samedi 25 décembre 2010

Non aux gaz de schistes

Lorsque le physicien Pierre Langlois, a fait une présentation à la bibliothèque de Boucherville, récemment sur le thème de «  Rouler sans pétrole », il a dit que nous n’avons pas besoin de gaz de schistes . L’alternative existe à commencer par notre hydroélectricité et nous pouvons être indépendants d’hydrocarbures.
            J’ai entendu quelques conférences pour me faire une idée en rapport avec l’exploration et l’exploitation de ces gaz, comme fait accompli, provenant d’une décision unilatérale et montrant là un déficit démocratique.
            Les gaz de schistes fracturent les sols mais fracturent aussi le tissu social par le grand dérangement qu’ils occasionnent, via le cammionnage, le bruit, les odeurs malseines, l’utilisation très massive de l’eau et une pollution de celle-ci extrême en intensité et en complexité. Il y a émission de gaz à effet de serres énorme, si l’on considère le cycle complet de l’exploration à l’exploitation à la construction de l’infrastructure, à la distribution,  à la consommation . Des permis sont accordés pour 9 milions d’hectares, incluant Boucherville et Montréal,  au détriment de nos terres agricoles et particulièrement de l’humus, cette précieuse couche mince de sol qui a pris 4 milliards d’années à se former selon le cosmologiste Brian Swimme. Tout cela peut se réaliser à cause de la Loi sur le Mines qu’il faut réviser pense notamment Richard Desjardins, relate Le Devoir du 7 décembre. Cette loi a préséance sur tous les autres utilisateurs du territoire. Par exemple, si une compagnie a besoin d’eau elle a la priorité sur l’agriculture et même les hôpitaux! ( dit l’organisation Eau-Secours). Scandale!
            Il n’y a pas eu de démonstration de bénéfices économiques de l’entreprise, pense Pierre Batelier, chargé de cours au HEC Montréal,  à l’INRS, le 8 décembre dernier.
            Le maire de Saint-Hilaire Michel Gilbert s’y est étonné du fait que le souci de respecter les impératifs du développement durable,  si présent pour de petits projets,  ait mystérieusement été évacué en ce qui concerne le gros projet des gaz de schistes. Il a aussi mentionné la délinquance de la loi des Mines et la nécessité de supprimer  l’article 246 qui exclue l’opinion des municipalités. Les maires qu’il rencontre favorisent le moratoire. La communauté métropolitaine de Montréal a adopté une Charte du développement durable qui n’est pas écoutée par ce développement gazier, dit-il.
            Pour se renseigner : http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com/
Claude Saint-Jarre, 9 décembre 2010.

Dissiper du brouillard informationnel

La ministre  Normandeau et Bernard Landry se rejoignent,  par la voix des journeaux, en disant que nous pouvons remplacer le pétrole par le gaz.
                C’est une information erronée : oui, nous pourrions remplacer le pétrole par du gaz dans le transport lourd, mais nous pouvons aussi rouler sans pétrole dit Pierre Langlois. Nous pourrions remplacer du pétrole lourd, nommé « bunker », dans des industries lourdes, mais le biogaz ou le magnégaz, écologiques ceux-là feraient tout aussi bien l’affaire.
                Et non, nous ne pouvons remplacer le pétrole par le gaz,  dans le textile, dans l’informatique, dans les plastiques, dans l’agriculture, l’asphalte, le béton, la construction, dans quelques médicaments, etc.
                Le Ministère de Madame Normandeau, m’apprend un fonctionnaire, pense qu’on a besoin de gaz pour 300,000 maisons. Or il y a un surplus d’électricité. De plus, on peut faire comme Amory Lovins, une maison qui ne nécessite aucun chauffage et est bien aérée, en pays froid , avec une serre en plus !
                Il faudrait donc un débat pour recadrer la discussion afin de dissiper le brouillard informationnel et climatique.
                Le mouvement des villes et communautés en transition offre un point de vue informationnellement correct auquel nous pouvons participer collectivement pour se libérer de la dépendance au pétrole et aux combusibles fossiles en s’adaptant par anticipation à une descente énergétique appréhendée par l’asssociation pour l’étude du pic pétrolier.
                Plutôt que d’attendre passivement une solution gouvernementale embrouillée, collaborons. Nous avons la chance d’avoir le livre : Manuel de transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale et u n site Internet: http://www.villlesentransition.net/
Claude Saint-Jarre, 22-12-2010

Le gaz de schiste: rebondir

Voici une réflexion pour le public, mais que je destine particulièrement au mouvement québécois pour la décroissance conviviale, le mouvement des villes ( et ruralités) en transition, les rendez-vous de l’énergie et le regroupement citoyen mobilisation gaz de schiste.
                Un article, probablement de  la Presse ,   a attiré mon attention en septembre, sans que je le lise, mais celui-ci, http://fr.canoe.ca/infos/environnement/archives/2010/09/20100916-165551.html, dit la même chose : Québec souhaite remplacer le pétrole par le gaz, en 10 ans.
                C’est presque :  sitôt dit, sitôt fait, car nous sommes maintenant placés devant le fait accompli de l’octroi partout au Québec de permis d’exploration et d’exploitation de gaz de schistes, sans que la population ait été consultée et que les municipalités aient un mot à dire.
                Cette semaine, Le Devoir du 15 décembre renchérit : Dans l’article «  Le Québec doit être partenaire des gazières », Bernard Landry se prononce pour le gaz de schiste et pour un moratoire, parce que la manière actuelle de faire est inadéquate en respect de la population et en connaissances pratiques pour bien le faire. De plus, le moment est impertinent parce que le prix du gaz est trop bas. Ce qui m’a surtout étonné, c’est ce qu’il dit plus loin : «  Une des tâches sombres de notre bilan énergétique, c’est que nous brûlons du mazout. On a une chance de changer le mazout pour le gaz. Et au lieu de le faire venir de l’Alberta avec des pertes de 10% sur le transport du gazéoduc, on peut le faire sortir de notre terre sous notre contrôle. ».
                Mais pourquoi au juste importons-nous du gaz de l’Alberta? Qui a décidé, pourquoi? N’avons-nous pas l’électricité? Pourquoi ne pas aussi  chercher une alternative viable à brûler du mazout?
                Je vois une très grosse erreur dans le désir de remplacer le pétrole par le gaz, comme on dit : c’est prendre une décision en confondant la partie pour le tout .  Il s’agit en vérité,  de remplacer du pétrole et non pas le pétrole. Le pétrole est omniprésent dans plusieurs secteurs de la vie de nos sociétés comme l’agriculture, le textile, les plastiques etc. Il y a des erreurs corollaires : la première provient de la prise de conscience bien réelle du déclin des réserves de pétrole, mais il y a absence de conscience du  chaos climatique, qui lui, demande que l’on réduise les gaz à effet de serre, ce que ne fait pas l’exploration et l’exploitation puis la distribution et la consommation des gaz de schistes. C’est comme si on avait écouté  d’avance le rapport Hirsch, que le livre de Rob Hopkins, critique en ceci : bon pour la prise de conscience du pic du pétrole, mais mauvais pour le plan d’action  qui offense davantage le climat et aggrave son instabilité.
                D’où vient cette erreur? À mon avis, de 4 déficiences en stratégies cognitives : le réductionnisme, le manque d’observation, le manque de comparaisons ( comparer le pétrole dans le transport avec le livre Rouler sans pétrole) et ne pas savoir qu’on ne sait pas.
                J’ai une hypothèse : Hydro-Québec a pris conscience du tarissement des réserves de pétrole vers 1995, sous André Caillé. Il y a eu alors, depuis 10 ans,  une atténuation de la visée vers l’électricité et une accentuation de la visée vers le gaz naturel, pour «  faire de l’argent » en croyant remplacer le pétrole. Trois gouvernements se sont succédés, et celui-ci Exécute l’idée de l’Institution transcendante et permanente qu’est Hydro-Québec sans René Lévesque pour la surveiller. Une nouvelle pharmacie à Boucherville, Uniprix, utilise du gaz de Gaz Métro. Pourquoi pas de l’électricité? L’avocat Michel Gilbert, et maire de Saint-Hilaire, me disait à l’INRS  cette semaine qu’il avait l’impression que l’électricité est abandonnée en faveur du gaz…. Le rouleau compresseur, compresse effectivement.
                Le gaz naturel pollue beaucoup plus que le croit Bernard Landry et l’ensemble du point de vue scientifique, sauf celui-ci, de Ruggero Santilli, qui a été candidat au prix Nobel de Chimie et est l’inventeur du magnégaz, dont le déchet de la combustion est de l’oxygène. http://www.magnegas.com/technology.html
                Alors, si l’on veut moins de GES, si l’on veut les respect de la population, si l’on veut conserver nos terres agricoles pour l’agriculture ( sans pétrole), abandonnons la filière gaz de schistes et  réduisons la demande, diversifions plutôt le cocktail des énergies renouvelables,  augmentions l’efficacité énergétique, augmentons le capital social et démocratique, visons la souveraineté alimentaire viable.
                 Mais, pour ce faire, nos devons critiquer le plan d’Hydro-Québec et Gouvernemental,  de «  changer le pétrole pour le gaz », déjà trop bien entamé il faut le dire, et  créer donc un débat , le cadrer adéquatement conceptuellement.
                Sinon, quel sens ont les rendez-vous de l’énergie ou les villes en transition, car tout est  déjà arrangé : laissez-nous faire car nous ne serons plus dépendants du pétrole grâce aux gaz de schistes. C’est peut-être ce que croit erronément le public et qui explique sa présente inaction.
Claude Saint-Jarre 19-12-2010.

vendredi 24 décembre 2010

Dormez bonnes gens: le gaz remplacera le pétrole!

            En tant que sociétés, nous sommes extrêmement dépendants du pétrole sous diverses formes, autant dans l’agriculture, que dans le textile, le transport, l’informatique, la santé, les plastiques, l’industrie, le béton, l’asphalte, la construction etc.  De surcroît, il y a un tarissement des réserves de pétrole. Fallait qça tombe sur nous!
                Il y a peu de gens qui sont conscients de cette dépendance et du déclin pétrolier mais une vague idée circule…  Que ressentons-nous avec cette prise de conscience? Un immense défi nous attend et il faut retrousser les manches, mais nous sommes relativement impuissants.
                 Grâce au ciel,  la Ministre et vice-première ministre Normandeau, annonce en septembre 2010,  que le gaz remplacera le pétrole d’ici 10 ans. C’est  du moins ainsi que les journaux ont rapporté la nouvelle. En décembre 2010, Bernard Landry abonde dans le même sens,  dans Le Devoir.
                Que ressentons-nous,  naturellement,  en entendant cette nouvelle? Un sentiment de soulagement: ouf! Le gouvernement s’en occupe, je pourrai vaquer à mes nombreuses occupations, j’ai tellement d’autres chats à fouetter. Une solide apathie générale en résulte.
                Eh bien, cette nouvelle est tendancieuse et dangereuse: c’est un trompe-l’œil qui induit en erreur. Oui, le gaz peut remplacer le pétrole pour les grosses remorques du transport, mais on peut quand même «  rouler sans pétrole », comme le dit le physicien Pierre Langlois. Oui, le gaz peut remplacer le pétrole lourd appelé «  bunker », utilisé dans certaines industries, mais le biogaz et le magnégaz, écologiques ceux-là, feraient tout aussi bien l’affaire. Chauffer les maisons? Nous avons un surplus d’électricité, confirme l’auteur Normand Mousseau.
                NON, le gaz ne peut remplacer le pétrole dont je parle au début. Il faudra inventer et mettre sur pieds un système alimentaire alternatif post-pétrolier et post OGM, par exemple. Pour les autres secteurs de l’économie, il faudra dialoguer beaucoup, réduire la demande, augmenter l’efficacité énergétique avant de songer à mettre en place des énergies alternatives. Ça ne se fera pas tout seul.
                Nous avons alors  avantage à collaborer pour s’adapter par anticipation à la descente énergétique appréhendée par l’association de l’étude du pic  du pétrole, qui après 40 ans de recherches,  vient de clore le débat en disant que l’heure n’est plus au…  débat mais à l’action. Quelle action? Créer collectivement un «  plan de descente énergétique » et l’exécuter.
                Le Mouvement des communautés et villes en transition s’y affaire sereinement, en tenant compte aussi du chaos climatique. Nous sommes chanceux d’avoir le livre :  Manuel de Transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale... et une site Internet: http://www.villesentransition.net/
Claude Saint-Jarre, 23-12-2010

               
               

mercredi 22 décembre 2010

Brouillard dans l’information

En septembre 2010, la Presse annonce que la Ministre Normandeau et vice-première ministre, désire remplacer le pétrole par le gaz en 10 ans.
                Puis, le 15 décembre, Bernard Landry  entérine à sa manière, dans Le Devoir en disant être en faveur des gaz de schistes, mais pour un moratoire pour se donner du temps afin   d’apprendre à mieux l’exploiter .
                C’est donc plus qu’une position gouvernementale, c’est une conception que partagent le Gouvernement et l’ancien premier ministre.
                Cette conception est erronée. On ne remplace pas le pétrole par le gaz. On peut en remplacer un peu, dans le transport des poids lourds, par exemple, m’a confirmé quelqu’un au bureau de Madame Normandeau. On peut remplacer du pétrole lourd ( bunker) dans certaines industries. C’est à peu près tout. Remarquez qu’on peut rouler sans pétrole comme le dit Pierre Langlois .  On peut obtenir du biogas et du magnégas écologiquement aussi pour ces industries.
                L’idée qu’on peut remplacer le pétrole par du gaz induit en erreur, encourage le défaitisme, car on se dit : quelqu’un s’occupe du problème, j’ai d’autres chats à fouetter.                           
                Il y a du pétrole dans l’agriculture, le textile, les plastiques, des médicaments, l’asphalte, le béton, la construction, l’informatique.
           Concernant la nourriture, nos avons avantage à commencer la construction d’un système alimentaire alternatif post-pétrolier et post OGM. Voir le livre de Colinne Serreau : Solutions locales pour un désordre global. Pour les autres secteurs, on peut dialoguer…
                Ce fonctionnaire me disait aussi que 300,000 maisons ont besoin d’être chauffées au gaz. Mais les statistiques d’Hydro-Québec et le livre : L’avenir du Québec passe par l’indépendance énergétique, disent qu’il y a un surplus d’électricité. La maison d’Amory Lovins, en pays nordique, ne requiert aucun chauffage tellement elle est bien isolée et aérée, avec une serre où poussent des bananes! ( revue Maison du 21e siècle, déc. 2010).
                Le bureau de Madame Normandeau ajoute que jamais la Ministre a dit que le gaz remplacerait le pétrole; c’est une invention des journeaux. On devait me faire parvenir de l’information officielle… que j’attends encore.
                Il y a donc du brouillard dans l’information. Le point de vue correct est celui des Villes en transition, qu’on peut lire dans le site www.villesentransition.net ou dans le livre : Manuel de transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale, éditions Écosociété.  Préparons-nous collectivement et sereinement à la descente énergétique à venir bientôt, vu le déclin des réserves de pétroles dans un contexte de chaos climatique qu’Il faut atténuer, en  réduisant la consommation volontairement, en augmentant l’efficacité énergétique, en relocalisant l’agriculture et l’économie.
Claude Saint-Jarre, 22 12-2010.
               

dimanche 19 décembre 2010

Alimentation Locale.

Un très grand pourcentage de nos aliments provient d’une distance de 1500 à 3000 km d’ici. Nous avons abandonné notre souveraineté alimentaire du début du 20e siècle pour nous retrouver en état de vulnérabilité. (voir le livre «  Manger local », éd. Écosociété).
            Si vous êtes intéressé(e) à participer à reconstruire une lien de proximité avec notre alimentation, soit par le jardinage familial ou collectif , les marchés de proximité, la transformation locale des aliments locaux, la cuisine collective d’aliments locaux, les banques et l’échange de semences, le partage de votre cour pour le jardinage, la lecture alimentaire, la création d’une communauté de nourriture, les projets alimentaires en milieu scolaire, un bottin de ressources alimentaires, l’agriculture soutenue par la communauté, l’éducation du goût, l’éco-gastronomie, l’agriculture urbaine ou péri-urbaine biologique, la plantation d’arbres fruitiers ou à noix, la protection et la valorisation du terroir, le circuit du goût, retrouver les savoirs ancestraux, la gratitude envers les agriculteurs-trices, le compost, la fertilisation des sols, la captation du carbone via l’agriculture, le transport local viable,  le régime nordique, la réflexion sur la viabilité de l’agriculture, apprendre à apprendre, l’indépendance énergétique en agriculture et la création d’un système alimentaire alternatif post-pétrolier et post-OGM, les villes nourricières et lentes, veuillez laisser votre nom, num . de téléphnone et/ou adresse courriel. Nous vous rejoindrons pour former un comité agroalimentaire local et citoyen.
Claude Saint-Jarre, pour Boucherville en transition. Ou : comité agroalimentaire de CIEL. 

dimanche 12 décembre 2010

Participation citoyenne à l’exercice budgétaire 2011

              Un projet : Pour le 350 e. de Boucherville :
                                               « Boucherville nourrit Boucherville. »   
Le contexte : Une ville lente, appartenant au réseau «  Cittaslow », parent avec le mouvement Slow food. Un élan de réinvention de la ville avec un regard de transversalité et de transdisciplinarité.
Préambule : «  Autrefois, Boucherville nourrissait Boucherville et même exportait à Montréal » , me disait Madame Carignan, de la Société d’histoire de Boucherville. Aujourd’hui, Boucherville pourrait-elle encore nourrir Boucherville? C’est présentement une utopie et un défi! Au fil des décennies, l’agriculture s’est complexifiée, chimifiée, pétrolifiée au détriment de notre santé, de celle des sols et de notre souveraineté alimentaire, la mondialisation aidant beaucoup aussi en ce sens. En effet, environ 85% de notre nourriture nous provient d’ailleurs, parfois d’une distance variant de 3000 à 5000 km.
                Or, le déclin du pétrole et le chaos climatique changent la donne. Nous aurions avantage à relocaliser notre économie en général et notre agriculture en particulier. De plus, nous devons réinventer une agriculture post-pétrolière et post-OGM, en se reconnectant avec nos savoirs ancestraux trop souvent perdus, avec nos nouveaux savoirs et avec un enthousiasme collectif à susciter.
                Cuba a vécu une crise artificielle de manque de pétrole en 1996, suite à la dissolution de l’Union Soviétique, qui lui fournissait du pétrole en échange de la canne-à-sucre; la livraison du pétrole a cessé du jour au lendemain. Cette période difficile a été nommée la «  période spéciale ». Les Cubains ont maigri de 20 livres en moyenne et de nouvelles maladies reliées à la sous-alimentation sont apparues. Mais Cuba a réagi. D’abord, il y avait depuis 15 ans une école d’agriculture biologique, qui a été mise à contribution,  puis, une équipe de permaculture Australienne est venue à la rescousse pour aider à mettre l’agriculture urbaine sur pieds.
                Aujourd’hui,  la ville de La Havane se nourrit à 80% et d’autres villes, à 100%. Les tracteurs ne fonctionnant plus, les anciens fermiers ont été rappelés pour enseigner la traction animale,  et ont  repris du service. La traction animale aide les sols par le fumier qui y est déversé et par les sabots qui brassent la terre sans l’endommager. Il y même une maîtrise en traction animale à l’Université!  Un autre pays communiste, La Corée, n’a pas pris cette direction et des millions de personnes sont mortes de faim.
                Alors, si Cuba a réussi, nous le pourrons aussi, surtout, tenant compte du fait  que notre descente énergétique appréhendée sera graduelle. En nous préparant d’avance pour s’adapter par anticipation, nous pourrons atteindre notre souveraineté alimentaire. Le rapport américain Hirsh, sur le pic du pétrole, reconnaît la gravité de la situation et pense qu’il faut au moins dix ans de préparations et de préférence 20, pour faire une transition sociétale, au niveau de l’énergie. Cette transition, par ailleurs, doit respecter les impératifs du chaos climatique. Heureusement, un agriculture biologique absorbe du carbone et amenuise le chaos climatique.

Échéancier : 2017, pour le 350e anniversaire de Boucherville.
Objectif : Atteindre la souveraineté alimentaire sur notre territoire.

Moyen : Instituer un périmètre de sécurité alimentaire.

Plan d’action : Créer une politique d’Agriculture urbaine et périurbaine, en s’inspirant            d’une politique similaire en 2010, à Seattle.

Stratégies :
. Créer un comité agroalimentaire bipartite  constituée d’une participation citoyenne et  une participation de la municipalité, élue et à son service,  en relation avec l’agglomération puisqu’elle a la juridiction en agriculture, et donc possiblement avec le comité agroalimentaire du Centre d’information sur l’environnement, de Longueuil.
. Faire une banque de semences à partir de notre histoire agricole répertoriée.
. Reforester, avec des arbres à noix et à fruits, arbustes comestibles; agro-éco-foresterie.
. Développer une agriculture 4 saisons, quand c’est possible avec des serres chauffées au biogaz provenant de la méthanisation ou bien avec les résidus de chaleur de parcs industriels, selon le point de vue de l’écologie industrielle.
. Inventaire de savoirs agricoles ancestraux en collaboration avec la société d’histoire de Boucherville , avec  le musée de La Pocatière qui s’ y consacre… et avec nos grands-mères!
. Exprimer de la gratitude aux agriculteurs et agricultrices locaux , car les philosophies, les religions, les sociétés ne l’ont pas fait. Trop d’agriculteurs, mondialement, se suicident. Sujet tabou. Ce problème se passe ici bien sûr malheureusement.
. Pour notre santé, un club de marche qui se distingue par le fait de discuter un livre en marchant, ce qui stimule le cerveau; qui se distingue aussi par l’observation  de la nature  procuratrice d’aliments  médicaments ou nourriciers, dans les districts, les rues  ou arrière cours. De plus, on pourrait s’inspirer de la manière de voir et d’agir des groupes Hans, japonais qui inspirent aussi les coopératives de santé, comme par exemple celle de Contrecoeur. Les groupes Hans prennent en mains leur santé en s’entraidant et se faisant passer des tests pour évaluer la santé. En cas de problème, un rendez-vous est pris pour examen rapide. Il y a des cartes de rêves : on observe son quartier et on rêve en les notant des moyens d’améliorer ce qui a à l’être. Prendre en mains sa santé,oui, mais pourquoi  pas, aussi, prendre en mains son énergie??!!
. Il faudrait dans cette transition tenir compte de la pauvreté en énergie. De plus, comment la pollinisation se fait –elle, sinon principalement par les abeilles qui , entendons-nous souvent ces temps-ci, ont bien de la misère. Il faudrait leur accorder une petite place en agriculture urbaine…
. Il n’y a que 20 jours de réserves de nourriture sur la terre. Avant, c’était 36 jours. Je propose donc qu’il y ait un an de réserves de nourriture dans chaque famille et régionalement, mais pour une période plus courte; en nourriture sèche.

. Produire un compost urbain de qualité pour fertiliser les sols.
. Faire un portrait de la situation agricole d’ ici : problèmes, potentialités, santé des sols, la propriété des terres agricoles , la disponibilité des terres pour des nouveaux fermiers et fermières,  les cultures  qui poussent , de quelle manière, le commerce, les marchés locaux, le rôle du public.
. Tenir compte des considérations de la médecine sur la santé dans le contexte des changements climatiques et du déclin du pétrole.
. Chiffrer les ressources disponibles et les besoins,  pour «  que Boucherville nourrisse Boucherville ».
. Examiner l’interface Énergie/Nourriture. En ce sens, expérimenter une ferme urbaine visionnaire, en tant qu’application pratique, sur le plan de l’agriculture, du principe général de l’économie circulaire.
. Pratiquement : expérimenter la culture de céréales à petites échelle. Au restaurant St-Hubert, au plafond, il y a une reproduction d’un manuscrit de Pierre Boucher, un homme trop méconnu, me disait aussi Madame Carignan, sur lequel il écrivait que les grains poussaient bien ici. Également, il faudrait produire nos propres Omégas 3 à partir de canola, de lin ou d’autres plantes. ( pourpier etc).. Il faudrait systématiquement capter l’eau de pluie, dans nos maisons mais aussi sur les terres agricoles pour faire des lacs où s’approvisionner en cas de sécheresse. Faire l’expérience d’un jardinier dans votre cour, comme Pierre Domingue le propose ici,  ou comme BKFarmyard le fait à New York en réduisant de beaucoup l’utilisation du pétrole. Il faudrait suivre les progrès des grains pérenniaux du Land Institute. En effet ces grains ne nécessiteront pas de labours; comme les fleurs, ils seront vivaces et enrichieront les sols.
. Offrir  des jardins collectifs; assouplir la réglementation municipale pour que soient possibles des paysagements comestibles privés et publics, esthétiquement aménagés. Offrir du soutien pour la formation en agriculture et jardinage de façon écologiquement responsable.
. Participer à la réflexion sur l’agriculture viable permanente en relation avec l’Institut du Nouveau Monde.
. De la fourche à la fourchette en offrant des opportunités et lieux  de préparation et dégustation communautaire de repas bios et locaux. De plus, penser le champ à l’assiette écogastronomique,  dans un esprit convivial empreint de joie de vivre et de plaisirs du goût éduqué.  Un festival de l’écogastronomie en serait l’épiphanie et si possible également,  sur une base permanente.
. Boucherville, zone libre d’OGM; en effet, leurs risques pour la santé et contre la biodiversité sont bien documentés, surtout par l’Institute of Science in Society.
. Adopter le protocole de la déplétion du pétrole du Post Carbon Institute; ceci facilite la réduction du pétrole, incluant celui incorporé dans l’agriculture; mesurer la diminution des GES associée à l’augmentation de la souveraineté alimentaire. Mesurer l’amélioration de la santé.
. Faire une promotion,  originant de la municipalité,  des bienfaits,  pour notre résilience,  d’une agriculture de proximité et soutenue par la communauté, en marchés de proximité. Une telle agriculture peut se répandre dans des coopératives de conservations, de transformations, d’énergies, en «  manufactures soutenues par la communauté », comme en parle le Post Carbon Institute aussi.
. Penser en termes d’une écorégion à construire, au besoin avec l’aide du concepteur Enmanuel Bailly, collaborateur de la réalisatrice du film Solutions locales pour un désordre global; une écorégion en relations commerciales avec ses voisines au moyen de transports conseillés par le conférencier récent à la bibliothèque municipale, Pierre Langlois, comme la monorail électrique  et l’autobus biberonné et même d’un nouveau-ancien transport fluvial côtier post-pétrolier,  solaire
            Car, vous le constatez avec moi, une autonomie alimentaire collective a avantage à s’accompagner et à se compléter d’un plan à long terme de réduction du pétrole dans l’ensemble de la société et pour toutes les sphères d’activités qui dépendent du pétrole, c’est-à-dire, tout. La baisse de la disponibilité du pétrole associée à une consommation plus élargie à la Chine et à l’Inde ainsi qu’à un accaparement de ce qui reste par les pays du Moyen-Orient producteurs, font qu’il y aura pour nous une descente énergétique sans précédent qu’il faudra gérér par anticipation en co-créant un plan de descente énergétique sur 20 ans et en l’exécutant en coopération. Notre aisance actuelle est en quelque sorte factice parce que basée sur une ressource précaire et non renouvelable que nous pouvons remplacer par des ressources renouvelables précédées, par sagesse  et bonne  science, d’une réduction de la consommation et d’une meilleure utilisation de l’énergie présentement disponible. Cela est tout à fait possible comme les travaux d’ Arjun Markhijani l’ont montré pour l’association des médecins pour la responsabilité sociale, étude commandée par la doctoresse Helen Caldicott. ( Carbon Free , Nuclear Free Energy US Economy)
            Je souhaite bon succès à la souveraineté alimentaire de Boucherville, mais aussi à la souveraineté alimentaire planétaire- dans le cadre conceptuel de l’économie circulaire- ,   car «  penser globalement et agir localement » est encore vrai. Il est cependant aussi vrai, bien que mentionné moins souvent, qu’il est important de penser à soi correctement et avec bieinveillance, avec conscience et supraconscience.  Monsanto pense à nous plus fort que nous ne pensons nous-mêmes à nous- mêmes. Il n’en tient qu’à nous d’exister plus fort et de nous faire du bien… Le philosophe Patrick Viveret nous convie à stimuler l’imaginaire pour inventer un monde nouveau empreint de joie de vivre, où bien sûr, nous nous écoutons les un€s les autres pour se découvrir et s’enrichir de nos différences comme Albert Jacquard nous le suggère.
            C’est la Grâce que je nous souhaite, accompagnée de paix et de quiétude!:)
Claude Saint-Jarre, 17-10-2010.


Références :
-          Livres :
-          Solutions locales pour un désordre global. ( et DVD disponible en novembre)
-          Eating Fossil Fuels.
-          Rouler sans pétrole.
-          Slow food : la malbouffe ne passera pas.
-          Soil, not Oil.
-          L’émergence des Créatifs Culturels Enquête sur les acteurs d’un chamgement de société.
-          Au-delà du bio : la consom’action
-          Médecines et alimentation du futur. ( sous la direction de Philippe Desbrosses et Nathalie Calmé)
-          Vous reprendrez bien un peu de pesticides?, préface de Dominique Belpomme.
-          Manger local, un choix écologique et économique. ( Héléna Norberg-Hodge)

Internet :
Institute of Science in Society : Dream Farm ( traduit en français: Ferme visionnaire.)
Health after Oil
Post Carbon Institute.
Société d’histoire de Boucherville.

Vidéos:
. Solutions locales pour un désordre global
. Le pouvoir de la communauté. ( à Cuba)
. L’histoire de Ladakh.
. Pas de pays sans paysans.

Claude Saint-Jarre, 17-10-10
Membre de :
-          L’Union Paysanne
-          LE RJÉ ( rassemblement des jardiniers écologistes)
-          La coopérative –santé de Contrecoeur.
-          Slow Food Montréal.
-          Le comité agroalimentaire du centre d’informations sur l’environnement de Longueuil ( et bientôt du sous-comité bouchervillois)
-          Membre du CA de CIEL
-          Membre du CA régional des Rendez-vous sur l’énergie.
-          Environnement Nature Boucherville
-          Le mouvement québécois pour la décroissance.


Co-fondateur :
-          Boucherville en transition par l’article : Le pic du pétrole, le chaos climatique et nous, juillet 2009, La Relève.

Un puzzle pétrocratique.

J’ai pensé à une sorte de puzzle que je vais assembler sous vos yeux,  en rassemblant des éléments éparpillés dans quelques banques de données :
1 : Le pic du pétrole, dont j’ai parlé antérieurement dans ce journal.
2 : L’article Sustainable Medicine : An Issue Brief on Medical School Reform.  ( La medicine écologique: une proposition pour la réforme des écoles de médecine.)
3 : La constructin du CHUM.
4 : La déconstruction de l’ancien édifice qui abritait  Vidéotron , par des pelles mécaniques pour faire place au futur CHUM.
5 : Selon François Béland, professeur au Départment d’administration de la santé de l’école de la santé publique à l’Université de Montréal, les services sociaux et de santé absorberont 48% du budget des sevices publics du gouvernement  du Québec. ( Le Devoir, 30 juin, page 6).
6 : Les coopératives de santé privilégient la prévention de la maladie et la promotion de la santé.
               
                Il y a un tarissement des réserves de pétrole. Le pétrole fait partie de notre vie dans toutes les sphères d’activités, dont la médecine, comme en parle  l’article ci-haut mentionné, soit directement, soit indirectement, par imbrication de pétrole dans les objets, les médicaments,  De plus la médecine fait partie de la société et en dépend. L’article propose ni plus ni moins de prendre soin de la santé de la  biosphère  pour que la  santé de l’Humanité puisse continuer.
                La médecine vise quatre buts selon l’article :
-          La prévention de la maladie et des blessures , la promotion et le maintient de la santé.
-          La disparition de la douleur et de la souffrance.
-          Le soin et la guérison des malades, le soin de ceux qui ne peuvent être soignés.
-          L’élimination de la mort prématurée et l’atteinte d’une mort  douce ( peaceful death).
                Or, la médecine a suivi une approche réductionniste : elle ne s’active que presqu’uniquement en soins de la maladie plutôt qu’en prévention et promotion de la santé. De plus, elle diminue l’importance du contexte social et environnemental.
                Les photos qui illustrent l’article montrent plusieurs pelles mécaniques qui s’affairent à déconstruire l’édifice dont l’espace libre sera occupé par une partie du CHUM. On voit bien donc l’investissement en pétrole que requiert la construction d’un hôpital dévolu presqu’entièrement à la guérison de la maladie dans sa mission, plutôt qu`à la prévention de la maladie et à la promotion de la santé . Ces dernières  demandent peu de pétrole et beaucoup plus de ressources immatérielles comme le savoir être par exemple.
                À cet égard, il existe au moins 40 coopératives de santé au Québec.  Plusieurs s’inspirent des groupes Hans, petits groupes japonais qui s’entraident à prendre leur santé en charge. Les membres passent régulièrement des petits examens pour vérifier des indicateurs santé clés, comme par exemple :  la mesure du taux de sucre dans le sang, de la tension artérielle ou du taux de cholestérol.  Si un indicateur indique une anomalie, tout de suite elle est  transmise à la coopérative et un rendez-vous est pris avec un(€) médecin pour examiner le cas afin de détecter certaines pathologies précocement, et agir rapidement  au besoin.
                Cela peut faire économiser beaucoup d’argent au système et faire économiser au membre une attente parfois  coûteuse en santé. Alors, il serait peut-être prudent et sage de diminuer le pourcentage du budget allant à la guérison de la maladie et augmenter la part allant à la prévention de la maladie et à la promotion de la santé. Conserver le pétrole et augmenter le capital santé , deux résultantes d’une double attitude à cultiver : la prise en charge de la santé et la prise en charge de l’énergie, individuellement et collectivement.
                Donc, si le cœur vous en dit, vous pouvez vous impliquer pour l’instauration d’une coopérative santé et faire conséquemment  beaucoup de bien à la société et à vous-même le cas échéant.
Claude Saint-Jarre 07-2010

samedi 11 décembre 2010

Re: résolutions municipales

Bonsoir M. Saint-Jarre !

Je vous envoie le lien au procès-verbal du conseil municipal de Saint-Marc-sur-Richelieu du 10 mai 2010. À l'article R-85-2010, vous trouverez la résolution relative à l'exploration et à l'exploitation des gaz de schiste. http://www.ville.saint-marc-sur-richelieu.qc.ca/pdf/pv_mai_10.pdf

J'ajoute aussi un lien au p.v. de décembre 2009. À l'article R-190-2009, vous trouverez une résolution de demande de moratoire : http://www.ville.saint-marc-sur-richelieu.qc.ca/pdf/pv_dec2009.pdf

Je transfère aussi votre demande à notre "comité de contenu" qui pourra peut-être compléter l'information.

Bonne chance.

Michel Pichet



Le 10 décembre 2010 12:05, Claude Saint-Jarre <wlmailhtml:{10C08309-D880-4185-A750-1E9CF7CB6A7D}mid://00000012/!x-usc:mailto:stjh@videotron.ca> a écrit :
Bonjour. J’aimerais que la ville de Boucherville adopte des résolutions sensées relativement aux gaz de schistes.
Je le proposerai lors de la prochaine assemblée, le 14 décembre. Je devrai être précis et court car le but de cette assemblée est l’adoption du budget 2011.
Auriez-vous des exemples de résolutions déjà acceptées ou proposées. ( particulièrement, le texte, le contenu).
Merci,
claude saint-jarre



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Merci de nous lire sur
http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com
 et de nous écrire sur:
wlmailhtml:{10C08309-D880-4185-A750-1E9CF7CB6A7D}mid://00000012/!x-usc:mailto:groupementcitoyengazdeschiste@gmail.com

Fwd: Tr. : Des municipalités se positionnant sur l'eau potable / précisions

Bonjour M. Saint-Jarre !

Encore d'autres liens (que je n'ai pas vérifiés cependant) pour des municipalités qui ont pris position sur les gaz de schiste. Je ne crois pas que ce soient des modèles de résolutions, mais probablement qu'en faisant des recherches dans les procès-verbaux des conseils municipaux on peut voir s'il y a des résolutions.

Bonne chance.

Michel Pichet




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Merci de nous lire sur
http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com
 et de nous écrire sur:
wlmailhtml:{10C08309-D880-4185-A750-1E9CF7CB6A7D}mid://00000002/!x-usc:mailto:groupementcitoyengazdeschiste@gmail.com

vendredi 10 décembre 2010

Non aux gaz de schistes

           Lorsque le physicien Pierre Langlois, a fait une présentation à la bibliothèque de Boucherville, récemment sur le thème de «  Rouler sans pétrole », il a dit que nous n’avons pas besoin de gaz de schistes . L’alternative existe à commencer par notre hydroélectricité et nous pouvons être indépendants d’hydrocarbures.
            J’ai entendu quelques conférences pour me faire une idée en rapport avec l’exploration et l’exploitation de ces gaz, comme fait accompli, provenant d’une décision unilatérale et montrant là un déficit démocratique.
            Les gaz de schistes fracturent les sols mais fracturent aussi le tissu social par le grand dérangement qu’ils occasionnent, via le cammionnage, le bruit, les odeurs malseines, l’utilisation très massive de l’eau et une pollution de celle-ci extrême en intensité et en complexité. Il y a émission de gaz à effet de serres énorme, si l’on considère le cycle complet de l’exploration à l’exploitation à la construction de l’infrastructure, à la distribution,  à la consommation . Des permis sont accordés pour 9 milions d’hectares, incluant Boucherville et Montréal,  au détriment de nos terres agricoles et particulièrement de l’humus, cette précieuse couche mince de sol qui a pris 4 milliards d’années à se former selon le cosmologiste Brian Swimme. Tout cela peut se réaliser à cause de la Loi sur le Mines qu’il faut réviser pense notamment Richard Desjardins, relate Le Devoir du 7 décembre. Cette loi a préséance sur tous les autres utilisateurs du territoire. Par exemple, si une compagnie a besoin d’eau elle a la priorité sur l’agriculture et même les hôpitaux! ( dit l’organisation Eau-Secours). Scandale!
            Il n’y a pas eu de démonstration de bénéfices économiques de l’entreprise, pense Pierre Battelier, chargé de cours au HEC Montréal,  à l’INRS, le 8 décembre dernier.
            Le maire de Saint-Hilaire Michel Gilbert s’y est étonné du fait que le souci de respecter les impératifs du développement durable,  si présent pour de petits projets,  ait mystérieusement été évacué en ce qui concerne le gros projet des gaz de schistes. Il a aussi mentionné la délinquance de la loi des Mines et la nécessité de supprimer  l’article 246 qui exclue l’opinion des municipalités. Les maires qu’il rencontre favorisent le moratoire. La communauté métropolitaine de Montréal a adopté une Charte du développement durable qui n’est pas écoutée par ce développement gazier, dit-il.
            Pour se renseigner : http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com/
Claude Saint-Jarre, 9 décembre 2010.