http://www.sfmm429.qc.ca/docs/sizes/4d4af2cf339f9/source/septembre-octobre-2009.pdf
L'article est à la fin.
Le voici toutefois en moins bonne présentation:
Il s'intitulait: Le pic du pétrole, le chaos climatique et nous.
ll y a deux mois environ, lors d’une fin de semaine de
sensibilisation sur le thème de « l’alimentation locale » organisée par le
groupe Aliments d’ici, j’ai été sensibilisé aux concepts du « pic pétrolier »
et des « villes en transition » par le biais de la conférence de Serge Mongeau,
(l’auteur du livre La simplicité volontaire) sur la décroissance économique.
Nous entendons parler assez souvent des changements climatiques, mais très peu
du « pic pétrolier ». Selon C. J. Campbell, un géologue qui a travaillé pendant
30 ans dans l’industrie pétrolière et qui a fondé l’Association pour l’étude du
pic pétrolier, ce pic correspond à la fin de la première moitié de l’ère du
pétrole, qui a débuté il y a 150 ans. Voici une définition proposée dans un
article sur le tarissement du pétrole : Le pic pétrolier désigne le maximum
historique de production pétrolière, aussi bien pour un gisement, une zone ou
un pays, que pour le monde. Après ce maximum, les conditions d’exploitation
font que, bien que les réserves soient abondantes, la production ne fera que
décroître. Actuellement, pour un baril de pétrole découvert, cinq sont
consommés. Sans compter que la Chine et l’Inde se livrent à leur tour à une
consommation de masse d’automobiles! Il y a encore abondance de pétrole,
entendons-nous bien, mais il est de plus en plus difficile et onéreux de
l’extraire. De plus, la demande sera dorénavant plus grande que l’offre.
Tenez-vous le pour dit! C’est la consommation du pétrole et d’autres carburants
fossiles qui sont surtout à l’origine des changements climatiques. C’est
pourquoi, selon Rob Hopkins, un permaculteur, qui avec ses étudiants, a conçu
le premier plan de « descente énergétique » pour la ville de Kinsale, il
importe de traiter ensemble ces deux problèmes. Si on résume : le pic global de
production du pétrole est atteint. Selon le rapport américain Hirsch, une
société a besoin d’au moins dix ans et de préférence vingt, pour effectuer une
transition d’une sorte d’énergie à une autre ou à d’autres. C’est pourquoi il
faut s’y prendre à l’avance. Alors, c’est maintenant qu’il faut commencer, avec
lucidité. Permettez-moi ici une citation du généticien mondialement connu
Albert Jacquard, tirée de son plus récent livre Le compte à rebours a-t-il
commencé?, où il écrit à la page 111 : « La façon dont les économistes
négligent trop souvent de tenir compte de la finitude de la Terre est
significative du comportement de l’Humanité envers elle. Nous avons agi comme
si elle était à notre service et inépuisable. Dans de nombreux domaines, la
cote d’alerte a été dépassée, notamment dans l’utilisation des ressources non
renouvelables de la Terre, ce qui est le cas des sources d’énergie, gaz,
charbon, pétrole par exemple. Un arrêt le plus rapide possible de la
destruction en cours s’impose avec comme objectif de retarder ou même d’éviter
leur épuisement. Raisonnablement, nous devons nous contenter, pour satisfaire
nos besoins en énergie, de la seule source inépuisable à vue d’homme, le
Soleil, cette merveilleuse centrale nucléaire dont la durée de vie s’exprime en
milliards d’années. »1 Il existe un mouvement qui a émergé en Angleterre et qui
a pour but de se préparer à cette descente énergétique pour la planifier plutôt
que la subir. Le ton est très positif. La démarche s’appuie sur une conscientisation
collective, puis vers la construction d’une vision positive d’un futur
postpétrolier pour la collectivité, à partir de laquelle l’action est planifiée
dans les secteurs névralgiques de la production locale de nourriture — en
remplacement de celle qui est importée — , du transport, de la santé, de
l’éducation, de l’énergie et du tourisme. La grande idée est celle de la
résilience. La résilience est la capacité d’un système à s’adapter et à
conserver les mêmes caractéristiques en se réorganisant malgré les changements
provoqués par les chocs ou les perturbations. La relocalisation de l’activité
écologico-économique est un outil de la plus haute importance. Décentraliser la
production de la nourriture dans la localité protège en cas de défaillances. Le
livre, Manger local publié aux éditions Écosociété, fournit une bonne
description de ce phénomène. Elisabeth et Howard Odum écrivent dans A
Prosperous Way Down, publié en 2001, qu’une descente peut s’effectuer de façon
prospère, avec enthousiasme, en s’attachant à l’essentiel. Je viens tout juste
de voir sur Internet qu’une conférence, organisée par la société Schumacher à
Bristol en Angleterre, se tiendra en octobre 2009, assemblée au cours de
laquelle Caran Mundy parlera de Transition to a Low Carbon High Well Being
Future (Transition vers un futur à faible émissions de carbone et bien-être
élevé.) C’est donc enthousiasmant d’entrevoir une possible belle qualité de vie
au-delà du pétrole. Qu’on se souvienne des glissades en traîneau! La Suède est
jusqu’ici le seul pays qui a décidé de s’affranchir de la dépendance au
pétrole, d’ici 2020. Les villes de Portland et d’Oakland aux États-Unis ont
préparé un plan d’action pour s’en départir. Au Canada, Hamilton en a fait un.
Il y a plus de 176 villes en Europe, aux États-Unis et ici, où les communautés
de base ont pris l’initiative de commencer à se préparer à l’ère
post-pétrolière, sans attendre les gouvernements, qui semblent réagir plutôt
qu’agir. Si le sujet vous intéresse, vous pouvez jeter un coup d’œil sur
plusieurs ressources, à partir du site internet www.transitionnetwork.org pour
vous abreuver d’une richesse d’actions communautaires réfléchies et exécutées
sereinement. Et nous…. Un site internet francophone, villesentransition.net
rend disponible les initiatives dans l’espace francophone. D’ailleurs, les
villes de Coaticook et Sutton en Estrie sont déjà de la partie et d’autres
s’ajouteront bientôt. À la réunion d’ « Aliments d’ici » où les participants
furent invités à parler de leurs projets, j’ai offert de contribuer en
m’occupant de la transition sur la Rive-Sud et plus précisément à Boucherville
et encore plus, dans mon district. Si vous souhaitez participer à cette
transition énergétique, dans votre district ou votre quartier, au cours des prochaines
années et que vous aimeriez en parler, réfléchir, bâtir une vision positive,
élaborer un plan et l’exécuter, en somme, faire partie du réseau des « villes
et des communautés en transition » vers une époque postpétrolière, faites-nous
le savoir. Le réseautage sera alors possible pour l’entraide. Une formation de
deux jours est disponible afin de faire partie de l’équipe de pilotage. Selon
les premiers initiateurs du mouvement, le fait de disposer d’une moins grande
abondance de pétrole peut être préférable à ce qu’est la situation présente.
Car, il s’agit aussi de l’ascension d’autres énergies, d’une ré-énergisation
des individus, des communautés et de la culture, à la condition d’appuyer sur
les boutons : créativité et imagination! Écoutons-nous les uns les autres pour
se découvrir et s’enrichir de nos différences… Pour joindre le réseau :
stjh@videotron.ca –––––––––––– Références Internet : Kinsale 2021 An Energy
descent action plan, version 1,2005 Villes en transition Coaticook Transition
Towns Totnes. Aliments d’ici. Transition Handbook. Institute of Science in
Society, Le tarissement des réserves en pétrole, 2005 Post CarbonCities Oil
Depletion Protocol. Association
for the study of peak oil. Livres : Heinberg , Richard, Blackout et sa lettre
Museletter dans Internet. Helena Herberg–Hodge, Manger local et Quand le
développement crée la pauvreté, éditions Écosociété Whitefield Patrick, Graines
de permaculture Jacquard, Albert, Le compte à rebours a-t-il commencé?,
éditions Stock, Collectif dirigé par Serge Mongeau, Objecteurs de croissance.
Pour sortir de l’impasse : la décroissance, éditions Écosociété.
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J'offrais aux gens intéressés à former un groupe pour faire une transition. Cela a été fait. Le groupe est actuellement en dormance, mais un bébé est le jardin collectif de Boucherville.
Entretemps, il y a eu une nouvelle génération de pétrole plus difficile à extraire et plus polluant à obtenir. Ce " boom" est lui aussi de courte durée.
Nous entrons définitivement, c'est clair, dans le début de la fin de l'ère du pétrole. La transition se fera. Mais si nous voulons bien nous porter, il nous faudra la contrôler pour qu'elle soit à notre avantage. Le mouvement des villes et communautés en transition vise cela.
Ce livre avait alors aidé:
http://ecosociete.org/livres/manuel-de-transition
Aujourd'hui, un nouveau petit livre du même groupe, fait le point positivement: Ils changentn le monde:
http://www.seuil.com/livre-9782021163278.htm
De ce livre, je retiens un point super important:
- + 2 degré C : la hausse de température que nous devons éviter poru ne pas connaître un changement catastrophique du climat
- 565 gigatonnes : la quantité d'émissions de dioxyde de carbone que l'on peut émettre sans aller au -delà des 2degrés C.
- 2795 gigatonnes: la quantité de dioxyde de carbone qui serait émise si l'on brûlait toutes les réserves de combustibles fossiles effectivement disponibles, si c'es le choix que nous faisons.
En d'autres termes,80% des réserves commues de combustibles doivent rester dans le sous-sol. ( page 36).
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Ce matin, le 31-01-2014, il y a du nouveau. Je trouve un article en anglais dans le réseau: Institute of science in society, intitulé: Age of Oil Ending?
http://www.i-sis.org.uk/Age_of_Oil_Ending.php
Je trouve bizarre que le titre soit coiffé d'un point d'interrogation ( bien scientifique), alors que l'article est affirmatif: nous sommes au début de la fin de l'ère du pétrole.
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Je pense qu'il est opportun de faire renaître l'organisme Boucherville en transition. Mais à quelques conditions:
- que des bénévoles avec compétence légales lui donnent un statut légal et qu'il devienne un organisme accrédité par la Ville de Boucherville.
- que des bénévoles compétents en informatique en fassent partie.( ce n'est pas mon cas; je suis ouvert à un peu d'amélioration de cette compétence, mais pas à tout prix.)
- qu'il y ait une formation en communication non violente, pour augmenter la compétence relationnelle et mousser l'intelligence émotionnelle de tout le monde, car le futur en a besoin. La raison a besoin d'être épaulée par le monde de l'émotion.
- je tiens aussi que la joie soit cultivée. Le bonheur est une énergie, ressource, à cultiver dans le futur et dans le présent. Un futur sans pétrole triste n'est pas attirant.
Alors, Boucherville en Transition, éveille-toi de ton sommeil, le temps est mûr. Le plan de descente énergétique doit être fait avec le remplacement adéquat exécuté.
Merci à tous et à toutes!
Claude Saint-Jarre, 31-01-2015
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