Préambule à
ma suggestion première sur la refonte du Plan d’Urbanisme.
1- Stanley Kubrick : Ce réalisateur
a fait un film :2001, Odyssée de l’espace, où on
voit un cosmonaute sortir du vaisseau spatial faire une réparation et l’ordinateur
à bord ferme et barre l’écoutille. Le cosmonaute se débrouille pour mettre HAL
hors d’état de nuire… mais j’ai eu néanmoins peur qu’un jour l’ordinateur
détruise l’humain, son créateur. J’étais dans la vingtaine en 1970.
2- Huit ans plus tard, comme touriste à
Cambridge à Boston, je m’arrête au département de l’Artificial Intelligence, du Massachusetts
Institute of Technology, par
curiosité et je vais visiter la bibliothèque. J’ouvre au hasard un livre dans lequel
je lis de McCulloch, qu’il n’a pas peur de l’ordinateur, puisqu’il n’aura
jamais d’idéal, comme l’humain peut en avoir. Je me suis dit alors que j’ai
facilement de l’idéal et qu’au lieu de refréner ma tendance, j’allais désormais
la cultiver.
3- John Von Neuman était aussi cité dans
ce livre. J’ai revu plusieurs fois son nom dans la littérature scientifique de
la fin du XXième siècle. Il a fait des avancées mathématiques spéciales et au
service de la naissance de l’ordinateur. Il est celui qui écrivait et parlait
du concept de « Zéro sum game », celui où tout le monde perd,
surtout appliqué à la guerre nucléaire, dont il était souvent question durant
la période de la guerre froide.
4- Peu après, j’ai été mis en contact par un
libraire avec un livre de Buckminster Fuller : Utopia or Oblivion.
Fuller, contrairement à John Von Neuman, a parlé de la possibilité d’un «
Win win world », le monde où tout le monde gagne. J’ai aimé ça et étudié
sa pensée. Fuller a observé qu’aucune politique nationale s’occupait de la
politique internationale et surtout pas de ce qu’il désirait : Le Succès
de l’Humanité. C’est pourquoi il a remplacé la politique par ce qu’il appelait
sa : « Comprehensive design science strategy », « la
stratégie compréhensive et anticipatrice de la science du design »
expliquée dans le Manuel d’instruction pour le vaisseau spatial terre et
plus en profondeur, mais en anglais, dans son livre Critical Path. Fuller a travaillé à Sherbrooke dans sa
jeunesse dans un moulin à coton, comme punition pour avoir été jeté en dehors
de l’Université… et plus tard il a obtenu 42 doctorats honorifiques. Il a aimé
son expérience de Sherbrooke et les canadiens-français d’alors. Fuller nous a
dit que nous ne transformons qu’1/4,000,000 d’un pour cent de l’énergie disponible
et en gaspillons 95%. Son émule le plus brillant et motivé, continue son
travail et fait des ateliers pour les jeunes à chaque été aux Nations Unies
pour les aider à réaliser les objectifs du Millénium. Medard Gabel offre un
livre gratuit sur Internet, qui relate ces laboratoires depuis 10 ans, qui s’intitule :
Designing a World that Works for All et est rempli de belles statistiques
intéressantes et positives, comme celle-ci par exemple; si 100,000 des 200,000
gratte-ciels de nos 36,500 villes étaient dotées de fenêtres qui font de l’électricité,
il y en aurait assez pour notre présente consommation. Fuller disait que nous vivons une crise d’ignorance
en pensant qu’il n’y a pas assez de ressources pour tout le monde. Le
capitalisme et le communisme étaient des tentatives de montrer qui sait le
mieux s’adapter à ce monde insuffisant en ressources. Aujourd’hui, le 1% et le
99% répètent le schème. Selon Fuller, le
pétrole a été le lait maternel pour l’industrialisation de l’Humanité. Nous
devrions maintenant cesser de l’utiliser parce qu’il a la fonction cosmique de participer au maintien de la régénération
éternelle d’Univers avec notre participation en tant qu’esprits. Je partage ce
point de vue. Seulement avec le vent, dit-il, nous avons 2000 fois trop d’énergie
que nous en avons actuellement besoin, s’il est relié à un réseau mondial de
transport d’électricité dont il a fait le design, qui serait à l’avantage de
tous et au désavantage d’aucun. Nous sommes donc des milliardaires sans accès à
notre héritage en ce moment aux dires de Bucky. Fuller, tout apolitique qu’il
était, a néanmoins appuyé la candidature
de Barbara Marx Hubbard à la vice-présidence des États-Unis en 1984, parce qu’elle
avait l’intention en cas de victoire de faire une « Peace Room » où
elle mettrait en application son « World Game », « Jeu
Planétaire » partie de sa stratégie générale, qui a pour but de tester des
scénarios que quiconque pouvait présenter dans le but d’atteindre une belle
qualité de vie pour tout le monde, sans qu’une personne ne désavantage une
autre et sans que le système qui maintient la vie soit endommagé, sous peine d’abandonner
le scénario. C’est le contraire de « War Game », le jeu de guerre
qui cherche à tuer le plus de monde le plus efficacement sans égard aux coûts.
De plus madame Hubbard voulait instaurer un réseau de bonnes nouvelles, car il
y a une bonne nouvelle pour un million de mauvaises dans nos médias. Aujourd’hui,
c’est mieux. Il y a le Good News Network , le Positive News et ici, Goodness TV
en français, dans Internet. J’ai déjà fait de la radio communautaire
bénévolement seulement sur les bonnes nouvelles à Sherbrooke pendant deux ans,
en 1984-1985, avant Internet et donc à mes frais.
5- C’est elle, Barbara Hubbard, qui m’a fait connaître Roderic Gorney, dans
son livre Evolutionary Journey. Gorney, explique dans le sien, The
Human Agenda, qu’en tant que psychiâtre futuriste, du point de vue du nouveau potentiel d’abondance pour tout le monde que nous avons- dont il est au courant,- que nous avons toujours vécu depuis les
quelque 80,000 générations depuis l’apparition de l’homme, dans un contexte de
rareté. Nous sommes confortables dedans car pour nous y adapter nous nous
sommes façonnés un sens de l’identité, de l’estime de soi, une idée du travail,
de l’amour et du jeu . Nous sommes très inconfortables à l’idée de nous donner
consciemment la réalisation de notre nouveau potentiel car nous ne savons pas
maintenant comment nous nous comporterions si nous l’avions. C’est pourquoi
Gorney conseille d’imaginer par anticipation le sens de l’identité, de l’estime
de soi, de l’amour , du jeu et du travail dans un monde de paix et de
suffisance pour tous et toutes, afin de nous donner la force de co-créer consciemment ce monde. Le logiciel du
monde désuet de la rareté est encore le
nôtre mais le logiciel du nouveau monde
à faire est insuffisamment clair et partagé. Incidemment, il y a 24% de gens en
Occident selon le chercheur sociologue Paul Ray, qui partagent les valeurs
reliées à la nouvelle option, mais ne se connaissent pas entre eux, alors que
ceux qui contrôlent l’agenda sont constitués de 17% mais se connaissent. Le
24%, c’est les créatifs culturels.
6- Me voilà ici à désirer un monde idéal
où tout le monde gagne, mais ce n’est pas le cas du présent. Dans ce présent, je suis
heureux, grâce à des outils, comme par exemple, la méditation, dont la pratique
donne du calme et de la présence à soi et par exemple encore, la cohérence cardiaque,
popularisée en français par le livre Guérir de David Servan Schreiber et
grâce au sens de la vie que je me donne. Je ferai une trentaine de suggestions
succintes et documentées lors des 10
prochaines assemblées municipales, de façon désinvolte, détendue, en souhaitant
des résultats mais sans attente garantie de résultats. La compréhension est la
meilleure solution.
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