ce qui tout à fait nouveau pour moi. J'ai même donné un cours au cegep en problèmes sociaux. J'étais très écologiste et on m'a reproché de ne pas être assez marxiste, au point de ne pas renouveler mon contrat!
               Il faut dire que Fuller était exigeant. Une grande idée était l'intégrité. Il donnait l'exemple suivant: nous savons depuis 500 ans, grâce à la science, que la terre est ronde. Pourtant nous n'avons pas corrigé nos réflexes linguistiques, puisque nous disons encore des expressions qui supposent que la terre est plate, telles que: aux quatre coins du monde, en haut, en bas. La terre n'a pas de coins. Il n'y a pas de haut ni de bas dans un monde sphérique, géodésique; au lieu donc de dire monter l'escalier ou descendre l'escalier, Fuller disait: ( c'est plus facile en anglais): outstair,  et instair. Le soleil ne se couche pas ou ne se lève pas. Il apparaît ou disparaît progressivement, car la terre, en tournant et orbitant, laisse voir le soleil  ou le cache pour certains yeux. En anglais, Fuller dit: sunclipse ou sunsight.
               Ce génie mulidisciplinaire, surnommé le " grand-père du futur", en rajoutait: puisque les atomes ne se touchent pas, nous savons que les choses ne sont pas solides et donc nous ne pouvons pas dire: " la physique des états solides"...
              Alors, dit Fuller, si nous n'avons pas encore corrigé nos réflexes linguistiques,  après 500 ans, comment voulez-vous que nous corrigions nos réflexes de guerre à temps, à l'heure où nous possédons des armes de destruction massive, qui ne dépendent même plus de notre volonté, ajoute Albert Jacquard. Je téléphonais aux stations de radio ou de télvision pour leur suggérer de corriger ces réflexes erronés!.....Je me suis rendu compte que je devais briser l'isolement.
             Une petite parenhèse: j'aime la pensée fullérienne, mais avec le recul, je constate qu'il a peu trvaillé le concept de l'agriculture. Or, tout récemment, une jeune femme architecte et ingénieure, vient de combler le manque. En effet, Stacey dont j'oublie le nom de famille, a mis sur pieds  un projet d'agriculture urbaine, nommé BKFarmyard, à New York. Elle a été finaliste du concours " Buckminster Fuller Challenge.
               ... Briser l'isolement.. Je me souviens que j'avais acheté une revue de protection de l'environnement américaine, Audubon,  et que je suis devenu membre de la Fondation Cousteau  qui avait interviewé Fuller. Soudainement, je me retrouve avec des millions d'amis.
               Fuller   avait travaillé à Sherbrooke, sur la rue Pacifique. J'écrivais une bonne dizaine de lettres par jour. J'avais eu un bon entraînement dans ma jeunesse en étudiant loin de la maison familiale et communiquant souvent par correspondance. Aujourd'hui, je distribue les courriels à qui mieux mieux au point de fatiguer certaines personnes. Je ne suis pas encore Facebookeux toutefois. J'apprends donc à ralentir et à recommencer la bonne vieille correspondance postale, ce que les anglais appellent la " snail mail", l'escargot a depuis  guidé le mouvement slow food.
              Pour briser davantage l'isolement, j'ai fait de la radio communautaire pendant deux ans sur le futur positif, à la radio communautaire de Sherbrooke. J'avais lu Marylin Ferguson qui avait Buckminster Fuller en estime. Elle dirigeait l'attention du lecteur vers des réseaux d'action. Un d'entre eux se nommait Action Linkage, de feu Robert Théobald, qui réfléchissait collectivement, ( un réseau de mille futuristes) à la transition de l'ère industrielle à l'ère post-industrielle, que le groupe nommait l'ère des communications, tout en sachant qu'un nom plus approprié ferait surface. Il y avait des Forums, par correspondance. Il y a eu l'écriture collective et corrigée par le groupe entier, d'un manifeste international: À la croisée de chemins, qui examinait les nouvelles réalités, les forces nouvelles, les limites nouvelles ( dont écologiques, du pétrole), et disait en gros que nous faisons en ce moment cette transition, qui prendra quelques décades plutôt que quelques siècles ou millénaires comme les transitions antérieures. Durant celle-ci, nous avons l'opportunité et la capacité de co-créer un beau futur, en nous écoutant les uns les autres, pour se découvrir et s'enrichir de nos différences. Le manifeste a été signé par deux mille personnes, dont moi en tant que cuisinier. Il a été vendu à 200, 000 exemplaires.
                J'ai traduit ce texte et ai  accepté que la revue aujourd'hui inexistante  Idées et Pratiques Alternatives, le publie. ( Serge Mongeau y écrivait aussi une chronique) Puis le texte a été incorporé dans le livre: Idées et pratiques alternatives d'ici et d'ailleurs éditions du Fleuve. Il est à la bibliothèque de Saint-Hubert et de Boucherville.
                Un fait cocasse: Robert Théobald traitait la vision de Buckminster Fuller de futurisme de chaise berçante!!
                Une autre façon de briser l'isolement a été d'apprendre en Suisse la méthode de la doctoresse Kousmine, qui guérissait beaucoup de maladie avec l'alimentation. J'avais remarqué qu'elle utilisait les mêmes ingrédients que ceux que j'utilisais en cuisine à Boston.  Cela m'a permis d'Occidendaliser l'Orientalisme que j'avais appris. Cela m'a aussi fait réfléchir sur la nécessité d'une spiritualité occidentale à créer, à partir de mes racines.
                  Toujours est-il que Robert Théobald dirigeait un groupe de réflexion sur la " community resiliency", la résilience communautaire, très proche de celle dont nous entendons parler dans le livre de Rob Hopkins, sur le pic du pétrole et des changements climatiques. Fuller insistait que nous devrions quitter l'utilisation du pétrole, ce capital d'épargne pour commencer l'industrialisation, et que nous sommes capables de le faire. Le pétrole a selon sa pensée une fonction importante pour maintenir l'éternité d'Univers. Donc, pour moi, cela fait tout à fait sens de vouloir briser notre dépendance, par anticipation, à l'aide de plan de descente énergétique collectivement décidé, ( proposé par Rob Hopkins et ses .tudiants à Kinsale),  comme le  " world game" de Fuller avait déjà commencé à faire en montrant les résultats dans les livres: Food for Everyone et Energy for Everyone. De plus, l'Institute of Science in society reprend ces thèmes en publiant: Energy for everyone by 2050 et Food for everyone without petrol. Gilles Couture a écrit un livre où il décrit le jeu planétaire, dans son beau livre: Les commandos de l'antiapolalypse, éditions Aurore.
             Un dernier point important concernant Robert Théobald. Il s'est impliqué activement pour que nous prenions collectivement nos responsabilités en relation avec le problème du bogue de l'an 2000. C'est à ce moment qu'il a développé le concept de Community Resiliency. Une grande idée du mouvement qui s'est occupé de ce problème , c'est que la production d'énergie et de nourriture dans nos sociétés, sont trop centralisées et donc fragiles, puisque un petit problème arrête tout. On peut dire  que la prise de conscience du pic du pétrole appronfondit cette idée en y ajoutant l'idée de la relocalisation.
Je relis un livre publié dans le temps: " Awakening, the Upside of Y2K" où je vois des noms comme celui de Paul Glover, qui aujourd'ui encore s'impliquent dans l'autosuffisance, la résilience.Robert  Theobald y avait un chapître Reweaving Community Resilience. En cherchant dans Internet, j'y ai vu une personne qui était impliqué dans le bogue de l'an 2000 et s'implique à propos du pic du pétrole.
              Je vais ajouter ceci: j'ai vu il y a deux semaines, lors du Festival du Nouveau Film, le très beau film documentaire de Colinne Serreau: Solutions locales pour un désastre global. C'est un un angle différent: une crise de la civilisation y est diagnostiquée; une solution; changer l'agriculture industrielle en agriculture bio. C'est tout simple, mais bien dit et scientifiquement soutenu, par Vandans Shiva entre autre. C'est dans ce point de vue qu'on y entend parler de périmètre de sécurité alimentaire ou d'écorégion, ce que je trouve complémentaire du point de vue de Manuel de Transition pour la résilience. Je dirais que le groupe Aliments d'Ici s'enligne parfaitement bien dans cette mouvance, en y mettant son grain de sel original, avec ses ateliers de conservation de nourriture par exemple, son accentuation sur l'idée de" vivre à l'échelle locale" et la préparation collective de repas bios et locaux.
                Cela fait sens pour moi, étant donné que dans ma jeunesse, les livres de macrobiotique que je lisais disaient de manger de qui pousse en saison...
               Je conclue en disant trois chose hétéroclites, comme l'ami de 3600 secondes d'extase, en rafales:
- J'ai entendu la conférence de Serge Mongeau à la bibliothèque de Boucherville récemment. Il y décrivait son parcours d'écrivain, en le comparant au développement de sa pensée, de la sexologie, à la simplicité volontaire, à la décroissance conviviale,  au mouvement des villes en transition vers une brisure de la dépendance au pétrole. Le nouveau groupe qui s'occupe de la transition à Boucherville,  de la dépendance au pétrole , nommé  Boucherville en transition était présent.
- J'ai aussi entendu Pierre Langlois parler de rouler sans pétrole. Voyez son intéressant site Internet.
- Le livre Les sables bitumineux, la honte du Canada, vient de sortir aux éditions écosociété.
- Toute personne intéressée au groupe agroalimentaire de Boucherville pour développer l'agriculture urbaine, les jardins collectifs, un périmètre de sécurité alimentaire, la sécurité alimentaire, rejoignez-moi au 450-645-0626 ou Boucherville en transition.
Merci pour m'avoir lu.
bloguement,
claude

jeudi 28 octobre 2010

L'autonomie des municipalités: nulle.

Bonsoir. Il y avait une nouvelle dans la Presse écrite : la Ministre Normandeau ne reconnaît pas aux municipalités le droit de refuser l'exploitation des gaz de schistes sur leurs territoires, au nom, je crois,  de la loi des Mines, loi désuète et dictatoriale, selon les discours que j'ai entendus à l'Université du Québec lors de la journée d'information sur les gaz de schistes, récemment, ainsi qu'à la manifestation contre ces gaz en même temps que la réunion internationale sur l'énergie.
En lisant l'article, j'ai éprouvé de la colère, de la tristesse ,  un sentiment d'impuissance et d'humiliation.
Plus tard, en soirée, j'entendais un fonctionnaire gouvernemental qui disait, à propos du changement de la loi électorale concernant les teritoires, que le gouvernement est à l'écoute des gens... Je ne crois pas.
Je ne sais pas comment faire changer d'idée à la Ministre Normandeau, mais je pense que Solidarité Rurale devrait s'en mêler, elle qui a fait une consultation toute récente sur la question du territoire.

Cercle de discussion:

                 La santé commune H20 terre post-pétrolière.
Ressources :
Livres : Roger Léger, André Joyal, Alternatives d’ici et d’ailleurs, Éditions du Fleuve, 1989
-          Galand-Chomel,  À not’ santé, Éditions Yves Michel, 2001
-          Rabhi, Pierre, L’Offrande au Crépuscule, Éditions l’Harmattan,2001
-          Collectif  sous la direction de Serge Mongeau, Objecteurs de croissance, écosociété,2007, chapître 3 : Décroissance et santé.
-          Fernandez Alvaro, The Sharp Brains Guide to Brain Fitness,  Sharp Brains, 2009
-          Drouin Jean, Vieillir en jeunesse! Le dauphin blanc, 2009
-          Girard Jean-Pierre, notre système de santé autrement , l’engage,ent citoyen par les coopératives.
-          Mongeau Serge, Pour une nouvelle médecine ainsi que : Moi ma santé.
Internet : Voir les titres sur Google au autre moteur de reherche :
. Global Strategy for Traditional Medicine ( Institute of Science in Society)
. The Energy Descent Action Plan dans Transition Initiatives Primer
. Médecine et santé dans www.villesentransition.net
. Charte pour le développement des coopératives de santé en Montérégie.
. La coopérative qui œuvre dans le domaine de la santé , une solution innovatrice, par Jean-Christophe Durand
.  Atelier de vision stratégique dans Villes et Villages en santé, boîte à outils.
. Bornardel  Françoise, Toucher la terre Jardiner avec ceux qui souffrent.
. Nef, a well-being manifesto for a flourishing society
. Nef, Nine meals from anarchy
. Nef, Tackling Climate Change, Reducing Poverty.
. Mongeau Serge,” Hausse des tarifs  Une mesure contre-productive », Le Devoir, 05-01-2010
. RPAP, Manifeste pour une agriculture de proximité.
. Boulding Elise, Why Imagine the Future; /// Claude Saint-Jarre,      09-05-201

Ma vision actuelle.

Une multiplicié de petites communités rurales et au sein d’agglomérations urbaines,  intimement interconnectées, habitant de petits lieux, axés sur le paysan/philosophe, dans un contexte forestier,  d’agro-foresterie , d’agriculture urbaine et de permaculture,  en un continuum ville-campagne de production de nourriture bonne et propre, et  de production de métaphysique de la liberté, du bonheur, de l’énergie, de la conscience et de la fraternité.
Claude, boucherville, le 22 janvier 2010
Vision actuelle d’un futur que  je souhaite proche.

Projet école d’agriculture post-pétrolière et post-OGM.

Le tarissement des réserves de pétrole, aussi appelé le pic du pétrole, nous fait prendre conscience du fait que l’agriculture est pleine de pétrole.
                Nous avons peu de souveraineté alimentaire puisque la plus grande partie de nos aliments vient de longues distances plutôt que d’une agriculture de proximité.
                Le pic du pétrole demande une relocalisation de l’agriculture et un réapprentissage de la manière de  cultiver la terre de façon écologiquement responsable, pour notre bien.
                C’est pourquoi je constate le besoin d’une école d’enseignement de l’agroécologie ou de l’agriculture biologique, afin de former des nouveaux fermiers-fermières, paysans, paysannes d’une part et de leur faciliter l’accès à des terres agricoles dans un deuxième temps. Aussi, le mission de l’école devrait s’inscrire dans la mouvance de construire des écorégions, dans l’esprit d’Emmanuel Bailly, communiqué dans le livre Terre d’Avenir pour un mode de vie durable  et le livre de Coline Serreau : Solutions locales pour un désordre global.
                Cette école enseigne l’agriculture, le jardinage post-pétrolier et post-OGM, pour le bien de l’environnement de  la santé individuelle.

                Il ne s’agit pas nécessairement de créer une institution mais de créer des liens de gens intéressés par l’idée ou bien à fournir un service d’enseignement écologique. Éventuellement, même les institutions pourraient acheter ou louer l’expertise mise en commun.

                Les personnes à qui je pense pour le moment :
. Michael Brophy d’Aliments d’Ici.
. Un ou une notaire ou avocat(e) à définir.
. Yves Gagnon
. Le RJÉ ( Jean- Jacques Marcil)
. Bernard Alonso, professeur de permaculture
. Mélanie Morel de la fondation RHA
. Patrick Déry.  
. ET VOUS?  ***Claude Saint-Jarre                                                       
              J’ai deux suggestions pour l’administration municipale  en matière d’énergies.
            Cette administration en inscrivant dans son programme électoral, la réduction du pétrole , fait figure de proue, bien que certaines villes soient plus audacieuses en adoptant une politique du pic du pétrole, comme à Portland.
            Ma suggestion première serait d’y ajouter l’idée de l’effiacité énergétique, qui permet de générer de l’électricité en l’économisant. C’est l’idée d’Amory Lovins : le « négawatt ».
            Ma deuxième, serait d’installer symboliquement un panneau solaire sur le toit de l’Hôtel de Ville. Cela démontrerait l’idée d’ouverture de la perception de l’énergie.
            S’il  pleuvait peu, comme cet été, durant quelques années,  l’hydroéoectricité ne serait plus aussi pourvoyeuse. Il faudrait penser proactivement à  des alternatives autres qu’un mini usine nucléaire dans chaque maison!
Claude Saint-Jarre, 19-09-2010

Construisons une écorégion ( heureuse!)

              L’auteur Roméo Bouchard, disait en conférence à Brompton, en novembre 2009, que notre agriculture «  est un désastre ».
            En plus, il y a la crise financière, la crise alimentaire, les changements climatiques, du système de santé et le tarissement des énergies fossiles, dont l’agriculture dépend grandement. ( Lire : « Eating Fossil Fuel »
            Pour contrer ces multiples formes de dégradation de l’énergie ( l’entropie), il y a une diversité d’actions. Pour unifier ces énergies réparatrices, j’aimerais proposer une principe directeur, un projet rassembleur : le concept d’écorégion.
            Une écorégion comprend la création d’un système alimentaire alternatif local, basé sur des énergies renouvelables et post-OGM. Il comprend aussi la création d’une économie locale, basée également sur des énergies renouvelables, et pacifique.
            L’Institute of science in society fait une critique scientifique ( traduite en français), sur les OGM. Les livres : Terres D’avenir pour un mode de vie durable, éditions Alphée, et  Solutions locales pour un désordre global, éditions Actes Sud décortiquent l’idée d’écorégion. Une note personnelle : la neuropsychoimmunologie nous enseigne que pour être en santé nous avons avantage à cultiver les émotions positives. Alors, vivement, une métaphysique de la joie , ajoutée à l’écologie. De plus, cherchons l’harmonie entre les humains, car une société solaire et bio pourrait bien être insuffisante s’il ya encore de l’exploitation de l’homme par l’homme disait Pierre Rabhi, l’agroécologiste.
            Il faut être plusieurs pour cette entreprise enthousiasmante et nécessaire : s’il y avait une grève de transport du cammionage alimentaire, nous n’aurions que quatre jours de nourriture en magasin!... Belle souveraineté alimentaire, n’est-ce pas! Alors, si vous  avez le goût, discutez-en avec le comité agroalimentaire du Centre d’information sur l’environnement de Longueuil ( CIEL) ou bien Environnement Nature de Boucherville.
Claude Saint-Jarre  18-09-2010.
           

Sondage pour amorcer une réflexion sur une vraie agriculture viable.

1)        Pouvons-nous faire un jardin sans acheter des semences?
2)        Si vous étiez Ministre de l’agriculture, cochez les cases par ordre de priorités.
-         La question de l’eau
-         La fertilisation des sols
-         La pollinisation
-         Les aliments transgéniques
3)    Est-ce qu’on peut faire de l’agriculture sans engrais de synthèse?
4)    Pensez-vous que l’apport de fumier humain pourrait s’envisager?
5)    Y-a-t-il suffisamment d’agriculteurs-agricultrices?
6)    Que proposez-vous pour contrôler les insectes nuisibles?
-         ce n’est pas possible
-         les insecticides
-         le compagnonnage
-         aucune de ces réponses
-         5 b) Y-a-t-il des insectes utiles? Nommez-ens…
-         6) Quels sont les autres facteurs à penser pour favoriser une bonne agriculture?
-         7) Où peut –on faire de l’agriculture?
     . seulement en campagne
     . en ville c’est possible
     .en ville et en campagne
     . dans la forêt.
8) Les sols sont-ils en santé?
     Selon votre réponse, comment les maintenir en santé et fertiles.
9) Comment peut-on aider l’agriculture en région rurale? Et dans les villes?
10) Les arbres sont-ils importants pour l’agriculture?
11) L’agriculture biologique est-elle aussi productive selon vous que l’agriculture conventionnelle actuelle?
Claude saint-jarre 09-2010

 Ce sondage a été modifié et a été présenté au Salon de l'environnement de CIEL ( centre d'informations sur l'environnement, de Longueuil), à l'occasion de son 15e anniversaire, au Parc Régional Michel Chartrand de Longueuil, le 23 octobre. Idéalement, c'est l'amorce d'une réflexion permanente sur l'agriculture viable, que souhaitait Patrick Déry. ( voir la lettre dans http://www.villesentransition.net/
novembre 2009, dans actualités.      



Serge Mongeau, deuxième partie.

Dans le Manifeste de la décroissance, il est question de choisir lucidement les inventions. Par exemple , le compagnonnage des plantes en agriculture biologique est une bonne invention. Est-ce qu’il y en  d’autres?
                Oui, il y en a énormément. Je pense qu’il va falloir retourner à beaucoup de  nos savoirs traditionnels. Il y a des savoirs qui existent qui étaient absolument  fantastiques. Une invention qui  est phénoménale, c’est la bicyclette. C’est le moyen de déplacement le plus efficace qu’on connaisse . Beaucoup d’inventions se sont développées dans le Tiers Monde à partir de la bicyclette, comme par exemple , des pompes qu’on active en pédalant.  Ce que j’aimerais que nous fassions comme types d’inventions, c’est chercher  dans le sens de trouver des instruments qui nous permettent d’être de plus en plus autonomes, donc de répondre par nous-mêmes à nos besoins et de le faire avec des  instruments durables et faciles à réparer. Il y a place à beaucoup d’améliorations de ce côté –là,  mais il y a aussi des savoirs qu’on a laissés de côté et qu’il faut aille rechercher. Ce n’est pas revenir en arrière. Nous avons la mentalité que tout ce qui est nouveau est bon.  Ce n’est pas vrai. Il y a des choses que l’on a mises sur le marché qui sont moins bonnes que ce qui était là avant. Ainsi, nos anciennes ampoules électriques duraient tant qu’elles ne cassaient pas par accident. Aujourd’hui, elles brûlent vite parce qu’on s’organisent volontairement  pour que les choses durent moins longtemps. C’est ce qu’on appelle l’obsolescence planifiée.  Un frigidaire acheté il y a quarante ans pouvait durer trente ans, mais pas aujourd’hui. Il y a une garantie d’un an mais il dure dix ans au maximum.  S’il durait, on en achèterait moins et il y aurait moins de production. On vit dans  une drôle de société qui produit énormément de gaspillage.
On parle souvent de six ou sept « R » en écologie. Recycler, réutiliser, re-design. Quel est le « R » qui vous paraît le plus important?
                Je ne parle pas de ces « R ». Pour moi il est très clair qu’il faut réduire. Par exemple, dans le domaine des énergies, c’est fou ce qu’on investit pour développer des énergies nouvelles. Il faut au contraire, réduire notre consommation d’énergie. Il n’y a pas d’énergie qui n’ont pas de coût pour l’environnement. La solution se trouve clairement dans une réduction des besoins d’énergie et on peut faire beaucoup a cet égard. Le re-design  … peut-être, mais c’est une idée rattachée au domaine du développement durable. Je rejette cette notion de développement durable parce que de développement travaille à  permettre la survie du capitalisme. L’économie verte,  développer des meilleurs frigidaires, mettre tous ses espoirs dans des nouvelles technologies, font marcher la machine économique, mais ce n’est pas là où nous devrions vraiment agir.  Oui, il faudrait améliorer l’efficacité des automobiles, mais tout  refaire le parc d’automobiles  serait  très destructeur puisqu’ énergivore  . Il faut plutôt  d’abord et avant tout qu’on s’organise pour avoir une société où on n’a pas besoin d’automobiles. Oui, on aura toujours besoin d’ambulances, de  pompiers, mais  Il faut plutôt  repenser nos villes pour qu’on ait moins besoin de se déplacer.
     Y-a-t-il encore de la recherche à faire ou bien nous n’avons qu’à mettre en application ce qui est connu?
                Il est important de savoir qu’on a déjà énormément de connaissances qui ne sont pas appliquées. On pourrait se dire : qu’est-ce qu’on fait avec ce qu’on sait déjà. Ce n’est pas l’esprit de la recherche actuelle qui veut toujours aller plus loin. A-t-on besoin des télévisions à trois dimensions qu’on nous annonce? On va nous forcer à changer nos télévisions car on va tourner les émissions en trois dimensions. Comme les ordinateurs, il faut toujours changer. Pour les voitures, il est clair qu’il faut réduire le nombre en ville, comme à New-York où la plupart n’en ont pas, ce qui est bon pour leur santé car il marchent plus Les services sont proches et travaillent près de leur lieu d’habitation. Pour les besoins autres, cela peut se faire en transport collectif ce qui est moins couteux que les déplacements individuels.
                Que faire pour les pistes cyclables en hiver?
                On pourrait facilement avoir des pistes séparées, des voies couvertes  sur le dessus qui permettent des chaussées dégagées. Il y a déjà  des bicyclettes avec pneus à crampons, freins à disque qui permettent de freiner sur la glace , le système de vitesse est intégré à l’intérieur.
                Est-ce que la décroissance conviviale permettrait de combattre la pauvreté?
                On nous a répété le mythe que la croissance économique permettrait d’éliminer la pauvreté. Si on regarde les chiffres sur la pauvreté depuis 40 ans de croissance économique,  l’écart entre les riches et les pauvres s’est agrandi. Les riches se sont enrichis, pas les pauvres.
Il faut faire un meilleur partage de la richesse actuelle, un point c’est tout, et c’est possible sans  continuer la croissance économique.
                Par le revenu de la citoyenneté entre autre?
              Oui. J’ai préparé un article pour Le Devoir sur les inégalités à partir d’une étude faite en Angleterre dans laquelle il y eu une comparaison des sociétés les plus inégalitaires avec les pays les plus égalitaires, des pays industrialisés. Dans les sociétés les plus inégalitaires, il y a beaucoup plus de problèmes pour tout le monde, même pour les riches. Les sociétés les plus égalitaires font de deux à dix fois plus mieux dans divers secteurs, comme la santé mentale ou physique, la violence. La société la plus inégalitaire , c’est les États-Unis. Là aussi, où il y a le plus d’égalité, les indices montrent des avantages à l’égalité Les problèmes sociaux sont plus grands avec l’inégalité , comme le taux d’emprisonnement, les grossesses chez les adolescentes, le drop out chez les étudiants par exemple. Pour améliorer l’égalité il y diverses mesures : taxer davantage les riches, par l’augmentation du salaire minimum, les allocations sociales; l’allocation universelle fait que tout le monde ait de quoi vivre. Ce n’est certainement pas par l’augmentation des tarifs des services publics comme on se prépare à faire actuellement. Rendre les services essentiels gratuits est une manière  de diminuer les inégalités. Le système de santé qui coûte le plus cher mais qui ne donne pas de bons résultat globalements, c’est le système américain. Comparé à Cuba, leur santé est meilleure que celle des américains avec un PIB tellement plus bas.
                Les « Villes en transition », n’est-ce pas ce qui unit les notions de simplicité volontaire et de la décroissance?
                C’est une façon concrète de faire avancer l’idée de la décroissance et de commencer à l’appliquer dans notre société. On a là quelque chose de concret comme l’est aussi la simplicité volontaire. Avec celle-ci, on prend sa responsabilité individuellement de moins consommer. On peut nous  nos donner des villes qui faciliteront une consommation diminiuée, ce sera plus facile pour tout le monde de vivre plus simplement et nos valeurs vont aller dans ce sens là. Le résultat sera que nous serons plus heureux. C’est ça qui est important.
                Justement, vous avez écrit un livre sur le bonheur. Le lien entre le bonheur et la transition, c’est la simplicité?
                Dans mon livre, qui s’appelait «  La belle vie », j’avais, pour arriver à faire une belle vie,  un chapître sur la simplicité volontaire. J’en avais aussi sur  nos liens avec la nature à renouveller, sur l’idée d’ avoir de l’amour dans sa vie personnelle, développer sa spiritualité, tout ça se tient. Aller dans cette direction aide à être heureux.
                La permaculture est important dans l’idée des villes en transition?
                C’est un concept un peu flou. Au départ, la permaculture développait des méthodes qui permettent de beaucoup moins brasser la terre et d’avoir des récoltes sans avoir à labourer chaque année. S’en aller vers des méthodes culturales qui visent à constamment améliorer le sol  en se servant de plantes qui reviennent annuellement sans avoir à en replanter. La permaculture actuelle parle de méthodes de culture biologiques sans pétrole, sans grosse machinerie. C’est la chose la plus facile à faire, même dans nos villes. Il y a beaucoup de terrains qui peuvent servir à produire davantage. Dans un quartier comme le mien Parc Extension, les Italiens mettent des légumes, tomates, concombres, au lieu de gazon. C’est beau et utile pour nourrir. Dans les Villes en transition, une des premières choses qui va se développer, et c’est facile à le faire, c’est de remettre en culture nous cours arrières, avant, une partie de nos parcs , de convertir des stationnements en jardins, car nous travaillons en même temps en parallèle  à réduire le nombre d’automobiles et aussi les méthodes de cultures en commun tels les jardins communautaires et collectifs, de sorte que la communauté développe plus de liens, ce qui est essentiel  à une Ville en transition.
                Pour nous dont la saison de jardinage est courte, il ya les techniques de conservation de la nourriture…
                Oui. Tout cela se tient. La nourriture est la base de notre survie ; on a perdu le lien avec la nourriture. On ne sait plus d’où ça vient. La nourriture nous donne les éléments dont on a besoin, mais c’est aussi un acte social de conservation et de production.
                Est-ce que la Ville permet de faire des paysages comestibles au lieu du gazon?
                 Il y a des choses qui vont devoir changer dans nos villes, par exemple notre relation avec les petits animaux qu’on consomme, qui nous fournissent de la viande, comme  les poulets, les lapins. Il y a eu des raisons pour lesquelles c’est disparu, mais aujourd’hui on pourrait y retourner. Qu’est-ce qu’il y a de plus agréables que d’aller chercher ses œufs dans sa cour et les manger tout de suite après, comme on fait avec nos tomates. Il y a des règlements inadaptés. Il y a des méthodes d’élevage qu’on a développées qui nous permettent d’élever de petits animaux sans danger.
                En relation avec l’émission «  Une heure sur terre », qui informe du fait que les Chinois achètent des terres agricoles au Canada et au Québec, principalement en Montérégie, qu’en penser?
                Les Chinois achètent des terres ici et partout ailleurs, particulièrement dans le Tiers Monde. Parce qu’ils réfléchissent à ce qui s’en vient avec les terres agricoles de moins en moins nombreuses, avec les perturbations climatiques et avec le pic du pétrole, tout cela qui mènera nécessairement à une diminution de la production alimentaire et au renchérissement des produits encore cultivés. Ils pensent à leurs intérêts à long terme contrairement à nos dirigeants politiques qui ne raisonnent qu’en termes de quatre ans ou moins,  ce qui leur permettra de gagner la prochaine élection.
                Il est impossible de se procurer de l’huile de canola non contaminée par des cultures transgéniques au Québec, dit Roméo Bouchard. D’ailleurs une production bioloique dans l’Ouest du Canada a été contaminée par le vent par des graines transgéniques et la production biologique a été confisquée avec l’Accord de la Cour Suprême. Il y a un sentiment d’injustice et d’impuissance.  Le contrôle de notre santé nous échappe. Peu -ton ainsi vraiment manger local et vivre à l’échelle locale?
                Pour l’huile de canola, oui c’est inquiétant et là encore on voit bien quels intérêts servent nos gouvernements : ceux des grandes multinationales. Cela nous montre aussi que les actions individuelles atteignent vite leurs limites.; c’est bien de faire des efforts pour manger local,  mais très vite l’individu se heurte à une organisation sociale telle qu’il ne peut plus faire les actions qu’il voulait. Changer nos comportements est important mais il faut aller plus loin et changer , collectivement, nos façons de faire, donc, changer notre société, et dans ce cas-ci, trouver les moyens de nous redonner une société vraiment démocratique, dans laquelle on respecte les vœux de la population. La grande majorité des gens est contre les OGM et que font nos gouvernements pour empêcher leur dissémination?

02-2010

Entrevue avec Serge Mongeau, pour le Col Blanc, 1ere partie

-          Vous avez écrit: Peu de gens lisent ce qui concerne l’être. Pouvez-vous commenter?
 étant des gens qui ont un apport à faire à la  collectivité. C’est une partie essentielle de l’être humain qui disparaît de plus en plus; on est chacun dans la bulle.
-          Une vraie communication  humaine se fait  en face. On peut se voir, voir les réactions de l’autre, on peut se toucher, ressentir les émotions. Les instruments de communications ne le font pas très b
o   On est effectivement dans une société utilitariste, où quand on veut se renseigner on cherche des choses concrètes; je pense qu’on est dans une société où on ne réfléchit pas assez. C’est dans cette optique là qu’on a lancé les Éditions Écosociété, en disant : si on veut changer les choses, il faut d’abord comprendre comment elles sont arrivées, qu’est-ce qui les expliquent, qu’est-ce qui nous mène à  tels comportements,  pour qu’on change vraiment sa pensée d’abord. Je me rends compte qu’on est dans une société où on est choyés, où on ne veut pas remettre en question les choses même si elles vont nous remettre en questions. La situation est en train d’évoluer de telle façon qu’on ne pourra pas continuer à béatement  consommer comme nous le faisons actuellement. Si on réfléchissait à notre consommation ,  on se rendrait compte que, déjà et depuis longtemps, elle n’a aucun sens parce qu’elle se fonde sur une exploitation d’une partie de la planète qui, elle, ne consomme même pas pour satisfaire ses besoins essentiels de base de survie. Notre surconsommation industrialisée repose sur l’exploitation de ce monde-là. De plus la crise environnementale qui se précise de plus en plus nous montre qu’on ne peut plus continuer comme ça car nous consommons 30% de la capacité de la planète. Nous mangeons notre capital social. Nous continuons  à augmenter cette consommation et ce sera bientôt 50%;  ce ne peut durer indéfiniment .  La mer se vide de poissons, des espèces disparaissent; ce ne peut aller en s’améliorant si on ne change pas des choses fondamentales.
-          J’ai remarqué que dans vos écrits, vous avez en estime l’intelligence, la réflexion, la créativité, la conscience, vous les valorisez, ce qui es rare.
               J’ai toujours dit que ce qui nous distingue dans la nature, c’est la conscience. Il y             
               a de la vie dans les  autres règnes, mais on a la conscience qu’il n’ont pas. Il
               faudrait en faire profiter la planète. Comprendre et agir en conséquences.

-          Comment s’est fait le passage de la simplicité volontaire à la décroissance conviviale?
               La simplicité volontaire est arrivée par une préoccupation au sujet de la santé     tandis que la décroissance conviviale est arrivée par une préoccupation écologique.  Je réalisais que si l’on veut vivre en santé, il faudrait vivre selon les conditions  pour lesquelles nos organismes ont té faits, ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. On ne mange pas comme on devrait manger, on ne fait pas travailler nos corps comme il devraient travailler et ce pour quoi ils ont été faits. Ce qui nous a permis de survivre dans l’histoire  finalement , c’est quand même qu’ on avait des corps qui étaient faits  de telle façon, mais aujourd’hui les conditions ont tellement changé qu’on n’a plus besoin de vivre de la même façon,  mais en même temps on se rend compte qu’ on commence à être malades  parce que on ne répond pas aux besoins essentiels.  Donc, je me suis rendu compte qu’on devrait vivre autrement si l’on veut vivre en santé et cet autrement c’est la simplicité volontaire. Arrêter d’avoir des machines qui font tout pour nous autres et donc qui font qu’on travaille de moins en moins physiquement alors que nous avons besoin de travailler physiquement pour bien développer notre corpst et le faire fonctionner comme il faut. La dimension écologie s’est rajoutée plus tard pour moi. Il y avait des signaux d’alarme indiquant qu’on ne peut plus continuer comme ça. Il était évident que nous devrions moins consommer. Mais la simplicité volontaire est un mouvement individuel. La personne se rend compte qu’elle devrait changer des choses dans sa vie et elle commence à changer ses comportements, mais on se rend compte que c’est difficile à faire dans notre société parce que nous sommes de plus en plus dépendants de diverses technologies, nous sommes influencés par cette publicité omniprésente, et par la mode. Donc notre société nous amène à adopter des comportements qui sont nocifs pour notre santé et qui vont de pair avec la consommation. Il faut bien se rendre compte que même si l’idée de la simplicité volontaire fait son chemin, d’autre part, l’idée de la consommation  progresse aussi de plus en plus. On nous la facilite de plus en plus et dans le monde il y a de plus en plus de gens qui aspirent à consommer comme nous… et donc c’est un combat inégal. Il est alors évident que pour l’environnement , les gestes de simplicité volontaire arrivent trop tard, sont insuffisants pour régler les problèmes. Il faut faire autre chose. C’est une remise en question complète de notre société qui est actuellement fondée sur la croissance économique. Il faut qu’on cesse cette accumulation de biens, cette surconsommation et refonder notre société sur d’autres bases que celles  sur lesquelles elle est maintenant fondée.
        Je n’ai pas inventé ça.  Comme je lis pas mal, j’ai vu qu’on commençait à parler de décroissance en Europe en particulier. Je suis alors retourné à mes vieux livres et j’ai constaté que ces idées d’aujourd’hui, on les voyait dans les années 1970 avec Herman Daily, avec Illich, Pierre Rabhi , René Dumont, et bien d’autres qui remettaient en question notre société de consommation . Ce que moi je découvre dans la décroissance aussi, c’est que la remise en question n’est pas seulement pour l’avenir de la planète. Notre société avec ses artefacts actuels nous amène à perdre notre nature humaine. On est des gens sous influence qui n’ont plus de pensée propre, qui sont pris dans un système qu’on contrôle de moins en moins,  et qui deviennent des demi-humains qui n’utilisent pas leurs facultés, leur conscience, qui sont diminués,  je crois.

J’ai lu votre livre sur votre expérience du Chili. C’est de là que vient votre désir de réformer la société?
      Tous les événements que j’ai vécus m’ont amené à ça. Quand j’étais étudiant en médecine à l’Université de Montréal,  on a lancé le mouvement des Chantiers de Montréal, qui travaillaient avec les milieux les plus défavorisés de Montréal.Déjà à ce moment –là, on avait la volonté de changer la société et de faire en sorte qu’il y ait moins d’injustices et un meilleur partage. Je comprends qu’on n’avance pas beaucoup, la situation ne s’améliore pas tant que ça.

Ce que vous souhaitez, c’est plus de liens, l’augmentation de la générosité, moins de matériel?
C’est ça.  Je pense que notre société de consommation repose sur le fait que nous sommes des individualistes et elle tend à nous rendre de plus en plus individualistes et à faire que, lorsque tu as besoin de quelque chose tu sais que tu as besoin d’argent et tu te l’achètes tout simplement. Ce n’est pas ça une société humaine, Les humains sont des êtres sociaux qui ont besoin de contacts, d’échanger avec les autres, de partager, de donner un sens à leur vie, d’être acceptés dans leur milieu parce qu’il sont reconnus comme ien. Par exemple , une téléconférence que j’ai faite en France pour économiser du transport, a été ardue pour moi car je ne savais pas comment les gens réagissaient. Je parlais seul à une caméra. Une conférence, c’est humain, il y a un passage avec ton auditoire. Il aurait mieux fallu qu’ils prennent quelqu’un de là-bas.

Dans votre chapître du livre l’ « Objecteur de croissance », vous y parlez de la maison de la santé. Qu’est-ce?
Moi, ce que je souhaiterais, ce serait qu’il y ait dans chaque quartier, un endroit où on se préoccupe de la santé des gens avec des conseil et des instruments pour être capables de se prendre en charge. Par exemple un bon centre de documentation, un centre   pour donner des cours. Comment  contrôler l’hypertension artérielle avec le moins possible de médicaments. Regrouper les gens qui ont la même maladie pour qu’ils s’entraident, qu’ils  partagent leurs connaissances. Il y pourrait y avoir ce que moi j’appelle des «  conseillers de santé », qui aideraient les gens à voir ce qui ne va pas dans leur vie et qui les amène à être malades. Les maladies chroniques se préparent de longue date. Dès l’apparition de symptômes, -  et si possible avant - ,  la vraie prévention  serait de se dire : qu’est-ce qui, dans ma vie fait que je m’en vais vers une maladie? C’est aussi d’aider les gens à être en santé Si leur organisme fonctionne bien, s’il est en santé  et  s’il reçoit ce dont il a besoin,  va bien s’occuper lors d’un possible  débalancement qui se traduit par une maladie, et rétablir les bonnes conditions.
Est-que vous voyez une Maison de la santé dans un quartier en transition dans le cadre des Villes en transition?
C’est une des actions des Villes en transition. C’est de récupérer les savoirs traditionnels et partout où ça avance un peu, après avoir travaillé sur l’alimentation, sur les déplacements, on arrive vite à la question : comment prendre sa santé en charge plutôt que d’être dépendants de toute la technologie moderne.
Est-ce que votre proposition également dans ce livre d’un Conseil des sages a été réalisée?
Non. J’ai écrit plusieurs livres. Je ne m’attends pas à ce que ce soit tout adopté. Ça fait longtemps que les choses auraient changé si on lisait mes livres et si on adoptait les choses que j’ai écrites. Donc il faut les répéter constamment. Les gens ne veulent pas savoir et ne veulent pas chercher. Les livres où on essaie de trouver les solutions pour améliorer la société ne sont pas les plus populaires.
Pourquoi ne veulent –t-ils pas savoir?
Parce qu’ils sont essentiellement paresseux. On ne change pas si on n’a pas besoin de changer, ils se disent. On ne voit pas les conséquences de ce qui nous facilite la vie. Par exemple,  le fast food, c’est facile, on n’a qu’a payer, mais les gens ne voient pas les conséquences sur leur santé.
La notion de « retraite progressive », est-ce qu’il y a eu des progrès?
Moi je ne vois pas beaucoup de choses qui changent. On recule de ce côté-là.  Avant notre actuelle crise économique où on produit moins, on disait que 20% des Canadiens travaillaient 50hres par semaine ou plus et que c’était en augmentation constante. On force les gens à travailler plus longtemps et plus intensément. Ce qui était proposé dans les livres de 1970 ne s’est pas arrangé et au contraire, ça empire.
Ça  contredit l’esprit d’une politique du temps libéré ou du revenu de citoyenneté n’est-ce pas?
Il faut qu’on comprenne qu’à la base de notre société et de ce qui va pas, c’est cette éthique de produire toujours plus et qu’il faut qu’on travaille plus pour produire plus. Moi je pense que si on veut changer la société, un des secteurs où il va falloir qu’on travaille le plus c’est le secteur du travail. Cesser de vouloir  être si productifs et  faire que le travail retrouve son sens. Actuellement, le sens du travail, c’est la paie qui leur permet de consommer après. Le travail devrait être une activité valorisante, une activité  qui permet de développer notre créativité, une activité dans une lieu de socialisation. Ce n’est pas ce qui se passe actuellement.

Cuba post-pétrole: Si!

        Lorsque j’ai montré mon texte sur le pic pétrolier à Michelle Blais, co- responsable du journal Le Col Blanc , elle m’a demandé ce que sont les  les solutions.
         Il y a le modèle des villes et communautés en transition dont l’article faisait mention. Il y a la décroissance conviviale dont nous parlera Serge Mongeau dans une prochaine parution, l’agriculture viable dont nous entretiendra le physicien Patrick Déry, les solutions individuelles, communautaires et gouvernementales décrites dans les livres de Richard Heinberg, la permaculture, un système de production de nourriture – surtout en milieu urbain- nécessitant peu d’énergie, l’indépendance énergétique . Je diffuserai un entretien sur ce sujet. Normand Mousseau , physicien, a écrit sur le thème de l’Indépendance énergétique du Québec et le Rassemblement national des conseils régionaux de l’environnement fait une consultation nationale en 2010 sur le projet Québec  sans pétrole. Équiterre vient de publier un document s’intitulant : « Pour un Québec libéré du pétrole en 2030 ». Et enfin MCN21 publie son livre Maître chez-nous 21e siècle, pour viser l’indépendance énrgétique au Québec de toute énergie polluante importée ou non. Il n’y a qu’Équiterre qui parle de l’importante question de l’agriculture et un peu, le RNCREQ, par prudence, afin de ne pas faire peur aux gens . On est gras dur en projets.
                Nos voisins d’en d’sous ont aussi quelques beaux projets; je les mentionne  parce qu’Ils ont du sens pour nous,  qui sommes aussi d’Amérique
1,” Carbon Free and Nuclear Free . A Road Map for U.S. Energy Policy,” de Arjun Makhijani.  La doctoresse Hélène Caldicott, qui a fondé l’association des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire «gagnante du Prix Nobel de la Paix), a demandé à M. Makhijani de démontrer que les États-Unis peuvent se passer du pétrole et du nucléaire. Celui-ci a d’abord réagi en disant qu’il ne croyait pas  que c’est possible.  Madame Caldicott a insisté pour qu’il fasse le travail – et lui a fourni un an de salaire pour  qu’il s’y consacre en paix-. Makhijani a trouvé à sa grande surprise que les États-Unis  peuvent se passer de ces drogues.
2. «  A Real New Deal », de Richard Heinberg et un collectif de L’Institut Post-Carbone. C’est une proposition globale, pour une indépendance énergétique amériaine, qui comprend l’agriculture à la différence du livre prédédent ,  et qui s’adresse au Président Obama. Toutefois, c’est 32 ans en retard sur la proposition du Président Carter de 1977, de mettre l’équivalent d’un effort de guerre pour se départir de la dépendance au pétrole. Il avait installé des panneaux solaires sur le toit de la Maison Blanche, que Ronald Reagan s’est empressé d’enlever dès son entrée remarquée , au pouvoir! Ne serait-il pasd’ailleurs intéressant d’installer sur le toit de l’Hôtel de Ville actuellement en rénovations, une éolienne, un panneau solaire, un jardin et une serre pour l’hiver, en tant que symbole de désir de viabilité,  en tant que ville  membre des «  Maires pour la paix » ( il y en a 3000) et des «  Villes pour la protection du climat »?? Lorsque je suivais un cours d’agriculture urbaine d’une semaine, cet été, comme vacances, un professeur conférencier de sociologie pensait que c’est une bonne idée.
                                                                              Et Cuba alors…
                Ce dont je viens de parler appartient justement … aux projets… tandis que Cuba, c’est une expérience en grande partie déjà réalisée avec succès. Le World wildlife Fund considère Cuba comme la nation la mieux éduquéé, la plus en santé et la plus écologique de la planète. La Suède lui a décerné en 1999 le prix Nobel alternatif nommé le Right Livelyhood Award pour son agriculture organique avancée. Ce ne fut pas toujours rosecependant.
                Cette expérience  peut nous servir de modèle compte tenu bien sûr des différences climatiques  et culturelles.  **** Que s’est-il donc passé?***
                Au début de 1990, la dissolution de l’Union Soviétique a cessé livraison de pétrole à Cuba. C’était une crise pétrolière artificielle, donc, avec ses conséquences si importantes qu’un nom a été donné à cette période : la période spéciale en temps de paix. Notre crise sera différente : ce ne sera pas instantané.
                 Du jour au lendemain, il y a eu une réduction de 50% de la quantité de période disponible.   Remarquez qu’il est arrivé la même chose à la Corée du Nord, mais elle a choisi de ne rien changer et elle vit depuis ce temps en crise alimentaire car son système agricole industriel n’est que chimique et basé sur le pétrole.selon un artcle de Yes Magazine. Sa production céréalière a chuté de 50% . Il y a eu des famines et des centaines de milliers de décès par la faim, écrit Tony Boys, dans «  North Korean Food Crisis », 2004.
                Les exportations et les importations ont diminué de 80% et n’ont presque pas augmenté depuis selon les dires d’un représentant de l’embassade Cubaine à Ottawa ,fin octobre.  Il y eu de la famine, les gens ont maigri en moyenne de 20 livres. Il y a eu une recrudescence de cas d’anémie et une augmentation de cas de cécité, entend-on dans le vidéo : «  The Power of Community : How Cuba Survived Peak Oil, disponible chez www.communitysolutions.org
                Quatre centrales productrices d’électricité fonctionnaient au pétrole. Niet électricité sans fuel alors. Plus tard, lors de la Révolution énergétique de 2006, décidée par Fidel Castro, 4000 centrales de génération d’électricité régionales ont été crées.Elles sont  petites, décentralisées,  et nourries  par le solaire et le vent. Une grande efficacité énergétique a été voulue en changeant des lumières ordinaires pour des lumières efficaces en énergie, Les appareils comme les réfrigérateurs, les ventilateurs, les poêles ont été changés. Vingt-huit mille travailleurs sociaux ont parcouru le pays pour aider la population à effectuer ces changements. L’électrification des régions rurales se fait au solaire. Récemment, 2364 écoles primaires ont reçu des panneaux solaires. Le chargé des communications de l’Embassade Cubaine m’a dit que c’est très cher. Je lui ai dit que l’architecte écologiste William McDonough a été engagé par le Chine pour créer environ 8 villes complètement solaires afin de loger 400 millions de Chinois , avec une production de nourriture sur les toits  et la cuisson avec le gaz produit avec les déchets humains. Cet architecte raconte que c’est un cadeau de la Chine à l’Humanité car cette décision fera baisser de beaucoup le prix des panneaux solaires.
                Pour ce qui est du transport, je ne dirai que Cuba a acheté des millions de vélos de la Chine et qu’un moyen de transport public pour 300 personnes a été développé. Pour notre situation, les livres de Normand Mousseau sont explicites.
                                                           ***  La production de nourriture***
                L’exemple Cubain est essentiel pour nous, car son agriculture était, comme le nôtre, industriel et basé sur le pétrole.
                Vers 1993, une équipe australiene de permaculteurs est venu aider. J’ai essayé de savoir à temps pour la tombée de cet article les dessous de cette belle histoire, mais je n’ai pas réussi. La permaculture, c’est de la production de nourriture à petite échelle et avec peu d’énergie. C’est aussi un système agro-écologique systémique, c’est-à-dire global et à multifacettes comme par exemple tenant compte de l’architecture. Ils ont fait un centre de démonstration à la Havane. L’agriculture urbaine a été lancée. De l’agriculture sur les toits, sur les balcons, sur tous les lots vacants, sur d’anciennes places de stationnement au lieu des gazons.  80% de cette production est biologique. Le développement de fertilisants biologiques pour le sols et des bio-pesticides  s’est manifesté à un point tel qu’il y a actuellement de l’exportation.
                Les terres étatiques ont été démembrées et divisées en petits lots pour tout le monde et pour faire de petites coopératives de production et de vente. Sans tracteurs, que faire? Les personnes âgées qui se souvenaient comment faire avancer des équipes de bœufs, ont été engagées pour enseigner aux jeunes. En prime, les sabots de ces petites bêtes n’endommagent pas les sols. Les déchets de ces amimaux contribuent à fertiiser les sols en minéraux.
                La Havane produit actuellement 50% de sa nourriture et les banlieues et villes avoisinantes, à 100%.
                Certaines forces présentes chez le peuple Cubain ont été des atouts :
. l’entraide et la coopération spontanées. Beaucoup de gens qui jardinent donnent de la nourriture aux centres de personnes âgées, à des centres de petite enfance, aux femmes enceintes. Les Cubains sont optimistes. Il y a un partage de moyens de transport. Ici aussi il y a un partage, par exemple dans les jardins collectifs, où un  grand lopin de terre est cultivé par tous les jardiniers qui se partagent les fruits de la récolte. Il y a de l’entraide pour le partage du savoir et parfois une partie des récoltes va à une banque alimentaire.
. L’éducation du peuple est élevé.  Le taux d’alphabétisation est semblable à celui des États-Unis, ce qui aide à la compréhension de l’agriculture biologique, qui est à forte teneur en informations, quoique mes grands-parents faisaient cela sans un niveau d’instruction élevé.( utilisation d’algues, de poissons parfois et de déchets animaux dans la terre, simplicité et recyclage, à Kamouraska et dans le Madawaska.)
. Le système de santé fonctionne bien en permanence, crise ou pas. Il y a un médecin pour 167 personnes, deux fois plus qu’aux États-Unis. Beaucoup plus qu’ici aussi, je présume. Cuba exporte des médecins comme aide humanitaire. Avec 2% de la population, Cuba a 11% des scientistes de l’Amérique Latine. Avec une abondance de fruits et de légumes, la santé s’est accrue. La marche et le vélo ont contribué à augmenter le bien-être physique. La nécessité a enseigné à manger plus de légumes et fruits… mais les Cubains les apprécient maintenant.
                                                               Conclusion :
                Cuba a vécu une crise du pétrole et s’en est sorti. Notre crise sera plus graduelle mais puisque nous ne pouvons savoir exactement quand le manque à venir  nous affectera, nous devrions commencer maintenant à se préparer  car ça prend deux décades au moins pour le faire. Il reste pour Cuba à consolider ses solutions et pour nous, à commencer à penser à peut-être  débuter… Mais ne nous décourageons pas car toute l’action communautaire qui a déjà été faite au Québec est déjà un acquis valide pour le modèle des Villes et Communautés en transition. Profitez de la traduction en français présentée  dans le site : www.villesentransition.net
Claude Saint-Jarre

Références : .  Megan Quinn : Cuba’s Lessons for the World.
                          Yes Magazine: Peak Oil in North Korea and Cuba.
                          Le discours de 2006 de Fidel Castro, dans l’article precédent de Megan Quinn.
                            Le DVD The Power of Community : How Cuba Survived  Peak Oil.       

               
01-2010