Monsieur
Roméo Bouchard a écrit dans sa page Facebook,le 21 août 2016, que, soit le Premier Ministre Couillard, ou bien
son ministre Arcand – c’est flou- « que tant que nous consommons du
pétrole dans nos autos, c’est la preuve concrète que nous acceptons
l’exploration du pétrole et son transport par oléoduc. C’est ça l’acceptabilité
sociale. »
C’est un
raisonnement fallacieux. C’est plutôt le Capitalisme avec ses multinationales,
ainsi que le libre marché qui forcent le pétrole dans les autos par le design
unidimensionnel et despotique d’autos qui ne fonctionnent qu’au pétrole, sans
que personne ne soit consulté.
Deux petites
nuances. Il y a bien sur le marché quelques voitures hybrides, au gaz naturel
et à l’essence. Le conducteur peut à volonté changer la source d’énergie. Le
physicien-inventeur Ruggero Santilli a créé un nouveau gaz, le magnegas, qui peut prendre la place du
gaz naturel dans ce type de voitures. Le magnegas émet de l’oxygène dans
l’atmosphère lors de la combustion- ce qui règle le problème de la raréfaction
de l’oxygène dans l’atmosphère- et émet peu de CO2, ce qui règle le problème de
la trop grande accumulation de CO2 dans notre environnement. Le gaz naturel a
la fausse réputation d’émettre moins de CO2 que l’essence selon Santilli. ( Que
le Groupe Robert de transport et le Ministre des Transports, des Ressources et
de l’Environnement se le tiennent pour dit!) Alors, Si ces voitures hybrides
étaient multipliées, le magnegas pourrait les énergiser et ainsi contribuer en
bonne partie au contrôle des changements climatiques. La beauté de la chose, c’est
que ce gaz se fabrique à partir de déchets, dont les déchets humains dans les
boues résiduelles des usines de traitement. C’est donc une ressource gratuite.
La deuxième
nuance, c’est la voiture « Wickispeed » dont nous parle Michel
Bauwens dans son livre Sauver le monde vers une économie post-capitaliste
avec le peer-to-peer. Infiniment plus efficace, elle se fabrique en design
partagé en micro usines avec des micromachines. Certainement qu’une voiture
électrique peut se fabriquer ainsi.
Ce n’est parce
que les gens mangent du blé d’Inde transgénique qu’ils l’approuvent, puisqu’ils
ne savent pas ce qu’ils mangent. L’absence d’étiquetage d’OGM rend
l’acceptabilité sociale impossible. Le ministre a peut-être mangé de la
nourriture transgénique avant de prononcer sa phrase fatidique; il ne savait
pas ce qu’il faisait et disait! Pourtant il a du pouvoir…
Ce pouvoir,
il devrait plutôt l’exercer pour créer une Loi santé que propose le Réseau environnement santé, afin de
réduire l’exposome qu’exacerbe l’environnement pourri, si bien
décrit bien dans le livre Toxique
planète d’André Cicolella. Cette loi Santé comprendrait les « 164
mesures du Mémorandum de l’Appel de Paris » (http://www.artac.info/fr/appel-de-paris/memorandum/les-164-mesures_000088.html)
La Loi 106 fait trois
erreurs québécoises distinctes.
Je n’ai pas
encore mis la main sur le livre L’effondrement de la civilisation
occidentale, de Conway et Oreskes, mais j’ai lu une bonne fiche technique
qui le résume.
C’est un
livre sur les changements climatiques écrit à partir d’un futur proche où la
catastrophe d’un climat incontrôlé a déjà eu lieu et qui tente d’expliquer
comment cela s’est produit, à partir ide la science acceptée.
Plusieurs
erreurs ont été faites dont on peut en voir trois proprement québécoises :
le contrôle du savoir scientifique, le contrôle de la salubrité de l’eau
potable et la création de l’illusion que le gaz naturel issu du schiste peut
offrir un pont vers le renouvelable.
On peut voir
ces erreurs dans l’actuel projet de Loi 106.
J’affirme
l’urgence de la refusabilité sociale!
Claude
Saint-Jarre, Boucherville.
Ps. Merci à
Louise Morand pour m’avoir parlé du livre : L’effondrement de la
civilisation occidentale.
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