vendredi 24 décembre 2010

Dormez bonnes gens: le gaz remplacera le pétrole!

            En tant que sociétés, nous sommes extrêmement dépendants du pétrole sous diverses formes, autant dans l’agriculture, que dans le textile, le transport, l’informatique, la santé, les plastiques, l’industrie, le béton, l’asphalte, la construction etc.  De surcroît, il y a un tarissement des réserves de pétrole. Fallait qça tombe sur nous!
                Il y a peu de gens qui sont conscients de cette dépendance et du déclin pétrolier mais une vague idée circule…  Que ressentons-nous avec cette prise de conscience? Un immense défi nous attend et il faut retrousser les manches, mais nous sommes relativement impuissants.
                 Grâce au ciel,  la Ministre et vice-première ministre Normandeau, annonce en septembre 2010,  que le gaz remplacera le pétrole d’ici 10 ans. C’est  du moins ainsi que les journaux ont rapporté la nouvelle. En décembre 2010, Bernard Landry abonde dans le même sens,  dans Le Devoir.
                Que ressentons-nous,  naturellement,  en entendant cette nouvelle? Un sentiment de soulagement: ouf! Le gouvernement s’en occupe, je pourrai vaquer à mes nombreuses occupations, j’ai tellement d’autres chats à fouetter. Une solide apathie générale en résulte.
                Eh bien, cette nouvelle est tendancieuse et dangereuse: c’est un trompe-l’œil qui induit en erreur. Oui, le gaz peut remplacer le pétrole pour les grosses remorques du transport, mais on peut quand même «  rouler sans pétrole », comme le dit le physicien Pierre Langlois. Oui, le gaz peut remplacer le pétrole lourd appelé «  bunker », utilisé dans certaines industries, mais le biogaz et le magnégaz, écologiques ceux-là, feraient tout aussi bien l’affaire. Chauffer les maisons? Nous avons un surplus d’électricité, confirme l’auteur Normand Mousseau.
                NON, le gaz ne peut remplacer le pétrole dont je parle au début. Il faudra inventer et mettre sur pieds un système alimentaire alternatif post-pétrolier et post OGM, par exemple. Pour les autres secteurs de l’économie, il faudra dialoguer beaucoup, réduire la demande, augmenter l’efficacité énergétique avant de songer à mettre en place des énergies alternatives. Ça ne se fera pas tout seul.
                Nous avons alors  avantage à collaborer pour s’adapter par anticipation à la descente énergétique appréhendée par l’association de l’étude du pic  du pétrole, qui après 40 ans de recherches,  vient de clore le débat en disant que l’heure n’est plus au…  débat mais à l’action. Quelle action? Créer collectivement un «  plan de descente énergétique » et l’exécuter.
                Le Mouvement des communautés et villes en transition s’y affaire sereinement, en tenant compte aussi du chaos climatique. Nous sommes chanceux d’avoir le livre :  Manuel de Transition. De la dépendance au pétrole à la résilience locale... et une site Internet: http://www.villesentransition.net/
Claude Saint-Jarre, 23-12-2010

               
               

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