samedi 25 décembre 2010

Non aux gaz de schistes

Lorsque le physicien Pierre Langlois, a fait une présentation à la bibliothèque de Boucherville, récemment sur le thème de «  Rouler sans pétrole », il a dit que nous n’avons pas besoin de gaz de schistes . L’alternative existe à commencer par notre hydroélectricité et nous pouvons être indépendants d’hydrocarbures.
            J’ai entendu quelques conférences pour me faire une idée en rapport avec l’exploration et l’exploitation de ces gaz, comme fait accompli, provenant d’une décision unilatérale et montrant là un déficit démocratique.
            Les gaz de schistes fracturent les sols mais fracturent aussi le tissu social par le grand dérangement qu’ils occasionnent, via le cammionnage, le bruit, les odeurs malseines, l’utilisation très massive de l’eau et une pollution de celle-ci extrême en intensité et en complexité. Il y a émission de gaz à effet de serres énorme, si l’on considère le cycle complet de l’exploration à l’exploitation à la construction de l’infrastructure, à la distribution,  à la consommation . Des permis sont accordés pour 9 milions d’hectares, incluant Boucherville et Montréal,  au détriment de nos terres agricoles et particulièrement de l’humus, cette précieuse couche mince de sol qui a pris 4 milliards d’années à se former selon le cosmologiste Brian Swimme. Tout cela peut se réaliser à cause de la Loi sur le Mines qu’il faut réviser pense notamment Richard Desjardins, relate Le Devoir du 7 décembre. Cette loi a préséance sur tous les autres utilisateurs du territoire. Par exemple, si une compagnie a besoin d’eau elle a la priorité sur l’agriculture et même les hôpitaux! ( dit l’organisation Eau-Secours). Scandale!
            Il n’y a pas eu de démonstration de bénéfices économiques de l’entreprise, pense Pierre Batelier, chargé de cours au HEC Montréal,  à l’INRS, le 8 décembre dernier.
            Le maire de Saint-Hilaire Michel Gilbert s’y est étonné du fait que le souci de respecter les impératifs du développement durable,  si présent pour de petits projets,  ait mystérieusement été évacué en ce qui concerne le gros projet des gaz de schistes. Il a aussi mentionné la délinquance de la loi des Mines et la nécessité de supprimer  l’article 246 qui exclue l’opinion des municipalités. Les maires qu’il rencontre favorisent le moratoire. La communauté métropolitaine de Montréal a adopté une Charte du développement durable qui n’est pas écoutée par ce développement gazier, dit-il.
            Pour se renseigner : http://mobilisationgazdeschiste.blogspot.com/
Claude Saint-Jarre, 9 décembre 2010.

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