Générons une petite
fortune, autrement.
Une seule résolution municipale en
1987 à Rouyn-Noranda, pour en faire une ville en santé, a conduit à la
constitution d’un réseau québécois de villes et villages en santé dénombrant
225 villes, dont la nôtre avec des milliers de projets réalisés et en voie de
réalisation.
Notre-Dame du Nord en santé nous
donne neuf indications qui décrivent une municipalité en santé dont je retiens
trois, pour notre présente situation et la plus précise est celle-ci :
l’efficacité dans l’utilisation des ses ressources naturelles. Les taxes
municipales sont une ressource naturelle
et si nous les utilisons mieux, nous nous enrichissons.
Comment y arriver?
La première proposition que je fais
est que Boucherville décide d’être une ville en santé, par une résolution.
Puis, qu’elle décide d’actualiser un
nouveau potentiel, celui de l’économie d’énergie, c’est-à-dire, de diminuer de
50% la consommation d’énergie et de créer 25% de nouvelle énergie viable. C’est
la deuxième proposition que je fais.
Par la loi d’accès à
l’information et l’aide du secrétariat à la participation citoyenne, j’ai obtenu
notre facture énergétique : 1,297,677$. Curieusement, beaucoup plus en électricité qu’en
combustibles fossiles.
Comme troisième proposition, devenir membre d’un organisme
facilitateur dans l’atteinte de l’objectif.
En effet, si nous devenons membre de
l’Association québécoise pour la maîtrise de l’énergie et de sa sœur, Ma municipalité efficace, au coût de 245$, nous
pouvons avoir 8 heures gratuites de consultations d’un ingénieur spécialisé en
efficacité énergétique, ce qui vaut 800$, et avoir accès à plus de 100
subventions pour atteindre l’objectif de cette diminution de consommation
d’énergie et par conséquent, d’économiser 648,833$ annuellement.
Outre le remboursement échelonné sur
plusieurs années de l’investissement en technologies propres qui économisent
l’énergie, que faire avec ce quelque 648,833 dollars économisés annuellement?
Voici mes propositions qui
tournent autour de la transition écologique :
Tout d’abord, gratuitement, faire
faire une synthèse par des fonctionnaires,
de la recherche faite par Longueuil, sur l’état du potentiel économique
agricole non développé de notre
territoire à 50% agricole. Délimiter ce qu’on pourrait faire, fait en un plan d’action. Puis,
-
Acheter
chaque année pendant de 10 à 20 ans, des hectares pour l’agriculture :
50,000$ l’an, à revoir, avec en vue, un périmètre de sécurité alimentaire.
-
Faire
une ou des serres écoénergétiques 4 saisons, dans un parc éco-industriel, chauffées en hiver avec les surplus de
chaleurs évacués : 50,000$
-
Créer
quatre coopératives de travail par an, en convertissant d’abord une partie du
travail bénévole du jardin collectif en emplois et pour le reste, au gré de la
créativité et de l’innovation. Investissement : 100,000$ par année.
-
Acheter
5 véhicules électriques annuellement pour changer la flotte. Investissement :
130,000$ qui font économiser 25,000$ en pétrole, annuellement. Immédiatement
investir cet argent en panneaux solaires, pour un début de périmètre de
sécurité énergétique, pour de l’électricité
gratuite pour les voitures électriques des résidents de Boucherville. Ces panneaux solaires seront
d’abord installés sur des toits de la municipalité et par la suite dans des
terrains publics à vocation non agricole et non habitables.
-
Pour
du transport électrique collectif municipal : 115,000$ l’an.
-
Un
centre de santé communautaire municipal avec budget participatif : 115,000$
annuellement. Ce centre fait la pédagogie de la santé dans une perspective de
construction de la santé individuelle et collective, de début de médecine
environnementale dans un esprit de
démocratie sanitaire telle qu’exprimée dans le livre Toxique Planète.
Plus ce centre aura du succès, moins le besoin d’accès au système de santé sera
grand et donc Boucherville participera à la diminution de la pression sur le
système de santé.
-
Quarante
mille dollars l’an en soins dentaires gratuits pour les aîné(e) dans le besoin.
Lester Brown et quelques autres, disent que la transition écologique
nécessite un « effort de guerre ». C’est cette sorte de dépense en
énergie humaine que nous pouvons faire, mais avec une attitude de détente.
Claude Saint-Jarre, 19-10-2015.
Ps J’ai su par l’Association pour la maîtrise de l’énergie qu’il sera
possible dans deux ans pour les résidents d’augmenter l’efficacité énergétique
de leur foyer avec un prêt municipal qui sera remboursable graduellement à long
terme par les taxes municipales du résident bénéficiaire.
Références :
Conclusion : C’est le début de la
construction d’une économie municipale post-carbone. Bertrand Piccard nommait
cette démarche les « Clean tech », mais c’est aussi ce qui s’appelle
le facteur 4, faire mieux avec 75% moins d’énergie .( moins
50% d’énergie consommée et + 25% de nouvelle énergie viable) Le facteur 10 sera
prêt dans dix ans. Nous aurons la capacité d’obtenir le même confort avec 90%
de moins de matériaux et d’énergie. C’est-à-dire que nous pourrons extraire
500,000$ de plus de la facture énergétique à réinvestir dans la transition. De
sorte qu’en 20 ans, nous pourrons y consacrer 17 millions de dollars
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