Réconfort psychologique... rationnel.
J’ai écrit l’article précédent le 15 mars, dans le but de réconforter, car je sais que, le pic pétrolier et le chaos climatique nous affectent, ayant lu le livre de Rob Hopkins: “ Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale. Cet inconfort a même un nom : le syndrome du stress postpétrolier.
Vous avez maintenant l’esprit calme, ayant lu l’article précédent.
De plus, cette citation de Serge Mongeau- ( interviewé pour ce journal)- dans la préface de ce livre, devrait devrait renforcir votre confort psychologique : « Moi qui, déjà depuis un certain temps, travaille à la promotion d’une décroissance conviviale, je trouve dans ce modèle des Villes en transition une piste bien balisée vers laquelle orienter les gens inquiets de notre avenir collectif ».
Le 16, journée de vacances pour moi, je téléphone à Réal Reid, auteur du livre : « L’éolien, au cœur de l’incontournable révolution énergétique. ». Nous avons eu une bonne conversation où il a mentionné le besoin que nous avons de faire une planification intégrée de nos ressources. Par exemple, il en a mis encore, sur notre richesse éolienne : nous pouvons électrifier le Québec, le Canada, les États-unis et le Mexique, TROIS fois, s’il-vous-plaît! … Mais cela ne veut pas dire que nous devrions le faire parce que nous sommes capables de le faire. Dans le film « Chercher le courant », il est démontré que nous n’avons pas besoin de faire un autre barrage actuellement. Ce qui coûte moins cher est la conservation d’énergie, l’efficacité énergétique, le solaire passif pour les maisons nouvelles, pour le moment et cela équivaudrait en énergie à au moins un barrage; cela se nomme les « négawatts ». Le meilleur watt est celui qu’on ne dépense pas. Mais il est aussi dit dans le film que l’éolien est moins cher que l’hydro-électricité et qu’une surface de 5km carré en éoliennes, c’est mieux qu’inonder 370 km carrés avec le barrage La Romaine.
Donc, il faut , comme dit Roméo Bouchard dans « Pour qui souffle le vent », arrêter la machine, discuter ensemble, analyser, comparer les options avant d’agir.
Rien ne presse, nous avons un surplus d’électricité.
Là où je vois un vacuum de réflexion et d’action, c’est plutôt celui de la nourriture, sa production locale, urbaine ou rurale, organiquement, c’est-à-dire sans pétrole, car il faut trois tonnes de pétrole pour une tonne d’engrais. Il n’y a pas de manuel d’instruction clair unifié comme c’est le cas pour le transport, bien que le rapport de l’Institute of science in society sur l’alimentation du futur organique, sans pétrole, ( par entre autre la « ferme visionnaire », -exportatrice d’énergie-, qui exprime sur le plan de l’agriculture, l’idée de l’économie circulaire où un déchet d’un système est une ressource pour un autre système) , m’enthousiasme au plus haut point! Mais on peut commencer par se poser la question : d’où vient ce que je mange, comment cette nourriture a été produite? Et comme dirait Pierre Rabbhi au début d’un repas : « bonne chance », au lieu de dire « bon appétit »!! Il a déjà étendu des pesticides comme stagiaire agricole , habillé comme un cosmonaute, pour se protéger, avant de décider de se lancer dans l’agroécologie… Ce grand sage dit aussi : Nous aurions beau être solaires et bios, nous pourrions encore exploiter notre prochain. Donc, l’art de la rencontre entre les humains est d’une importance capitale, autant que l’harmonie entre les humains et l’environnement.
Claude Saint-Jarre
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