mercredi 12 août 2015

L'éoconomnie circulaire et la démocratie: la parole à Roméo Bouchard.

Dans le livre de Gunter Pauli, de 2009, Croissance sans limites, Objectif zéro pollution Croissance économique et régénation de la nature, qui est une application sur le plan de l'économie,  de l'économie de la connaissance, et  qui change le paradigme du modèle des affaires, qualifie l'économie actuelle de rouge qui est menée par l'homo non sapiens en transition vers l'homo sapiens de l'économie bleue qu'il préconise dans son livre de 2011: L'économie bleue, introuvable au Québec pour le moment.

Comment s'effectue le passage de non sapiens à sapiens? Un ingrédient manquant dans la vision bleue  est le passage du citoyen participant  au citoyen constituant. Le reste, monsieur Bouchard l'explique ici:

L'enjeu politique majeur

L'enjeu politique principal au Québec en ce moment, celui dont dépendent tous les autres, n'est ni l'indépendance du Québec, ni la gauche sociale, ni l'environnement, ni le climat, ni le pétrole, ni l'austérité, ni la croissance : c'est la démocratie.

Le problème primordial auquel nous sommes confrontés comme citoyens est notre perte de contrôle totale sur les représentants que nous élisons pour coordonner l'intérêt commun : nos institutions démocratiques sont désormais totalement asservies, par l'intermédiaire des partis politiques, aux intérêts privés d'une poignée de grandes banques et de multinationales, contrôlées par  une oligarchie de milliardaires et leur armée de lobbyistes et de médias.

Toutes nos revendications sociales, économiques et environnementales, si dramatiques soient-elles, viennent continuellement se fracasser sur la mainmise de ces maîtres du monde qui n'ont comme seul objectif que la croissance de la production et de la consommation, garante de leur richesse et de leur pouvoir . Rien ne résiste à leur logique : ni l'évidence de l'épuisement des ressources et des limites de notre planète, ni les dangers du réchauffement du climat, ni les dégâts d'une exploitation extrême des hydrocarbures, ni les risques d'une augmentation constante des inégalités sociales et de la pauvreté, ni la destruction des identités et des appartenances, ni la perte de la biodiversité causée par la surexploitation, ni le dérèglement des écosystèmes planétaires dû à la pollution et à l'accumulation sans précédent de déchets, ni la perte de sens et de bonheur qu'engendre une société basée essentiellement sur le confort matériel et le désir.

La scène politique est totalement envahie par des luttes de partis, d'idéologies, de stratégies, de leaders et n'est guère plus qu'un spectacle, manipulé en coulisses, par l'oligarchie financière et économique. La souveraineté du peuple, fondement théorique de nos institutions démocratiques, n'est plus qu'une légende.


Le défi de la politique

Une succession sans fin d'élections fédérales, nationales, locales et partisanes, de courses à la chefferie, de partis et de mouvements, de polarisations gauche-droite ou souverainistes-fédéralistes, de consultations publiques, de campagnes médiatiques et de luttes citoyennes sollicite sans arrêt notre engagement dans toutes les directions, et il est de plus en plus difficile, même pour un citoyen éclairé, d'y voir clair, et même de croire que le jeu en vaut encore la chandelle, que nous pouvons encore y changer quelque chose.

Nous savons cependant que la démission n'est pas une solution. Plusieurs croient que la politique est dépassée, qu'il est plus constructif de travailler en parallèle, dans les écovillages, les groupes citoyens, les regroupements de fermiers de famille, les coopératives intégrales comme celles crées à Barcelone ou de Toulouse ouproposées par Dujardin, la société civile, etc. Mais on ne peut indéfiniment faire l'économie de la politique comme gestion de l'intérêt commun, instrument de redistribution et responsable des institutions et des fonds publics.

Alors, comment s'impliquer politiquement sans se laisser prendre ou dévorer au jeu, comment échapper à la tectonique des partis, comment rester fidèles à des valeurs nationales, sociales et progressives, comment participer au débat public et voter de façon à maintenir le cap sur la restauration de la souveraineté du peuple et la réappropriation de nos institutions démocratiques?


Les stratégies politiques

1. Restaurer la démocratie.

Un travail permanent de restauration de la démocratie s'impose partout. La démocratie, la vraie, celle qui est basée sur la souveraineté du peuple et le droit de tout citoyen de participer aux décisions, est devenue complètement étrangère à notre culture et notre organisation sociale. La direction de la chose publique (res publica) doit relever des citoyens et de ceux qu'ils délèguent, avec un droit de regard et de rappel permanent de ces derniers. 

Présentement, les élus gouvernement sans les citoyens, et les citoyens se débrouillent sans eux. Les responsabilités sont assumées presque partout par des réseaux, des groupes et des personnes qui se délèguent entre eux, s'imposent par leur engagement, ne sont pas mandatés par les citoyens et ne leur rendent pas de compte. Ce n'est même plus une démocratie de représentation, c'est une organisation aristocratique ou oligarchique.
En conséquence, les citoyens ne se sentent pas concernés par ces instances. 

Il faut réhabiliter la démocratie partout, dans l'éducation, dans les communautés locales, dans les municipalités locales et régionales, dans les quartiers, dans les régions, dans les villes, dans les agglomérations métropolitaines, dans les institutions nationales. 

2. Prendre le parti de la souveraineté du peuple 

Parmi l'éventail des choix politiques offerts, il faut s'intéresser aux politiciens et aux formations politiques les plus susceptibles de s'ouvrir à une démarche où on permettrait et demanderait au peuple de participer à une redéfinition des objectifs et des règles du jeu politique, c'est-à-dire, à une démarche constituante.

Présentement, ce sont les partis qui décident de tout en circuit fermé: des programmes, des candidats, des chefs, des priorités, etc. Même chose dans les gouvernements locaux et intermédiaires. On gouverne sans le peuple, qu'on méprise d'ailleurs royalement, comme s'il était un troupeau de tarés et d'abrutis.Ce recours au peuple souverain passe obligatoirement par la convocation d'une assemblée constituante non partisane (et donc tirée au sort en tout ou en partie), mandatée pour rédiger et faire adopter une nouvelle constitution pour le Québec, la première en fait. 

Le projet de constituante a fait beaucoup de chemin ces derniers temps, mais les politiciens et les riches, toujours aussi jaloux de leur pouvoir, en ont peur et se gardent bien de l'appuyer.

L'impasse actuelle de l'option indépendantiste telle que promue par le parti québécois et les partis indépendantistes en général, constitue à ce sujet un momentum important : il apparaît de plus en plus que la seule façon de relancer le projet indépendantiste serait de permettre au peuple de se réapproprier collectivement ses institutions politiques, c'est-à-dire d'intégrer à la grande stratégie indépendantiste une démarche constituante aboutissant à l'écriture et l'adoption d'une première constitution démocratique du Québec. Le fameux référendum du PQ, dont personne ne veut, prendrait un tout autre sens s'il devait porter sur une première constitution du Québec, écrite par le peuple, dans une assemblée constituante citoyenne non-partisane et indépendante. 

3.Voter pour limiter les dommages 

Lors des opérations électorales qui continuent entre temps à scander l'agenda de ce simulacre de démocratie, nous devons viser à prévenir les dommages les plus irréparables. Les élections servent à désigner ceux qui vont gouverner : elles ne sont pas une croisade ni une tribune pour les professions de foi partisane. 

En ce moment, des gouvernements comme ceux de Harper et de Couillard démantèlent des outils de connaissance, d'information, d'éducation, de coopération, de participation, de redistribution sociale, de solidarité, de culture, de démocratie, de développement collectif et de protection de notre environnement qui seront très difficiles à reconstruire. 

Sans renier des convictions politiques légitimes, il faut savoir faire preuve deréalisme politique et se fédérer pour stopper le massacre que mènent ces valets du pouvoir financier. Le sectarisme et la partisanerie ne rendent service à personne dans ces situations.


Les options politiques alternatives

Concrètement, quand vient le moment de voter, les choix ne sont pas simples et ni sans risques. 

1. Québec solidaire

QS est le seul parti qui propose un programme de gauche modérée et une Assemblée constituante en début de mandat, mais l'indépendance de cette constituante est loin d'être assurée, puisque l'élection de ses membres se ferait au suffrage universel (ce qui permettrait aux partis d'y faire élire leurs pions) et que cette proposition cohabite avec un programme de gouvernement très élaboré que le parti, une fois élu, accepterait difficilement de mettre en veilleuse pour prioriser le chantier de la constituante et ne pas en court-circuiter les résultats.

De plus, ce programme de gouvernement solidaire, comme celui de tous les autres partis, n'est pas issu de la population et il est loin de faire consensus : le parti demeure et demeurera donc sans doute encore longtemps loin du pouvoir. Le monde ordinaire se reconnaît assez peu dans le style, la sensibilité et l'arrogance doctrinaire de QS qui en font davantage un parti gauchiste que de gauche. Les Québécois sont plus égalitaires et libertaires que socialistes ou marxistes. Québec solidaire est donc loin, selon moi, de réunir les conditions stratégiques souhaitées. D'autant plus que ce parti, tant qu'il restera marginal, affaiblit le vote fédéré contre les partis dont il est urgent de se défaire, ou en faveur d'une coalition indépendantiste incontournable, ou en faveur de solutions provisoires partielles ou progressives sinon satisfaisantes, comme le NPD à Ottawa ou le PQ au Québec.

Québec solidaire comme parti continuera encore longtemps à être un signe de contradiction dans la joute électorale et politique dans laquelle il se module de plus en plus : à la fois, une expression légitime d'un courant de pensée de gauche particulier et un trouble-fête ou même une nuisance pour le vote stratégique tant qu'il ne pourra raisonnablement aspirer au pouvoir ou l'influencer significativement. Son influence sur l'opinion publique, heureusement, est plus importante que celle qu'il exerce sur les décisions de l'assemblée nationale elle-même.  

2. Le Parti québécois

Le PQ, de son côté, est lourdement hypothéqué comme parti progressif et indépendantiste, par les politiques qu'il a mené au cours des dernières décennies qui lui ont aliéné un bon nombre de ses partisans indépendantistes et progressistes, les jeunes notamment. Au cours de la récente course à la chefferie, aucun des candidats n'a ouvert la porte à un véritable recours au peuple pour définir collectivement et librement le statut et l'avenir du Québec autrement que par un éventuel référendum limité à la souveraineté de l'État.

Pierre-Karl Péladeau s'est cependant démarqué de plusieurs façons : par sa popularité, par sa motivation indépendantiste, par l'espoir qu'il suscite, par l'absence de programme de gouvernement préétabli, par la volonté de préparer, d'ici la prochaine élection et avec la population, une proposition de démarche concrète vers l'indépendance, par sa capacité de gagner la prochaine élection. Le personnage est sans aucun doute plus complexe, plus imprévisible et plus ouvert que l'image figée qu'en projettent ses opposants, plus habiles à diaboliser les adversaires qu'à les évaluer. S'il allait jusqu'à ouvrir la porte à cette participation constituante du peuple et à faire de la stratégie vers l'indépendance une démarche constituante, il y aurait là un momentum important. Mais il y a loin de la coupe aux lèvres et le personnage peut aussi décevoir lourdement. C'est le risque de la dernière chance.

Quoi qu'il en soit, l'enjeu de l'indépendance ne devrait pas faire partie d'un programme de gouvernement : c'est l'exercice d'un droit et d'une liberté fondamentale qui transcende les régimes et les idéologies politiques : il ne peut nous laisser indifférents comme Québécois. Le parti qui propose de réaliser l'indépendance devrait en faire son seul objectif, demander au peuple de définir le Québec qu'il veut dans un projet de constitution et agir, en attendant cette nouvelle constitution, comme simple gouvernement provisoire. 

3. Le Bloc québécois

Le Bloc, quant à moi, est un vestige du passé, de la période où la question du Québec était au cœur des débats fédéraux : Lac Meach, référendum 95, commandites, règnes de Chrétien, Dion et autres. Il n'avait de sens que dans ce contexte d'effervescence indépendantiste au Québec et de mauvaise foi à Ottawa. Depuis, le Canada s'est désintéressé du Québec et le Québec du Canada. Les électeurs québécois ont compris, en 2011, que le débat sur l'indépendance devait se concentrer au Québec désormais, qu'il nous concernait, nous, d'abord, et que nous avions intérêt, en attendant, à exercer notre poids électoral sur les partis susceptibles d'exercer le pouvoir à Ottawa, où il importe là aussi de limiter les dégâts pour nous, tant que nous lui sommes asservis. Le Bloc est devenu une sorte d'auto-gratification pour certains indépendantistes durs qui répugnent à voter pour un parti canadien, comme si nous ne faisions plus partie du Canada et se plaisent à jouer les trouble-fête, mais il n'est plus d'aucune utilité ni efficacité. À certains égards, il peut même servir de caution au système canadien. Et il fausse le jeu politique canadien, ce qui n'est pas loin de la malhonnêteté.

Une élection fédérale n'est pas une élection provinciale. C'est au Québec qu'on doit discuter de ce qui concerne le Québec, et à Ottawa, avec les acteurs canadiens qui exercent le pouvoir, de ce qui concerne les politiques canadiennes. Dans les faits, le Bloc a peu influencé les décisions du Parlement ces dernières années. Plutôt que de risquer le déshonneur, le Bloc aurait sans doute mieux fait de se retirer que de faire appel à son ancien chef Duceppe pour tenter de sauver les meubles et exposer l'option indépendantistes à un ballottage plus que risqué. 

4. Le Nouveau parti démocratique

Le NPD représente, au fédéral, une option qui est loin de faire consensus chez les Québécois. Certes, le Québec lui a fait un baroud d'honneur aussi étonnant qu'imprévu aux élections de 2011, qui a secoué l'échiquier et ébranlé le Bloc. Cette percée inédite au Québec, ajoutée au progrès que le parti a réalisé dans le reste du Canada depuis, est un des éléments qui lui permet d'espérer pouvoir remplacer les Conservateurs à la prochaine élection.

Mais un peu comme pour Péladeau et le PQ au Québec, Thomas Mulcair et le parti qu'il dirige ont un passé qui hérisse profondément beaucoup d'indépendantistes et de progressistes : défenseur des anglophones au Québec, hostile à la loi 101 autrefois, centralisateur et canadien de coeur, favorable -avec nuances- au pétrole de l'ouest, aux oléoducs, au multiculturalisme, aux signes religieux, etc. C'est sûr que le parti est fédéraliste, canadien, a peu défendu le Québec, que Mulcair est issu de la communauté anglophone, etc . Mais tant le chef que le parti sont plus complexes que leurs légendes et que la diabolisation qu'en font les indépendantistes durs. La politique est affaire de réalisme. Même si on a parfois l'impression que le parti est maintenant social-démocrate seulement quand ça fait son affaire, la tradition politique néo-démocrate en est une de social-démocratie, ce qui n'est pas rien dans ce pays, et Mulcair a été marqué par son passage au Ministère de l'Environnement québécois, où il a fait adopter la Loi sur le développement durable. La position du parti sur le Québec, formulée dans la Déclaration de Sherbrooke, demeure une des plus ouvertes parmi celles des partis fédéraux, et la forte députation québécoise constitue un atout en soi, même si son effet ne s'est pas tellement fait sentir au cours du dernier mandat. Le retour du Bloc en scène forcera aussi le parti à mieux se positionner face au nationalisme québécois. Sur le plan social, environnemental, constitutionnel et démocratique, il y a de toute évidence plus de gains à faire pour le Québec avec le NPD qu'avec les conservateurs ou les Libéraux.

Quoi qu'il en soit, nous devrons choisir quelque part entre le NPD de Mulcair et les Libéraux de Trudeau si nous voulons battre Harper.

5. La coalition pour  la constituante

Il se peut, finalement, que face à la résistance des partis politiques, la seule possibilité de provoquer un recours à la souveraineté du peuple et un processus constituant non partisan pour débloquer et nous réapproprier nos institutions politiques soit enfin de compte de faire élire des députés indépendants qui en fassent leur engagement premier.
Ce ne sera possible que si une vaste mobilisation en faveur du processus constituant,  se met en place chez nous et ailleurs dans le monde. Certains pourraient être tentés de vouloir initier le processus constituant formel en dehors de l'Assemblée nationale, mais sans les moyens publics appropriés, sa réussite est douteuse, et tôt ou tard, il faudrait en faire légitimer le résultat par l'Assemblée nationale. Rappelons-nous que la première assemblée constituante, celle de 1789 en France, fut le résultat précisément du renversement du pouvoir en place par le Tiers-État...Malheureusement, le peuple étant manipulé par la nouvelle bourgeoisie, la démocratie à laquelle il a donné origine est précisément cette démocratie représentative qui fait en sorte que ce ne soit pas le peuple qui décide mais des représentants élus par le peuple mais désignés et contrôlés par la bourgeoisie et les partis politiques qu'ils font manger dans leurs mains.

Il faut surtout dès maintenant, partout et par tous les moyens, impliquer le peuple dans le chantier de la constitution démocratique du Québec. Devenir dès maintenant, dans tous nos gestes et nos milieux, des citoyens constituants.

2. La proposition politique

Étant donné que
  1. la souveraineté du peuple est le fondement de toute autorité en démocratie;
  1. notre système politique, les partis qui le contrôlent et le statut politique du Québec ne permettent plus désormais au peuple québécois d'exercer sa souveraineté et de prendre part en permanence aux décisions qui concernent le bien commun;
  1. les puissants intérêts financiers et économiques qui contrôlent les ressources, la production et la consommation contrôlent également les partis politiques et les gouvernements élus;
  1. l'absence de démocratie véritable est devenue la cause principale de tous les dangers qui menacent l'avenir du peuple québécois et de la planète elle-même;
  2. seul un recours au peuple souverain peut permettre au peuple de récupérer le pouvoir que lui ont usurpé les partis politiques et les maîtres de la finances;

NOUS, citoyens constituants, DEMANDONS
aux partis politiques qui aspirent au pouvoir de s'engager à

a) convoquer, dans l'année suivant leur élection, une assemblée constituante composée de citoyens libres de toute allégeance politique et fonction publique, et donc, désignés par un tirage au sort représentatif approprié;
b) mandater cette assemblée pour rédiger, en collaboration étroite avec la population de tout le Québec, une première constitution démocratique définissant le statut politique, les droits et libertés individuelles et collectives, les grandes orientations politiques, économiques et culturelles ainsi que les institutions démocratiques politiques, judiciaires et territoriales du Québec dans lequel ils veulent vivre;
c) respecter la totale indépendance de cette assemblée constituante et à ne lui imposer aucun préalables, prérequis ou conditions dans la rédaction du projet de constitution;
d) garantir à cette assemblée et à ses membres les ressources et les outils nécessaires pour lui permettre d'assurer une consultation, information et participation adéquates de la population;
e) proposer le projet de constitution élaboré par la Constituante au peuple québécois pour adoption par référendum populaire;
f) renoncer à imposer leur propre programme de gouvernement durant l'exercice constituant, se limitant à diriger les affaires courantes en évitant toute décision susceptible de compromettre les dispositions de la constitution à venir;
g) démissionner comme gouvernement dès l'adoption de la nouvelle constitution pour permettre aux nouvelles institutions prévues de se mettre en place;

NOUS INCITONS LES CITOYENS
à devenir dès maintenant des citoyens constituants et à initier ou participer en grand nombre à des ateliers constituants dans le but de promouvoir la convocation d'une assemblée constituante au Québec et de préparer la participation de tous à la rédaction d'une première constitution démocratique pour le Québec;

NOUS INVITONS D'ICI LÀ LES CITOYENS
à s'unir pour écarter du pouvoir les partis qui ont partie liée avec les grands intérêts privés, au détriment du bien commun, et à privilégier les partis qui favorisent la réforme démocratique et la convocation d'une assemblée constituante citoyenne non partisane et indépendante

Roméo Bouchard.




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