Le gaz naturel, une énergie de
transition vers... la catastrophe climatique
Les politiques gouvernementales
et les documents d’Énergir (Gaz Métro) indiquent qu’une offre de gaz naturel
supplémentaire importante s’apprête à envahir le territoire québécois. Une
partie du gaz additionnel, importé ou extrait ici même, avec le soutien
financier du gouvernement, serait consommée au Québec grâce à un réseau de
gazoducs toujours plus tentaculaire, subventionné par le Fonds vert. Le reste
serait exporté sous forme de gaz naturel liquéfié.
Cette offre supplémentaire
d’énergie peut entraîner trois conséquences: conversion de systèmes électriques
vers le gaz naturel, ce qui est absurde; remplacement du pétrole par le gaz, ce
qui correspond à faire du sur-place en matière d’émissions de GES; ou encore,
augmentation de la consommation d’énergie, et ici de type fossile. Cette
politique représente donc un retour en arrière de trois décennies, une contradiction flagrante par rapport aux efforts de réduction
des gaz à effet de serre, et une insulte au bon sens.
Pourquoi favoriser la filière
gazière? En Amérique du Nord, seulement un tiers des réserves restantes sont de
type conventionnel, et ces réserves sont en voie d’épuisement. Au Québec, il
n’existe aucun gisement conventionnel connu; toute extraction de gaz de
schiste, de grès, de calcaire ou de dolomie exigerait l’utilisation de procédés
non conventionnels comme la fracturation,
ce qui, encore une fois, nous amènerait sur un chemin diamétralement
opposé aux cibles.
La fracturation provoque une
augmentation notable des émissions de CO2 due à l’utilisation de
nombreux camions dotés de moteurs diesel de forte puissance pour le transport
des fluides de fracturation, ainsi que de pompes de grande puissance pour la
fracturation. Plusieurs études ont aussi montré que chaque puits occasionne des
fuites importantes de méthane au moment de l’exploitation et après son abandon.
L’impact du méthane sur le réchauffement climatique est 86 fois plus important
par molécule que celui du CO2 sur une échelle de 20 ans. Les puits fracturés
ont une durée de vie très courte, de 6 mois à 3 ans, et sont ensuite
abandonnés. Pour maintenir la production, les exploitants doivent donc sans
cesse forer et fracturer de nouveaux puits. Or, tout GES produit a un impact
sur l’ensemble de la planète. Au final, cette filière énergétique est aussi
néfaste que le charbon.
Le gouvernement a maintes fois
réitéré sa volonté d’utiliser les fonds publics pour étendre le réseau de
distribution du gaz naturel, financer son utilisation comme combustible pour
une partie des innombrables camions circulant au Québec, subventionner des
conversions au gaz naturel pour le chauffage des bâtiments et investir dans des
projets de gaz naturel liquéfié. Il s’agit là d’une aberration et d’un
gaspillage de fonds publics qui profite sans doute à Énergir mais ne sert en
rien la transition vers la carboneutralité.
D’autres avenues sont possibles,
et elles sont nombreuses. En premier lieu, privilégier l’efficacité
énergétique, c’est la voie la plus rentable à court terme. Mais, il y a un
mais. Cette filière ne passe pas par de grosses corporations, souvent
étrangères, mais par du travail de terrain ayant l’avantage d’offrir de
nombreux emplois pour les gens d’ici. En matière de transport des personnes, la
transition repose sur l’aménagement du territoire, le transport actif et
collectif, la tarification et la fiscalité. Au niveau du transport interurbain
de marchandises, la voie du futur est le chemin de fer.
Chose
certaine, on n’est pas dans une transition énergétique quand on travaille à
offrir toujours plus d’énergie à dépenser, souvent à gaspiller, surtout si
cette énergie est du gaz naturel issu de la fracturation. La réduction est la
première nécessité.
Bruno Detuncq
Professeur à la retraite de
l’École Polytechnique de Montréal
Je veux partager un témoignage sur la façon dont le service de financement Le_Meridian m'a aidé avec un prêt de 2 000 000,00 USD pour financer mon projet de ferme de marijuana, je suis très reconnaissant et j'ai promis de partager cette société de financement légitime à quiconque cherche un moyen d'étendre son entreprise projet.l'entreprise est une société de financement. Toute personne cherchant un soutien financier doit les contacter sur lfdsloans@outlook.com Ou lfdsloans@lemeridianfds.com M. Benjamin est également sur Whatsapp 1-989-394-3740 pour faciliter les choses pour tout demandeur.
RépondreSupprimer