Notre indépendance énergétique: simplicité positive.
Depuis 18 mois environ, j’ai écrit quelques articles portant sur la notion du tarissement des réserves de pétrole, aussi appelé le pic du pétrole ou plus précisément le pic de la production, comme dit le physicien Normand Mousseau, auteur du livre « Au bout du pétrole ».
J’ai essayé d’être positif en même temps qu’en apportant cette nouvelle importante qui nous chambardera, puisque le pétrole est partout et nous en dépendons beaucoup. Mais, ai-je réusssi?
Le 20 janvier, j’ai eu la belle opportunité d’assister à un colloque sur le « transport collectif électrifié durable », organisé par le réseau des ingénieurs du Québec ( en collaboration avec trois syndicats d’Hydro –Québec) et l’institut de recherche sur l’économie contemporaine. ( IREC).
Je me reprends ici en vous résumant ce que j’y ai appris, simplement, pour fins de clarté.
Tout d’abord, à propos du climat intellectuel et social du colloque : c’était une belle fête.
Les présentations étaient un enrobage pour mousser un très beau projet : une corvée de transport collectif électrifié, avec comme fleuron le monorail à moteur-roue inventé par le Québécois Pierre Couture, qu’il nous faudra défendre pour l’installer ici et en profiter avant que les pays étrangers le fassent pour nous, comme ils l’ont fait pour le moteur-roue.. Voyez le site Internet de Pierre Langlois, auteur de « Rouler sans pétrole » pour en saisir davantage les tenants et aboutissants.
Autre fait super important, pour la première fois au Québec, une profession ( les ingénieurs) admettent qu’il y a un pic du pétrole. Voici le reste en 5 points :
1) Nous importons du pétrole au coût de 15 milliards de dollars, de pays dont les réserves sont en déclin. Cet énorme coût doublera et triplera et équivaudra au coût de la santé et de l’éducation. Il est clair donc que nous avons avantage à garder ces sommes ici.
2) La moitié de l’Humanité compétitionne maintenant pour ces réserves. Nous avons peu de poids de négociations vu notre petit nombre.
3) Or, nous avons en tant que société, peu noté un fait d’une importance majeure : nous avons la moitié du chemin de fait pour atteindre l’indépendance énergétique viable.
4) Nous sommes une véritable « Arabie Saoudite des énergies vertes » ( disait le journal Le Devoir, en 2006 .
. si l’énergie éolienne était utilisée à son maximum, en régions inhabitées, l’électricité obtenue équivaudrait à 100 fois la puissance installée d’Hydro-Québec. Nous avons le gisement le plus riche en Amériques et le deuxième au monde. Nous sommes fabuleusement riches… Le livre de Bernard Saulnier et Réal Reid : « L’éolien au cœur de l’incontournable révolution énergétique » le démontre amplement.
. si un pour cent du territoire québécois était équipés de panneaux solaires, la puissance développée équivaudrait à celle de la puissance installée d’Hydro-Québec une fois selon Michel Duguay.
. l’énergie géothermique et de la biomasse compléterons à merveille
5) Utilisons notre surplus actuel d’électricité pour nous, au lieu de l’exporter.
6) Nous avons tout ce qu’il faut en potentiels énergétiques renouvelables ET en ressources financières, pour accomplir la deuxième moitié du chemin et atteindre en 15 ans, selon Normand Mousseau et les organisateurs du colloque, l’indépendance énergétique. L’efficacité énergétique jouera aussi un rôle, et bien sûr la réduction de la consommation du pétrole, de 60% d’ici 2030, veut le réseau des ingénieurs du Québec, en harmonie avec le mouvement pour les villes en transition.
Est-ce assez positif, est-ce assez court, est-ce assez clair?
Demandons et donnons-nous l’indépendance énergétique renouvelable!
Claude Saint-Jarre
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