jeudi 28 octobre 2010

Faire un bond pour la souveraineté alimentaire.

        
La souveraineté alimentaire renvoie à la disponibilité et à l’accès en quantité et en qualité suffisante de nourriture. Par la Déclaration de Rome, nous y avons droit. Or, elle est menacée, ici même.
                           Que puis-je dire  de la nourriture?
1)    Manger est un plaisir. L’écogastronomie le sait, veut éduquer le goût, défendre la biodiversité et le terroir gastronomique écologique. L’organisme «  Slow Food » compte 100,000 membres mondialement, dont je suis. De plus un autre groupe local : «  Aliments d’ici »,  guide à «  vivre à l’échelle locale » par des événements annuels et des activités autour de l’alimentation locale.
2)     Nous ne savons pas ce que nous mangeons car l’étiquettage des OGM n’est  hélas pas obligatoire, contrairement au vœu populaire.
3)    Notre nourriture nous provient d’aileurs à 85% grâce au transport subventionné basé sur le pétrole.
4)     La production agricole, aussi subventionnée, pour les gros surtout, est elle-même  constituée de beaucoup de pétrole, comme nous apprend le livre «  Eating Fossil Fuels », via les pesticides, les fertilisants et les herbicides.
5)     Les pesticides causent beaucoup de cancers, me disait un médecin, lors d’un récent colloque à Sherbrooke, sur le thème de la prévention et la promotion de la santé,  dans le cadre des coopératives de santé et de la prise en charge de la santé,  par les groupe Hans, d’inspiration japonaise . Il y en  un tel groupe à la coopérative de santé de Contrecoeur. J’en suis membre, comme d’autres de Boucherville.
6)     Il y a un tarissement des réserves de pétrole. Bientôt, nous ne savons pas quand, le pétrole coûtera beaucoup plus cher. Même la médecine sera atteinte. Voir le site Internet : Health after Oil.
      Vous voyez notre dépendance complète envers ce produit. Le pétrole n’est toutefois qu’un vecteur parmi plusieurs, qui font que nous vivons une crise de civilisation, comme le montre un autre site Internet : Solutions locales pour un désordre global. C’est le titre également d’un film documentaire à venir ici, accompagné d’un livre.
      Nous sommes actuellement relativement à l’aise, mais c’est une aisance factice et précaire basée sur le pétrole dont le pic est atteint.  Nous sommes des futurs pauvres si nous ne réusissons pas à imaginer une vie sans pétrole et si nous ne réagissons pas collectivement et intentionnellement pour s’inventer une voie de sortie. Allons –nous manger? Qu’allons-nous manger? Réponse-remède : la voie est la construction d’un système alimentaire alternatif,  biologique post- pétrolier et post OGM, au sein d’une «  écorégion » post-pétrolière et pacifique comprenant une économie viable post-pétrolière axée sur les coopératives  caractérisées par des manufactures soutenues par la communauté, tout comme l’agriculture soutenue par la communauté.
      Les villes devraient acheter des terres agricoles pour que les citoyen(€)s puissent faire du jardinage collectif. Boucherville songe actuellement à en acheter une. Les Caisses Populaires devraient aussi acheter des terres agricoles pour leurs membres -  que l’on éduque à la coopération et au jardinage-  pour qu’ils aient la possibilité de faire  du jardinage collectif et contribuent à diriger notre épargne collective à bon escient incluant  le nez et la bouche! C’est un bel outil d’empuissancement. De la sécurité financière à la souveraineté alimentaire, un beau projet! Enfin, le Fonds de Solidarité de la FTQ devrait se consacrer à l’agriculture de proximité et soutenir nos fermiers et fermières dont plusieurs se suicident , sujet tabou  s’il en est un.
      Valorisons l’agriculture ainsi que ceux et celles qui la pratiquent. Un bon statut social, ça fait du bien. Merci et gratitude aux paysans et paysannes qui restent… et augmentons le nombre de petites fermes.
      De plus, on peut réfléchir au passage du produit national brut au produit national doux ainsi ainsi qu’au bonheur national et local brut!
      Je pense que «  La Bolduc » serait d’accord avec moi. «  Ah oui, on en a des légumes, des patates pi des tomates, ah oui, on en a des légumes ti di la ti da di lam!!
Claude Saint-Jarre 07-2010
     
                                                    
     

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