" Mais ce qui est le plus alarmant selon lui, et qui fait d’ailleurs son leitmotiv dans sa croisade contre le gaz de schiste, c’est le réchauffement climatique par les gaz à effet de serre. Il a soulevé qu’il y a présentement trop de carbone dans l’air, ce qui cause une augmentation de la chaleur. Il a démontré que depuis les années 1900, la température moyenne a grimpé d’un degré Celsius, alors qu’elle s’est maintenue auparavant durant 9 siècles. Au Canada, il y a un écart de 7 degrés Celsius avec les moyennes saisonnières.
Pour que la planète ne se dirige pas vers un dérèglement climatique, des compagnies environnementales demandent de consacrer 2% du PIB (produit international brut) aux politiques vertes."
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Le combat de Marc Brullemans
Pour sa dernière d’une série de quatre conférences, le Comité citoyens sur les gaz de schiste de Victoriaville et son président, Alain Guillon, a invité, jeudi soir, le docteur en biophysique (UQTR) Marc Brullemans, qui est également membre biophysicien du collectif scientifique sur les gaz de schiste.
La présentation, qui a eu lieu au petit auditorium du cégep de Victoriaville, rempli au trois quarts pour l’occasion, comptait parmi les spectateurs des élus de Victoriaville et de Saint-Valère.
Lors de sa conférence, d’une durée de deux heures, le coordonnateur interrégional du RIGSVSL (Regroupement interrégional de gaz de schiste de la vallée du Saint-Laurent), M. Brullemans a expliqué plus en profondeur ce qu’est ce gaz.
Il a d’abord défini le gaz de schiste comme un hydrocarbure d’origine fossile, combustible et naturel extrait de manière non conventionnelle. Il détient du méthane, un gaz inflammable inodore, incolore qui est très nocif pour l’environnement.
Pour l’extraire du sol, les compagnies pétrolières utilisent le procédé de fracturation hydraulique, qui consiste à injecter un mélange d’eau, de sable et de produits chimiques à une pression élever pour fissurer la roche. Brûlé efficacement, un hectare de terre agricole peut fournir 120 GWh, ce qui équivaut à l’approvisionnement annuel en électricité de 6 000 foyers au Québec. Par contre, une fois épuisé, le puits n’est plus utilisable. Jusqu’à présent, le biophysicien a dénombré 932 puits, dont 86 ont été forés depuis 2000.
Des risques environnementaux énormes
Il va s’en dire que malgré les apports appréciables en matière d’électricité, la fracturation du gaz de schiste comporte de nombreux risques pour l’environnement.
Il a relevé quelques exemples au Québec et aux États-Unis où des puits ont mal tourné, notamment sur le site de Champlain 1, dans les bassins géologiques des Basses-Terres du Saint-Laurent. Parmi la liste de points qu’il a dressé à la suite de ses constatations, il soulignait la méconnaissance des maires et des conseillers, des informations biaisées fournies aux résidents et voisins, des fuites d’hydrocarbures vers le fleuve et les milieux humides, l’absence de traitements des eaux de fracturation ainsi que des fuites de méthane qui se produiront pendant des années.
Mais ce qui est le plus alarmant selon lui, et qui fait d’ailleurs son leitmotiv dans sa croisade contre le gaz de schiste, c’est le réchauffement climatique par les gaz à effet de serre. Il a soulevé qu’il y a présentement trop de carbone dans l’air, ce qui cause une augmentation de la chaleur. Il a démontré que depuis les années 1900, la température moyenne a grimpé d’un degré Celsius, alors qu’elle s’est maintenue auparavant durant 9 siècles. Au Canada, il y a un écart de 7 degrés Celsius avec les moyennes saisonnières.
Pour que la planète ne se dirige pas vers un dérèglement climatique, des compagnies environnementales demandent de consacrer 2% du PIB (produit international brut) aux politiques vertes.
La population se mobilise
Longtemps ignorante envers ce sujet, la population commence à se mobiliser, maintenant mieux renseignée. Marc Brullemans a regroupé tous les sondages au cours des dernières années et il a conclu que les gens indécis envers les gaz de schiste se sont trouvés en désaccord au fil du temps. Jusqu’à présent, c’est trois personnes sur quatre qui sont en défaveur de ce projet.
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