À l'heure du tarissement des réserves de pétrole, du changement climatique et de l'utilisation de combustibles fossiles pour la production agricole, sous forme de pesticides, d'herbicides et de fertilisants, par ailleurs cancérigènes, dans le transport en plus,( voie les livres: Eating Fossil Fuels et Soil, not Oil)n'aurions-nous pas avantage à créer un système alimentaire alternatif post- pétrolier et post-OGM? Relocalisons l'agriculture avec notre énergie de l'intention- joyeuse!
samedi 26 mars 2011
vendredi 25 mars 2011
jeudi 24 mars 2011
dimanche 20 mars 2011
samedi 19 mars 2011
Opinion sur la fermeture de Gentilly 2 à la Commission Canadienne sur la sécurité nucléaire.
La centrale nucléaire Gentilly 2 est située dans une zone géographique à risque. Il y a une bonne probalilité de risque de tremblement de terre sur la Rive-Sud, d’ici 50 ans, ai-je lu hier. Il y a d’autres risques imprévisibles qui demandent que nous mettions de l’avant le principe de précaution. Pourquoi avoir distribué des capsules d’iode à Bégancour? Un diachilon sur une blessure qu’on pourrait éviter par prudence?
Les écrits de la doctoresse Helen Caldicott, plus particulièrement dans son livre « If You Love this Planet », pour éviter l’écocide, l’omnicide, suggère de fermer ces « macrobes » que sont les réacteurs nucléaires militaires ou civils. D’autres vont dans le même sens : ceux du docteur Éric Notebaert, ( Dix bonnes raisons de dire non à Gentilly 2),- le docteur Notebaert est membre des médecins pour la survie globale-, ceux du docteur Jim Harding ( Why Nuclear is not Healthy for Human and other Life, et : Why Nuclear Power is not Sustainable), ainsi que l’article qui parle du « Genius Doctor Who Diagnosed Nuke Power’s Deadly Disease « , où le docteur John W. Gofman évalue à 32,000 morts aux États-Unis, annuellement à cause des radiations des centrales nucléaires.
Le physicien Pierre Langlois dit qu’on n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire au Québec, paradis des énergies renouvelables, hydroélectriques ou éoliennes, surtout, ( cher Canada, nous pourrions vous électrifier les États-Unis et le Mexique, 3 fois , avec l’énergie éolienne, selon Réal Reid et Bernard Saucier dans leur livre, !!). Toutefois, le potentiel de conservation de l’énergie et d’efficacité énergétique suffiraient à économiser un barrage supplémentaire, mais nous ne sommes pas dupes que les contractants y perdraient de l’argent et il faudrait les aider à se convertir à une économie verte prospère comme c’est possible nous disent de nombreux économistes écologistes dont Herman Daily est un prototype.
Toutefois, je trouve assez étonnant, peu rationnel, que le réseau des ingénieurs du Québec tout en admettant le déclin des réserves pétrolières- ce qui est tout à leur honneur- et s’attristant de l’énorme coût d’achat du pétrole étranger, proposent des énergies renouvelables, ce qui est encourageant et bravo pour cela, mais qui proposent en même temps un autre barrage ainsi que la réfection de Gentilly 2 . Je m’élève en faux contre ce que je crois être une erreur de jugement.
S’il faut des démonstrations supplémentaires, je suggère d’examiner le document de l’Institute of Science in Society, qui s’intitule : « Green Energies 100% Renewables by 2050 », de Mae-Wan Ho, Brett Cherry, Sam Burcher et Peter Saunders.
Il y a déjà des aliments radioactifs au Japon actuellement et une zone de 30 km d’exclusion à cause d’une trop haute radioactivité. Je ne voudrais pas que notre alimentation future, relocalisée, sans pétrole, vu le pic du pétrole et l’approvisionnement actuel non viable, en milliers de km., se fasse polluer pour des centaines d’années par un accident, par ailleurs possible ici, pour de multiples raisons imprévisibles, incluant un tremblement de terre dans une zone à risque où l’on a cru bon d’y faire une centrale! D’ailleurs, merci au parti Québécois d’avoir adopté une politique de non prolifération des centrales vers 1976-1980.
Pierre Langlois dit qu’une zone d’exclusion de 30 km ici, couperait le Québec en deux puisque les autoroutes 20 et 40 ainsi que la voie maritime du Saint-Laurent seraient incluses et les vents dominants souffleraient les poussières radioactives vers la Ville de Québec surtout. Et vlan pour leur souveraineté alimentaire… La ville de Trois-Rivières serait évacuée.
Selon les sources précédentes, on peut conclure que cette industrie est néfaste pour la santé, que ce n’est pas bon pour l’environnement et qu’en plus ce n’est pas une décision économiquement sage.
Les travaux de Rosalie Bertell nous ont appris de se méfier de la faible radiation qui a fait 20 millions de victimes, depuis l’ère nucléaire, civile ou militaire.
Je suis en conclusion tout à fait contre la réfection de la centrale Gentilly 2. Elle serait irrationnelle, économiquement et énergétiquement, émotionnellement inadéquate, une sorte de violence contre l’environnement et contre la population. Odum nous suggérait une descente énergétique calme et intelligente, dans son livre : « A Prosperous Way Down ».
Il ne peut pas y avoir une croissance économique illimitée ( motorisée par une croissance énergétique illimitée) sur une planète limitée. Nous avons avantage à y réfléchir, comme Albert Jacquard nous y convie dans son livre « Le compte à rebours est-il commencé? , car il faudrait présentement 6 planètes pour un niveau de vie américain, et qu’une pour une belle qualité de vie sensée et conviviale universelle que nous sommes capables de nous donner.
La population a vivement réagi à la façon non démocratique d’enclancher l’affaire gaz de shale , dont on n’a pas besoin aussi. Malheureusement, le Gouvernement n’écoute que lorsque les voix tonnent en décibels et en quantité. Je propose cependant que s’instaure un dialogue, pour compléter la réflexion que je présente ici. Le physicien David Bohm a beaucoup travaillé sur cette notion de dialogue. David Peat est un autre physicien qui a travaillé avec lui sur ce thème. Nous aurons la chance de l’avoir ici à Montréal ce printemps. Je souhaite que nous profitions de sa venue pour entamer un dialogue sur cette épineuse question de l’industrie nucléaire. Il a écrit le livre : « Gentle Action ».
Oui, Neils Bohr a dit qu’une vérité peut être contredite par une autre vérité et oui, Einstein a dit que le type de pensée qui a fait la bombe atomique a besoin d’être remplacé par un meilleur type de pensée. Attelons-y nous dont
jeudi 17 mars 2011
J’imagine.
J’imagine, lors de la parution prochaine de ce numéro du Col Blanc, que certain(e)s collègues noteront que j’ai écrit quatre articles, un record et m’en diront un mot.
Le lendemain, ou quelques jours après, je leur demanderai : pis, as-tu lu mes articles? J’en ai lu un, il y en avait un autre? Mais je n’ai pas le temps, peut-être en fin de semaine, toutefois, j’ai une pile de journeaux à lire et je suis bien occupé(e).
Mais, as-tu une opinion? Oui, j’ai vu ta photo. ( !!)
En dix ans,- car j’ai aussi écrit dans le passé, sur la conciliation famille-travail ( depuis ce temps, on écrit plutôt conciliation travail-famille), sur la paternité, le bogue de l’an 2000 ( eh oui), sur la biotechnologie et j’ai eu deux lettres d’appui qui m’ont bien encouragé.
Ça me rappelle lorsque je faisais de la radio communautaire bénévolement sur les bonnes nouvelles uniquement et que j’avais à peu près dix auditeurs… Nous savons tous qu’il y a une proportion d’un million de mauvaises nouvelles pour une bonne.
Je pense en ce moment au livre de .. j’oublie.. je vais voir dans la cave et je reviens…Ah, je l’ai : de Jean-Louis Servan-Schreiber : « Trop vite! Pourquoi nous sommes prisonniers du court terme. ». L’auteur oppose au débordement individuel et collectif une résistance passive au court termisme, par : s’assoir et faire le silence en soi. La méditation est un chemin, il y en a d’autres. Mais, dit-il, l’écologie a besoin que nous réouvrions les portes du long terme. N’a –t-il pas fallu à Pierre Rabbhi qu’il s’assoie, prenne son temps, fasse le silence, regarde et s’aperçoit avant tout le monde qu’une surface grande comme l’Éthiopie pourrait nourrir toute l’Afrique si elle était cultivée rationnellement et écologiquement.
On dirait qu’il y a beaucoup d’abondance, sauf en temps. Oui, comme dit l’auteur en blague, il faut de toute urgence prendre son temps. C’est peut-être ce qui explique le mouvement Slow Food, Slow Money, Slow voyage, et même en Norvège l’Institut mondial de la lenteur qui « étudie pour certaines entreprises les moyens de lancer une Slow Production. ».
Les Japonais sont un peuple qui valorise la rapidité, au moins dans la cuisine comme j’ai pu le constater de visu. Leurs scientifiques, n’ont pas pris le temps de regarder s’il y a des énergies renouvelables dans les environs et ont installé des centrales nucléaires sur une faille géologique avec les conséquences malheureuses qu’on sait, comme nous d’ailleurs à Gentilly, qu’il faudrait fermer selon les médecins pour la survie globale dont l’urgentologue Éric Notebeart est le porte-parole sur ce sujet et qui déposera un mémoire en ce sens en avril à la commission sur la sécurité nucléaire, qui entend les citoyen€s . Je n’ai pas produit de mémoire, zut!
Joyeuses Pâques!
claude
Euh, excusez-moi.
Et puis, euh, chère lectrice et cher lecteur, excusez-moi, j’ai un troisième article.
Je viens de vous dire dans le premier, que nous devrions nous mobiliser et nous concerter pour nous donner l’indépendance énergétique.
Dans le deuxième, je vous enjoins à réfléchir ensemble pour décider des meilleures options en matière énergétiques et je vous suggère même de vous engager pour la souveraineté alimentaire, sans toutefois mentionner le mot. Et surtout, pour qui je me prends pour ainsi vouloir diriger votre vie… ??
Je ne suis pas tout à fait satisfait. Il manque quelque chose. Je l’ai trouvé : il ne faut pas trop dormir, s’assoir sur ses lauriers. Je parle pour moi surtout.
Pour expliquer, je vous transmets quelques lignes, extraites des entretiens de Millancy, 2009, répertoriés dans le site Internet de Philippe Desbrosses, auteur de : « L’agriculture biologique ». Ce site s’appelle : L’intelligence verte. Il y est dit :
À Madagascar, une technique datant de 1983, de culture de riz, aboutit à diviser par cinq les semences nécessaires, ainsi que les besoins en eau, et à multiplier par cinq les rendements à l’hectare. Seulement 5 % des paysans ont adopté cette innovation après 25 ans. C’est un incroyable blocage des habitudes, des esprits, de la buraucratie. Le plus grand frein : « que va penser mon voisin si je ne fais pas comme tout le monde? ».
Si je transfert cette triste situation à notre relation de dépendance au pétrole, à notre habitude de baigner dedans depuis notre naissance , et d’autre part du déclin de cette ressource non renouvelable ( relativement), et par conséquent d’un rebondissement collectif à faire pour s’en départir avant qu’il ne soit plus accessible, il faut bien constater qu’il il y a une condition préalable : un certain éveil à la dépendance. Mais, l’idée « que va penser mon voisin si je ne fais pas comme tout le monde ? », peut empêcher l’éveil et bloquer l’accès à l’actualisation de nous si beaux potentiels.
N’est-ce pas?
Tourlou,
claude
Réconfort psychologique... rationnel.
J’ai écrit l’article précédent le 15 mars, dans le but de réconforter, car je sais que, le pic pétrolier et le chaos climatique nous affectent, ayant lu le livre de Rob Hopkins: “ Manuel de transition, de la dépendance au pétrole à la résilience locale. Cet inconfort a même un nom : le syndrome du stress postpétrolier.
Vous avez maintenant l’esprit calme, ayant lu l’article précédent.
De plus, cette citation de Serge Mongeau- ( interviewé pour ce journal)- dans la préface de ce livre, devrait devrait renforcir votre confort psychologique : « Moi qui, déjà depuis un certain temps, travaille à la promotion d’une décroissance conviviale, je trouve dans ce modèle des Villes en transition une piste bien balisée vers laquelle orienter les gens inquiets de notre avenir collectif ».
Le 16, journée de vacances pour moi, je téléphone à Réal Reid, auteur du livre : « L’éolien, au cœur de l’incontournable révolution énergétique. ». Nous avons eu une bonne conversation où il a mentionné le besoin que nous avons de faire une planification intégrée de nos ressources. Par exemple, il en a mis encore, sur notre richesse éolienne : nous pouvons électrifier le Québec, le Canada, les États-unis et le Mexique, TROIS fois, s’il-vous-plaît! … Mais cela ne veut pas dire que nous devrions le faire parce que nous sommes capables de le faire. Dans le film « Chercher le courant », il est démontré que nous n’avons pas besoin de faire un autre barrage actuellement. Ce qui coûte moins cher est la conservation d’énergie, l’efficacité énergétique, le solaire passif pour les maisons nouvelles, pour le moment et cela équivaudrait en énergie à au moins un barrage; cela se nomme les « négawatts ». Le meilleur watt est celui qu’on ne dépense pas. Mais il est aussi dit dans le film que l’éolien est moins cher que l’hydro-électricité et qu’une surface de 5km carré en éoliennes, c’est mieux qu’inonder 370 km carrés avec le barrage La Romaine.
Donc, il faut , comme dit Roméo Bouchard dans « Pour qui souffle le vent », arrêter la machine, discuter ensemble, analyser, comparer les options avant d’agir.
Rien ne presse, nous avons un surplus d’électricité.
Là où je vois un vacuum de réflexion et d’action, c’est plutôt celui de la nourriture, sa production locale, urbaine ou rurale, organiquement, c’est-à-dire sans pétrole, car il faut trois tonnes de pétrole pour une tonne d’engrais. Il n’y a pas de manuel d’instruction clair unifié comme c’est le cas pour le transport, bien que le rapport de l’Institute of science in society sur l’alimentation du futur organique, sans pétrole, ( par entre autre la « ferme visionnaire », -exportatrice d’énergie-, qui exprime sur le plan de l’agriculture, l’idée de l’économie circulaire où un déchet d’un système est une ressource pour un autre système) , m’enthousiasme au plus haut point! Mais on peut commencer par se poser la question : d’où vient ce que je mange, comment cette nourriture a été produite? Et comme dirait Pierre Rabbhi au début d’un repas : « bonne chance », au lieu de dire « bon appétit »!! Il a déjà étendu des pesticides comme stagiaire agricole , habillé comme un cosmonaute, pour se protéger, avant de décider de se lancer dans l’agroécologie… Ce grand sage dit aussi : Nous aurions beau être solaires et bios, nous pourrions encore exploiter notre prochain. Donc, l’art de la rencontre entre les humains est d’une importance capitale, autant que l’harmonie entre les humains et l’environnement.
Claude Saint-Jarre
Notre indépendance énergétique: simplicité positive.
Depuis 18 mois environ, j’ai écrit quelques articles portant sur la notion du tarissement des réserves de pétrole, aussi appelé le pic du pétrole ou plus précisément le pic de la production, comme dit le physicien Normand Mousseau, auteur du livre « Au bout du pétrole ».
J’ai essayé d’être positif en même temps qu’en apportant cette nouvelle importante qui nous chambardera, puisque le pétrole est partout et nous en dépendons beaucoup. Mais, ai-je réusssi?
Le 20 janvier, j’ai eu la belle opportunité d’assister à un colloque sur le « transport collectif électrifié durable », organisé par le réseau des ingénieurs du Québec ( en collaboration avec trois syndicats d’Hydro –Québec) et l’institut de recherche sur l’économie contemporaine. ( IREC).
Je me reprends ici en vous résumant ce que j’y ai appris, simplement, pour fins de clarté.
Tout d’abord, à propos du climat intellectuel et social du colloque : c’était une belle fête.
Les présentations étaient un enrobage pour mousser un très beau projet : une corvée de transport collectif électrifié, avec comme fleuron le monorail à moteur-roue inventé par le Québécois Pierre Couture, qu’il nous faudra défendre pour l’installer ici et en profiter avant que les pays étrangers le fassent pour nous, comme ils l’ont fait pour le moteur-roue.. Voyez le site Internet de Pierre Langlois, auteur de « Rouler sans pétrole » pour en saisir davantage les tenants et aboutissants.
Autre fait super important, pour la première fois au Québec, une profession ( les ingénieurs) admettent qu’il y a un pic du pétrole. Voici le reste en 5 points :
1) Nous importons du pétrole au coût de 15 milliards de dollars, de pays dont les réserves sont en déclin. Cet énorme coût doublera et triplera et équivaudra au coût de la santé et de l’éducation. Il est clair donc que nous avons avantage à garder ces sommes ici.
2) La moitié de l’Humanité compétitionne maintenant pour ces réserves. Nous avons peu de poids de négociations vu notre petit nombre.
3) Or, nous avons en tant que société, peu noté un fait d’une importance majeure : nous avons la moitié du chemin de fait pour atteindre l’indépendance énergétique viable.
4) Nous sommes une véritable « Arabie Saoudite des énergies vertes » ( disait le journal Le Devoir, en 2006 .
. si l’énergie éolienne était utilisée à son maximum, en régions inhabitées, l’électricité obtenue équivaudrait à 100 fois la puissance installée d’Hydro-Québec. Nous avons le gisement le plus riche en Amériques et le deuxième au monde. Nous sommes fabuleusement riches… Le livre de Bernard Saulnier et Réal Reid : « L’éolien au cœur de l’incontournable révolution énergétique » le démontre amplement.
. si un pour cent du territoire québécois était équipés de panneaux solaires, la puissance développée équivaudrait à celle de la puissance installée d’Hydro-Québec une fois selon Michel Duguay.
. l’énergie géothermique et de la biomasse compléterons à merveille
5) Utilisons notre surplus actuel d’électricité pour nous, au lieu de l’exporter.
6) Nous avons tout ce qu’il faut en potentiels énergétiques renouvelables ET en ressources financières, pour accomplir la deuxième moitié du chemin et atteindre en 15 ans, selon Normand Mousseau et les organisateurs du colloque, l’indépendance énergétique. L’efficacité énergétique jouera aussi un rôle, et bien sûr la réduction de la consommation du pétrole, de 60% d’ici 2030, veut le réseau des ingénieurs du Québec, en harmonie avec le mouvement pour les villes en transition.
Est-ce assez positif, est-ce assez court, est-ce assez clair?
Demandons et donnons-nous l’indépendance énergétique renouvelable!
Claude Saint-Jarre
PROTÉGER ET RECONSTRUIRE LES SOLS
texte original:
http://www.earth-policy.org/book_bytes/2010/pb4ch08_ss4
Lester R. Brown , traduit par Marc Zischka, Frédéric Jouffroy et Pierre-Yves Longaretti
La littérature relative à l’érosion du sol contient d’innombrables références à la “perte
du couvert végétal protecteur”. Au cours du dernier demi-siècle, les coupes à blanc,
le surpâturage, et le labourage excessif ont tellement réduit cette protection que le
monde est en train de perdre à vitesse accélérée le sol qui s’est accumulé sur de longues
périodes au cours des temps géologiques (voir “L’érosion des fondements de la civilisation”
http://www.ecologik-business.com/newsletters/newsle118.html). La plantation
d’herbe ou d’arbres sur les terres cultivées sensibles à l’érosion avant qu’elles ne soient
perdues conditionne la préservation de leur productivité biologique.
Le Dust Bowl des années 1930 menaçait de transformer les Grandes Plaines des Etats-
Unis en un désert immense ; ce fut une expérience traumatisante. Elle a conduit à des
changements révolutionnaires dans les pratiques agricoles américaines, dont la plantation
de haies coupe-vent (rangées d’arbres plantés en bordure des champs pour ralentir
le vent et donc réduire l’érosion qu’il provoque) et la culture en bandes (plantation de
blé alternée chaque année avec la mise en jachère sur des bandes de terre). La culture
en bandes permet à l’humidité du sol de s’accumuler sur les bandes en jachère, tandis
que les bandes plantées alternées réduisent la vitesse du vent et donc son effet érosif sur
les terres en friche.
En 1985, le Congrès des États-Unis, avec un fort soutien de la communauté
environnementale, a créé le Conservation Reserve Program (CRP) pour réduire l’érosion
des sols et contrôler la surproduction des produits de base. En 1990 près de 14
millions d’hectares de terres très sensibles à l’érosion avaient fait l’objet d’accords de
mise sous couvert végétal permanent pendant 10 ans. Dans le cadre de ce programme,
les agriculteurs étaient payés pour planter de l’herbe ou des arbres sur les terres cultivées
les plus sujettes à l’érosion. Ces 14 millions d’hectares protégés par le programme
CRP, ainsi que la mise en oeuvre de pratiques de protection sur 37 pour cent de toutes les
terres cultivées, ont permis de réduire l’érosion des sols des Etats-Unis de 3,1 milliards
de tonnes en 1982 à 1,9 milliards de tonnes en 1997. L’approche américaine offre un
modèle au le reste du monde.
D’autres pratiques ont récemment enrichi la boîte à outils de préservation des sols tels
que le non-labour ou le labour minimal. L’utilisation des pratiques culturelles traditionnelles
de labour des terres, de hersage ou de disquage pour préparer les semis, puis de
désherbage mécanique pour supprimer les mauvaises herbes dans les cultures sarclées
© Ecologik Business, 2011
fait place à une nouvelle technique, le semis direct : les agriculteurs enfoncent directement
les graines à travers les restes de la récolte précédente dans le sol non perturbé, et
contrôlent les mauvaises herbes avec des herbicides. La seule perturbation est la fente
étroite créée pour y insérer les graines, le reste du sol restant intact, couvert par les restes
de récolte et donc résistant à l’érosion due à l’eau et au vent. Cette pratique ne fait
pas que réduire l’érosion mais permet aussi de retenir l’eau, d’augmenter la teneur en
carbone du sol, et de réduire considérablement la consommation d’énergie nécessaire
au labourage.
Aux États-Unis, dans les années 1990, les aides financières à la production ont été conditionnées
à un plan de protection des sols sur les terres les plus sujettes à l’érosion ;
la surface non labourée est alors passée de 7 millions d’hectares en 1990 à 27 millions
d’hectares en 2007. Aujourd’hui largement utilisé pour la production de maïs et le soja,
le semis direct sans labour s’est rapidement répandu dans le continent Américain, couvrant
26 millions d’hectares au Brésil, 20 millions d’hectares en Argentine, et 13 millions
au Canada. L’Australie, avec 12 millions d’hectares, vient en 5ème position pour la
pratique du semis direct.
Une fois la pratique du semis direct maîtrisée par les agriculteurs, son utilisation peut
rapidement progresser, en particulier lorsque les gouvernements mettent en place des
incitations économiques ou exigent conditionnent les aides agricoles à des programmes
de protection des sols agricoles.
Les pratiques agricoles qui préservent les sols et augmentent leur productivité conduisent
aussi généralement à élever la teneur en carbone du sol. Parmi celles-ci figurent
le passage au labour minimal et la suppression du labour, l’utilisation plus étendue de
cultures de couverture, le fumage des terres avec le déjections du bétail et de volaille,
la progression des surfaces irriguées, le retour à une agriculture associant davantage la
culture et l’élevage, et le reboisement des terres abandonnées.
D’autres approches sont utilisées pour stopper l’érosion et la désertification. En juillet
2005, le gouvernement marocain, après une grave sécheresse, a annoncé qu’il consacrait
778 millions de dollars à l’annulation de la dette des agriculteurs et à la conversion
de surfaces céréalières en vergers fruitiers et oliveraies, moins vulnérables.
Les pays subsahariens doivent faire face à l’augmentation des déplacements de populations
provoqués par la désertification des prairies et terres cultivables. A cet effet
l’Union Africaine a lancé le programme « Grande Muraille Verte du Sahara », impulsé
par Olusegun Obasanjo lorsqu’il était président du Nigeria. Il prévoit la plantation de
300 millions d’arbres sur une longue bande de 3 millions d’hectares traversant l’Afrique.
Cette muraille verte s’ancrerait à son extrémité ouest au Sénégal, qui perd chaque
année 50 000 hectares de terres productives. Pour le ministre de l’Environnement sénégalais,
Modou Diagne Fada “Il faut combattre le désert avant qu’il ne soit sur nous ”. La
portée du programme a depuis son lancement été élargie pour y inclure l’amélioration
des pratiques de gestion des terres telles que la rotation des pâturages.
© Ecologik Business, 2011
La Chine est de la même manière en train de planter une ceinture d’arbres pour protéger
les terres de l’avancée du désert de Gobi. Cette muraille verte, version moderne de la
Grande Muraille, devrait mesurer quelques 4 480 kilomètres, s’étendant en Mongolie
intérieure depuis les faubourgs de Pékin. La Chine rémunère par ailleurs les agriculteurs
dans les provinces menacées pour qu’ils plantent des arbres sur leurs terres ; 10
millions d’hectares sont visés, soit plus d’un dixième des terres céréalières de la Chine,
mais de récentes pressions imposées pour accroître la production alimentaire semblent
avoir ralenti cette initiative.
En Mongolie intérieure, les efforts faits pour stopper l’avancée du désert et reconquérir
des terres exploitables reposent sur la plantation d’arbustes du désert pour stabiliser
les dunes de sable ; Les moutons et les chèvres ont été totalement interdits dans de
nombreux cas. Dans le comté de Helin, au Sud de la capitale de la province Hohlot, la
plantation d’arbustes du désert sur des terres agricoles abandonnées a désormais stabilisé
le sol de la première parcelle de 7 000 hectares faisant l’objet d’une réhabilitation.
Fort de ce succès, cet effort de réhabilitation est en cours d’extension.
La stratégie adoptée par le Comté de Helin repose sur le remplacement du grand nombre
de moutons et de chèvres par des vaches laitières. Les troupeaux de bovins sont
maintenus dans des zones d’accès restreint ; ils sont nourris avec des tiges de maïs, de la
paille de blé, et avec la récolte d’une culture fourragère tolérante à la sécheresse utilisée
pour reconquérir les terres sur le désert. Les responsables locaux estiment que ce programme
permettra de doubler les revenus dans le Comté au cours de cette décennie.
Afin de globalement réduire la pression sur les pâturages chinois, Pékin demande aux
éleveurs de réduire leurs troupeaux de chèvres et moutons de 40 pour cent. Cependant,
à moins de proposer aux éleveurs des moyens de subsistance alternatifs à l’image de ce
qui est proposé dans le comté de Helin, ces actions paraissent difficiles voire impossibles
à réaliser dans les communautés où la richesse se mesure au nombre d’animaux et
où la plupart des familles vivent dans la pauvreté.
La seule façon viable d’éliminer le surpâturage sur les deux cinquièmes de la surface
émergée du globe consacrés à l’élevage est en fin de compte de réduire la taille des
cheptels. Les troupeaux en surnombre, en particulier de chèvres et moutons, ne font
pas que détruire la végétation, mais pulvérisent aussi avec leurs sabots la croûte de
protection du sol formée par les pluies et qui permet de réduire naturellement l’érosion
due au vent. Dans certaines situations, la solution préférée est le parcage des animaux
dans des zones contrôlées, où le fourrage leur est alors apporté. L’Inde, qui a adopté
avec succès cette pratique pour son industrie laitière florissante, constitue un modèle
pour les autres pays.
La protection des sols de la planète demande également une interdiction mondiale des
coupes forestières à blanc au profit de prélèvements sélectifs ; les coupes à blanc successives
entraînent en effet de lourdes pertes par érosion avant que la forêt n’ait pu se
régénérer, générant un cercle vicieux de surexploitation et de perte de productivité.
© Ecologik Business, 2011
La restauration de la couverture végétale de la planète et le développement de pratiques
agricoles moins agressives pour les sols permettent de réduire érosion et inondations,
mais aussi de séquestrer du carbone ; elles constituent donc des outils puissants dans
l’effort de lutte contre le réchauffement climatique.
# # #
Adapté du chapitre 8, “Restaurer la Terre” de Lester R. Brown, Plan B 4.0: Mobiliser
pour sauver la civilisation (New York: WW Norton & Company, 2009), disponible en
ligne sur: www.earth-policy.org/books/pb4
# # #
Pour s’abonner aux traductions des mises à jour du Plan B de l’Earth Policy Institute:
http://www.ecologik-business.com/inscri-newsl.html
L’association Alternative Planétaire est le relais en France des idées et du travail de
l’Earth Policy Institute:
http://www.alternativeplanetaire.com/
Information complémentaire: http://www.earthpolicy.org/
N’hésitez pas à transmettre cette information à des amis, membres de la famille, et
collègues !
# # #
pour plus d’informations, contactez:
Contact Presse & Permissions de reproduction:
Reah Janise Kauffman
Tel: + 202 496-9290 x 12
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E-mail: jlarsen (at) earthpolicy.org
Earth Policy Institute
1350 Connecticut Ave. NW, Suite 403
Washington, DC 20036
USA
http://www.earthpolicy.org/
© Ecologik Business, 2011
texte original:
http://www.earth-policy.org/book_bytes/2010/pb4ch08_ss4
Lester R. Brown , traduit par Marc Zischka, Frédéric Jouffroy et Pierre-Yves Longaretti
La littérature relative à l’érosion du sol contient d’innombrables références à la “perte
du couvert végétal protecteur”. Au cours du dernier demi-siècle, les coupes à blanc,
le surpâturage, et le labourage excessif ont tellement réduit cette protection que le
monde est en train de perdre à vitesse accélérée le sol qui s’est accumulé sur de longues
périodes au cours des temps géologiques (voir “L’érosion des fondements de la civilisation”
http://www.ecologik-business.com/newsletters/newsle118.html). La plantation
d’herbe ou d’arbres sur les terres cultivées sensibles à l’érosion avant qu’elles ne soient
perdues conditionne la préservation de leur productivité biologique.
Le Dust Bowl des années 1930 menaçait de transformer les Grandes Plaines des Etats-
Unis en un désert immense ; ce fut une expérience traumatisante. Elle a conduit à des
changements révolutionnaires dans les pratiques agricoles américaines, dont la plantation
de haies coupe-vent (rangées d’arbres plantés en bordure des champs pour ralentir
le vent et donc réduire l’érosion qu’il provoque) et la culture en bandes (plantation de
blé alternée chaque année avec la mise en jachère sur des bandes de terre). La culture
en bandes permet à l’humidité du sol de s’accumuler sur les bandes en jachère, tandis
que les bandes plantées alternées réduisent la vitesse du vent et donc son effet érosif sur
les terres en friche.
En 1985, le Congrès des États-Unis, avec un fort soutien de la communauté
environnementale, a créé le Conservation Reserve Program (CRP) pour réduire l’érosion
des sols et contrôler la surproduction des produits de base. En 1990 près de 14
millions d’hectares de terres très sensibles à l’érosion avaient fait l’objet d’accords de
mise sous couvert végétal permanent pendant 10 ans. Dans le cadre de ce programme,
les agriculteurs étaient payés pour planter de l’herbe ou des arbres sur les terres cultivées
les plus sujettes à l’érosion. Ces 14 millions d’hectares protégés par le programme
CRP, ainsi que la mise en oeuvre de pratiques de protection sur 37 pour cent de toutes les
terres cultivées, ont permis de réduire l’érosion des sols des Etats-Unis de 3,1 milliards
de tonnes en 1982 à 1,9 milliards de tonnes en 1997. L’approche américaine offre un
modèle au le reste du monde.
D’autres pratiques ont récemment enrichi la boîte à outils de préservation des sols tels
que le non-labour ou le labour minimal. L’utilisation des pratiques culturelles traditionnelles
de labour des terres, de hersage ou de disquage pour préparer les semis, puis de
désherbage mécanique pour supprimer les mauvaises herbes dans les cultures sarclées
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fait place à une nouvelle technique, le semis direct : les agriculteurs enfoncent directement
les graines à travers les restes de la récolte précédente dans le sol non perturbé, et
contrôlent les mauvaises herbes avec des herbicides. La seule perturbation est la fente
étroite créée pour y insérer les graines, le reste du sol restant intact, couvert par les restes
de récolte et donc résistant à l’érosion due à l’eau et au vent. Cette pratique ne fait
pas que réduire l’érosion mais permet aussi de retenir l’eau, d’augmenter la teneur en
carbone du sol, et de réduire considérablement la consommation d’énergie nécessaire
au labourage.
Aux États-Unis, dans les années 1990, les aides financières à la production ont été conditionnées
à un plan de protection des sols sur les terres les plus sujettes à l’érosion ;
la surface non labourée est alors passée de 7 millions d’hectares en 1990 à 27 millions
d’hectares en 2007. Aujourd’hui largement utilisé pour la production de maïs et le soja,
le semis direct sans labour s’est rapidement répandu dans le continent Américain, couvrant
26 millions d’hectares au Brésil, 20 millions d’hectares en Argentine, et 13 millions
au Canada. L’Australie, avec 12 millions d’hectares, vient en 5ème position pour la
pratique du semis direct.
Une fois la pratique du semis direct maîtrisée par les agriculteurs, son utilisation peut
rapidement progresser, en particulier lorsque les gouvernements mettent en place des
incitations économiques ou exigent conditionnent les aides agricoles à des programmes
de protection des sols agricoles.
Les pratiques agricoles qui préservent les sols et augmentent leur productivité conduisent
aussi généralement à élever la teneur en carbone du sol. Parmi celles-ci figurent
le passage au labour minimal et la suppression du labour, l’utilisation plus étendue de
cultures de couverture, le fumage des terres avec le déjections du bétail et de volaille,
la progression des surfaces irriguées, le retour à une agriculture associant davantage la
culture et l’élevage, et le reboisement des terres abandonnées.
D’autres approches sont utilisées pour stopper l’érosion et la désertification. En juillet
2005, le gouvernement marocain, après une grave sécheresse, a annoncé qu’il consacrait
778 millions de dollars à l’annulation de la dette des agriculteurs et à la conversion
de surfaces céréalières en vergers fruitiers et oliveraies, moins vulnérables.
Les pays subsahariens doivent faire face à l’augmentation des déplacements de populations
provoqués par la désertification des prairies et terres cultivables. A cet effet
l’Union Africaine a lancé le programme « Grande Muraille Verte du Sahara », impulsé
par Olusegun Obasanjo lorsqu’il était président du Nigeria. Il prévoit la plantation de
300 millions d’arbres sur une longue bande de 3 millions d’hectares traversant l’Afrique.
Cette muraille verte s’ancrerait à son extrémité ouest au Sénégal, qui perd chaque
année 50 000 hectares de terres productives. Pour le ministre de l’Environnement sénégalais,
Modou Diagne Fada “Il faut combattre le désert avant qu’il ne soit sur nous ”. La
portée du programme a depuis son lancement été élargie pour y inclure l’amélioration
des pratiques de gestion des terres telles que la rotation des pâturages.
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La Chine est de la même manière en train de planter une ceinture d’arbres pour protéger
les terres de l’avancée du désert de Gobi. Cette muraille verte, version moderne de la
Grande Muraille, devrait mesurer quelques 4 480 kilomètres, s’étendant en Mongolie
intérieure depuis les faubourgs de Pékin. La Chine rémunère par ailleurs les agriculteurs
dans les provinces menacées pour qu’ils plantent des arbres sur leurs terres ; 10
millions d’hectares sont visés, soit plus d’un dixième des terres céréalières de la Chine,
mais de récentes pressions imposées pour accroître la production alimentaire semblent
avoir ralenti cette initiative.
En Mongolie intérieure, les efforts faits pour stopper l’avancée du désert et reconquérir
des terres exploitables reposent sur la plantation d’arbustes du désert pour stabiliser
les dunes de sable ; Les moutons et les chèvres ont été totalement interdits dans de
nombreux cas. Dans le comté de Helin, au Sud de la capitale de la province Hohlot, la
plantation d’arbustes du désert sur des terres agricoles abandonnées a désormais stabilisé
le sol de la première parcelle de 7 000 hectares faisant l’objet d’une réhabilitation.
Fort de ce succès, cet effort de réhabilitation est en cours d’extension.
La stratégie adoptée par le Comté de Helin repose sur le remplacement du grand nombre
de moutons et de chèvres par des vaches laitières. Les troupeaux de bovins sont
maintenus dans des zones d’accès restreint ; ils sont nourris avec des tiges de maïs, de la
paille de blé, et avec la récolte d’une culture fourragère tolérante à la sécheresse utilisée
pour reconquérir les terres sur le désert. Les responsables locaux estiment que ce programme
permettra de doubler les revenus dans le Comté au cours de cette décennie.
Afin de globalement réduire la pression sur les pâturages chinois, Pékin demande aux
éleveurs de réduire leurs troupeaux de chèvres et moutons de 40 pour cent. Cependant,
à moins de proposer aux éleveurs des moyens de subsistance alternatifs à l’image de ce
qui est proposé dans le comté de Helin, ces actions paraissent difficiles voire impossibles
à réaliser dans les communautés où la richesse se mesure au nombre d’animaux et
où la plupart des familles vivent dans la pauvreté.
La seule façon viable d’éliminer le surpâturage sur les deux cinquièmes de la surface
émergée du globe consacrés à l’élevage est en fin de compte de réduire la taille des
cheptels. Les troupeaux en surnombre, en particulier de chèvres et moutons, ne font
pas que détruire la végétation, mais pulvérisent aussi avec leurs sabots la croûte de
protection du sol formée par les pluies et qui permet de réduire naturellement l’érosion
due au vent. Dans certaines situations, la solution préférée est le parcage des animaux
dans des zones contrôlées, où le fourrage leur est alors apporté. L’Inde, qui a adopté
avec succès cette pratique pour son industrie laitière florissante, constitue un modèle
pour les autres pays.
La protection des sols de la planète demande également une interdiction mondiale des
coupes forestières à blanc au profit de prélèvements sélectifs ; les coupes à blanc successives
entraînent en effet de lourdes pertes par érosion avant que la forêt n’ait pu se
régénérer, générant un cercle vicieux de surexploitation et de perte de productivité.
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La restauration de la couverture végétale de la planète et le développement de pratiques
agricoles moins agressives pour les sols permettent de réduire érosion et inondations,
mais aussi de séquestrer du carbone ; elles constituent donc des outils puissants dans
l’effort de lutte contre le réchauffement climatique.
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Adapté du chapitre 8, “Restaurer la Terre” de Lester R. Brown, Plan B 4.0: Mobiliser
pour sauver la civilisation (New York: WW Norton & Company, 2009), disponible en
ligne sur: www.earth-policy.org/books/pb4
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