Le philosophe André Moreau envisage comme une très grande richesse l'abondance de temps et la qualité d'un individu d'être capable de jouissance du temps. Cette capacité ne va pas dans le même sens que le veut la société de consommation, qui demande, travail, vitesse et acte de consommation d'objets ou services payants plutôt que gratuits comme le temps et la conscience. D'ailleurs, dans la Constitution Iroquoise, La Grande Loi de la Paix, la conscience va au-delà de la politique. Et la Confédération Iroquoise, passe pour la première démocratie directe.
La journaliste Marie-Monique Robin, dans son livre Sacrée Croissance, elle, transmet une entrevue qu'elle avait faite avec une économiste, Juliet Schor: " ...Au niveau macroéconomique, la société postcroissance signifie moins de croissance des revenus, mais plus de temps libre et plus de choses qu'on fait soi-même. Dans mon livre Plénitude je propose quatre principes de base: travailler moins, créer plus, dépenser moins et se connecter davantage. Si vous faites cela, vous émettez moins et vous dégradez moins la planète."
J'ai en mains, un livre de cette économiste, emprunté à la Bibliothèque Nationale, intitulé: La véritable richesse Une économie du temps retrouvé. Elle y fait l'apologie de l'économie du partage comme moyen de re-créer le capital social, le lien social,en dégradation. Elle dit en introduction qu'il y a une nouvelle richesse disponible dans nos relations les uns avec les autres.L'ère de la déconnexion nous a légué, dit-elle, un déficit de capital social.L'investissement les uns dans les autres, dans la collectivité, ( locale)est bon pour l'économie.
Schor suggère de travailler moins ( pour certains c'est facile... puisqu'il y a eu mises à pied) et d'irriguer davantage les relations humaines, faire du troc, de l'achat en gros, rénover la maison, cultiver les denrées alimentaires- dans des jardins collectifs par exemple- et reprendre des initiatives communautaires. La cohésion sociale passe par une réduction du temps de travail.
... Faire des jardins collectifs... Marie-Monique Robin, d'ailleurs, indique dans un autre livre, Les moissons du futur Comment l'agroécologiepeut nourrir le monde, avec Olivier de Schutter, qu'effectivement, l'agroécologie peut nourrir le monde... et nous avons le temps!
En conclusion, Boucherville est en bonne voie avec ses jardins collectifs!
référence: François Plassard, le temps des talents, vidéo:
https://vimeo.com/71626425
À l'heure du tarissement des réserves de pétrole, du changement climatique et de l'utilisation de combustibles fossiles pour la production agricole, sous forme de pesticides, d'herbicides et de fertilisants, par ailleurs cancérigènes, dans le transport en plus,( voie les livres: Eating Fossil Fuels et Soil, not Oil)n'aurions-nous pas avantage à créer un système alimentaire alternatif post- pétrolier et post-OGM? Relocalisons l'agriculture avec notre énergie de l'intention- joyeuse!
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