Déclaration pour la 6e République
Une cinquantaine de personnalités ont signé pour la 6e République
Christophe Alévêque, humoriste – Paul Ariès, journaliste, essayiste – Ariane Ascaride, comédienne – Marc Belissa, historien – Judith Bernard, comédienne, metteur en scène,
Journaliste – Boris Bilia, économiste, statisticien – Laurent Binet, écrivain – Yannick Bosc, historien – Michel Butel, écrivain – Dominique Cabrera,réalisatrice – Bernard Cassen, président d’honneur d’Attac, secrétaire général de Mémoire des
Luttes – YvesCharnet, écrivain – Magyd Cherfi, auteur et chanteur, membre de Zebda – Jean-Louis Comolli, cinéaste – PierreCrétois, philosophe – Gerald Dahan, humoriste – Jean-Numa Ducange, historien – Cédric Durand, économiste – Annie Ernaux, écrivain – Pascale Fautrier, écrivain – Yves Fravega, metteur en scène – Jean Gadrey, économiste – Alain Garrigou, professeur de sciences politiques – Florence Gauthier, historienne – Jacques Généreux, économiste – Laurence Giavarini,
enseignante-chercheuse, membre de Sauvons l’Université – Charlotte Girard, maître de conférences en droit
constitutionnel – Jacques Girault, historien – Laurent Grisel, écrivain – Robert Guédiguian, réalisateur – Janette Habel, universitaire, politologue – Liêm Hoang Ngoc, économiste – Razmig Keucheyan, sociologue – Mathilde Larrère, historienne – Yvan Le Bolloch, acteur, musicien – Frédéric
Lebaron, sociologue – Manuel Marches, musicien
– Roger Martelli, historien – Claude Mazauric, historien
– Simone Mazauric, philosophe – Daniel Mermet, journaliste – Jean Milon, économiste de l’environnement – Gérard Mordillat, écrivain, cinéaste – Emmanuel Poilane, directeur de la Fondation Danielle
Mitterrand, France Libertés – Claude Poliak, sociologue CNRS – Natcha Polin, enseignante en lettres – Didier Porte, humoriste et chroniqueur – Ridan, artiste – Sophie de la Rochefoucauld, comédienne
– Sonia Rolland, comédienne – Stéphanie Roza, philosophe – Anita Rozenholc, journaliste – Christian Salmon, écrivain – Clément Sénéchal, auteur, spécialiste des médias – Mylène Stambouli, avocate – Laurent de Sutter, philosophe, directeur de collection
aux PUF – Binetou Sylla, productrice de musique et doctorante
en Histoire – Sophie Tissier, militante de Touche pas à mon intermittent-e – Catherine Tricot, arcitecte urbaniste, rédactrice en
chef de Regards – Nathalie Triniac, chef-monteuse – Christophe Ventura, chercheur en relations internationales.
Chère amie, cher ami,
Il est temps d’agir. Car à présent, nous voici rendus au point où
le président de la République offre sans contrepartie des milliards d’argent
public au MEDEF. Où un Premier ministre est désigné dans la fraction la
plus minoritaire de la majorité parlementaire, lequel affiche sans
vergogne une allégeance stupéfiante au président du patronat français.
Pendant ce temps le pays agonise dans le chômage ; la pauvreté et la mal-vie
s’étendent ; les défis écologiques et les impératifs de l’intérêt général
humain sont ou bien niés ou bien absurdement sous évalués. Pour le reste,
la France est aussi engagée dans des guerres et des soutiens au plan
international dont le Parlement n’est jamais saisi. Quoi qu’il arrive, quelle
que soit la forme de la protestation du pays, électorale, sociale,
parlementaire, le pouvoir n’en tient aucun compte. Il en résulte une abstention
massive parmi nos compatriotes qui sont pourtant les plus affectés par les
politiques injustes du gouvernement. Le discrédit des institutions
politiques est si élevé et le domaine de la participation civique si étroit que
seule l’extrême droite prospère dans la situation. Ses progrès sont un
symptôme. Mais c’est la cause qu’il faut traiter.
Comment un pouvoir peut-il avoir recours au coup de force permanent
aussi impunément ? Un candidat peut-il promettre blanc et faire noir une
fois élu ? L’impunité entérine la tromperie. Elle dégoûte le peuple de
la politique. C’est la forme oligarchique du régime qui est en cause,
c’est la Constitution de la cinquième République qui rend tout cela
possible. A mille lieues de la souveraineté effective des citoyens, la
République se meurt. C’est cela qu’il faut changer de fond en comble. Et
c’est le peuple lui-même qui doit le faire par une assemblée constituante
et non par un comité d’experts.
Nous prenons donc l’initiative de cet appel. Nous nous croyons capables
de renouer avec l’esprit et l’objectif qui nous ont déjà tous rassemblés,
si divers que nous soyons. Au demeurant c’est notre devoir de trouver une
issue positive à la crise que notre pays traverse du fait de son régime
hors de contrôle. La transformation des institutions sera celle de la
société elle-même.
Nous proposons donc de constituer un comité d’initiative, aussi large
que possible, rassemblant aussi bien des personnalités du monde
intellectuel ou culturel que des militants politiques, syndicaux ou
associatifs. Ce comité lancerait un appel à constituer un mouvement
national pour la 6e République. Il déciderait collectivement de la façon
de l’animer et de l’ouvrir à toutes celles et ceux qui voudraient y participer.
Nous ne l’imaginons pas comme un cartel d’organisations mais comme un
mouvement où chaque personne compte pour elle-même. Ce projet doit donc
être entièrement impulsé et animé par l’ensemble de ceux qui se seront rassemblés
pour le faire naître. C’est pourquoi nous proposerons de réunir au plus
vite ceux qui auront répondu favorablement pour qu’ils décident eux-mêmes
librement et sans conditions de tout ce qui devra être fait ensuite, dans la
forme qui leur semblera la plus adaptée.
Dans l’espoir de votre réponse nous résumons la question qui vient en
conclusion : pour la 6e République, en êtes-vous ?
Je demande l’élection d’une assemblée
constituante qui fonde avec les citoyens la 6e République. Une République
débarrassée de la monarchie présidentielle et fondant les nouveaux droits
personnels, écologiques et sociaux dont notre pays a besoin.
Je recevrai par mail
les informations sur le Mouvement pour la 6e République.
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