lundi 2 mai 2016

La culture humaine au complet est obsolète

1) Aujourd'hui, ma compagne et moi, en se déplaçant pour des courses, remarquions que beaucoup de gens paraissaient soucieux.

Peut-être que pour quelques uns, c'était en relation avec la nouvelle toute chaude de l'abandon de la politique,  annoncé par Pierre-Karl Péladeau, mais je crois qu'il y a une atmosphère pessimiste ambiante, probablement planétaire, et qui imbibe sans doute la noosphère.

La noosphère est la sphère de pensée qui entoure la terre. C'est un terme qui a été popularisé vers 1960 par Pierre Teilhard de Chardin, théologien chrétien, anthropoloque, écrivain, et qui je crois a été excommunié car il était perçu par l'Église catholique comme trop gauchiste à l'époque, lui et sa " conscience christique cosmique" qui se démocratisait, en quelque sorte.

Buckminster Fuller a été le premier qui a dit que l'Humanité a, depuis 1970, tout ce qu'il est nécessaire d'avoir, en termes de connaissances, de technologies et de ressources, pour qu'elle se donne une belle qualité de vie, sans avoir recours à la guerre et sans que le système global terrestre qui entretient la vie, en soufre.

Autrement dit, contrairement à ce que tout le monde, vraiment tout le monde, pense, il y a présentement assez de ressources pour que tout le monde vive très bien.

Pourtant, il y a une ignorance quasi généralisée de ce fait. À peine quelques millions sur cette planète est au courant.

Les francophones peuvent en avoir une idée en lisant la traduction de son livre de 1969: Operationg Manual of Spaceship Earth, le Manuel d'instruction du vaisseau spatial terre..

Pour un plan détaillé dont l'exécution prendrait au plus dix ans, voir son livre non traduit: Critical Path.. Heureusement pour les francophones, il y a un nouveau livre depuis 2014: Buckminster Fuller: un scénario pour une autobiographie, de Robert Snyder. Je l'ai vu à la bibliothèque Raymond Lévesque de la municipalité de Saint-Hubert.Il y a toujours la possibilité de se servir du " Pret entre bibliothèqeus".

Fuller disait que par rapport à cette idée, celle  qu'il y a assez de ressources en ce moment sur terre  pour que tout le monde vive bien de façon viable et heureuse,  à peu près tout le monde l'ignore, et en conséquences,  LA CULTURE HUMAINE AU COMPLET EST OBSOLÈTE.

Si vous vous pensez rejeté parce que vous pensez comme Fuller et que vous ne voyez pas la société s'adapter à sa pensée, ne vous sentez pas rejeté, mais dites-vous que la culture totale de la  société planétaire est désuète... parce qu'elle partage la fausse croyance qu'il n'y a pas assez de ressources pour tout le monde. Bien sûr, c'est en faisant plus et mieux avec moins, c'est-à-dire autrement, qu'on peut le voir et changer de croyance.

Elle doit s'instruire et quitter l'ignorance. Nous vivons une crise de perception, une crise d'ignorance.

2) OUI, MAIS CELA SE PASSAIT EN 1985, ENVIRON, ME DIREZ-VOUS. PIS, APRÈS?

Il y a  le psychiâtre futuriste Roderic Gorney qui apporte un point de vue original ici, dont il est important à mon avis de tenir compte.

En, effet, voici en substance ce qu'il dit dans son gros livre de 1979: The Human Agenda, how to be at home in Universe.

Il dit: L'Humanité a deux millions d'années et 80,000 générations. Pendant ce temps, il y a toujours eu un contexte de rareté. Il a fallu, pour s'y adapter, que le sens de l'identité et de l'estime de soi, soient construits via l'amour, le travail et le jeu, définis. L'adaptation a bien réussi. L'Humanité est confortable, relativement, dans ce contexte de rareté.

Or, maintenant que nous avons le potentiel de nous donner le " Succès de l'Humanité", cette Humanité refuse de se le donner, vu l'inconfort appréhendé vis-à-vis d'un nouveau contexte d'abondance si étrange. Il faudra se réinventer un nouveau sens de l'identité et une nouvelle estime de soi, via une nouvelle façon d'envisager le travail, l'amour et le jeu. J'ajouterais, la spiritualité.

C'est pourquoi, Rodéric Gorney est d'avis que l'Humanité doit faire par anticipation un travail d'imagination de re-définition du sens de l'identité, de l'estime de soi, de ce que seront l'amour, le travail et le jeu dans un nouveau contexte d'abondance universelle opposée au contexte universel de rareté.

Face à cela, moi, ce que j'ai fait, vers 1985, c'est une émission de radio communautaire, à propos du futur positif, où je posais à beaucoup de gens que je rencontrais, ces questions:
- quel futur désirez vous?
- qu'est-ce qui manque pour y arriver?
- qu'est-ce qui devrait être fait pour y arriver?
- quel est le rôle de l'individu pour y arriver?
- quelles actions proposez-vous pour y arriver?
- avez-vous espérance d'y arriver?
- une fois que vous y serez arrivé, qu'allez-vous faire, qu'allez-vous être, que seront pour vous l'amour, le travail, le jeu, la sexualité, le bonheur, la spiritualité?

3) MAIS ENCORE?

La pensée de Buckminster Fuller me donnait de la joie. Mais je voyais bien qu'en l'expliquant, elle était trop étrangère à la nôtre, surtout par la barrière de la langue. Marylin Ferguson appréciait la philosophie de Fuller.

J'ai lu alors, le livre de Marylin Ferguson, Les enfants du Verseau, où, dans les " ressources"elle parlait du réseau de futuristes, de Robert Théobald, appelé Action Linkage.

C'était avant Internet. J'en suis devenu membre.

Buckminster Fuller conseillait aux gens qui demandaient ce qu'ils-elles devraient faire, de se poser la question: " qu'est-ce que j'aimerais faire, que personne ne fait, qui a besoin d'être fait et qui ne se fera pas si je ne le fais pas.

Or, Théobald et un groupe de 29 autres personnes, ai-je appris par les lettres provenant du groupe Action Linkage venaient d'écrire en collégialité un Manifeste destiné à l'international, sur la transition de l'ère industrielle à une nouvelle ère inconnue, à nommer, que le groupe nommait momentanément: l'ère des communications.

Je l'ai traduit en français. Il a paru dans une revue et est présentement disponible dans le livre Idées et pratiques alternatives d'ici et d'ailleurs, éditions du Fleuve, sous la direction de Roger Léger. Je sais qu'il est à la Bibliothèque Nationale et dans quelques bibliothèques municipales.

Le document disait qu'en cette transition unique, rapide, profonde, universelle, dont personne ne parle,nous avons l'opportunité et la capacité de co-créer un futur positif. ! Yeah! Bravo! Au travail!!

Un des co-auteurs, Robert Gilman, s'occupe présentement de cette transition en lui donnant un contexte plus global et l'appelant: Planetary Era. Malheureusement, ça se passe en anglais seulement pour l'instant, mais voici un lien Internet: http://www.context.org/about/plans/progress-report-on-cis-long-term-strategy-feb-2016/

4) COMMENT ACTUELLEMENT ALLER PLUS LOIN?

Ce que je trouve, c'est d'offrir de participer à un nouvel atelieir qui n'a jamais été offert:

Atelier de l’avenir.
CONSTRUISONS NOTRE VISION D’UN FUTUR POSITIF!
-         Aimeriez-vous penser ensemble à un bel avenir pour notre communauté?
-         Que diriez-vous d’une écriture communautaire d’un livre partageant notre VISION?
-         Vous aimeriez faire une exposition sur le futur positif?
-         Vous aimeriez construire votre vision d’un beau futur, la partager avec les participant€s, réseauter pour transformer la vision en PROJETS  à réaliser?
Atelier gratuit, animé par Claude Saint-jarre, travailleur social «  futuriste ». Durée d’une heure à 5 heures, au choix. Tél : 450-645-0626

Courriel; stjh@videotron.ca ( minimum : 5 à 8 personnes.)







1 commentaire:

  1. Ça sous-entend un passage de l'exploitation de certaines ressources naturelles à leur réutilisation et je trouve que le texte le communique trop timidement. Le respect des limites de la planète est une condition de réussite et implique la fin des grands projets de construction et de la production de matériel jetable. Pour l'atelier, le minimum ne peut pas être de 5 à 8 personnes. Soit il est de 5 et toute personne supplémentaire respecte le minimum, soit il est supérieur à 5 et un nombre inférieur au minimum ne respecte pas le minimum. J'espère que la théorie exposée précédemment repose sur une plus grande rigueur. Le mode de vie actuel mène à une impasse en saccageant tout sur son passage. S'il y a un avenir, c'est du côté de l'économie circulaire mais même là, la population ne pourra pas augmenter indéfiniment. Pour durer dans le temps, la population soit se stabiliser ou osciller entre un minimum et un maximum, qu'il soit choisi ou subi. L'idée d'abondance ne tient pas la route au-delà du maximum viable à long terme. Une meilleure gestion des ressources peut augmenter le maximum mais ne le supprime pas.

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