Synthèse.
Idris Aberkane, vient de me
signifier par courriel qu’il est important ces jours-ci de faire des synthèses.
Ceci m’a motivé à en faire une.
L’autre jour, quelqu’un m’a dit que
je gaspille mon énergie et mon talent en pensant à trop de choses et en
écrivant similairement.
Cela m’a permis de faire une
nouvelle synthèse, pour me ramener à l’essentiel, pour moi, soit la
philosophie, que j’étudie en amateur pour le moment.
Avec Buckminster Fuller, dès 1960 (
et bien avant mais plus clairement en 1969 dans le Manuel d’instruction pour
le vaisseau spatial terre), l’énergie ne peut décroître et le savoir ne
peut que s’accroître. Il a dit, et je suis d’accord :
« You can’t better the world by simply takking to it. Philosophy to be effective must be
mechanically applied.”
Il proposait la réforme de
l’environnement plutôt que celle de l’humain.
Le philosophe André Moreau que je
respecte aussi, parle aux gens, comme Fuller d’ailleurs. Mais il ne change pas
l’environnement, il change l’humain en leur suggérant de se donner une identité
basée sur l’être, ce qui demande un gros travail personnel d’harmonie.
Fuller a écrit le Manuel
d’instruction pour le vaisseau spatial terre, Moreau écrit le manuel
d’instruction pour le bonheur du capitaine et de l’équipage du vaisseau.
Les deux auteurs sont donc
importants et se complètent. Il y a
beaucoup de ressemblances et quelques différences.
Un troisième écrivain m’intéresse. C’est Roméo Bouchard, auteur
entre autre de Constituer le Québec, pistes pour une véritable démocratie
et de La reconquête du Québec. Esdras Mainville et le modèle
Gaspésien. Constatant un déficit démocratique, il propose et inaugure un
chantier démocratique pour la reconstruction de la démocratie.
Le lien entre ces trois auteurs qui
m’intéressent est la démocratie. Fuller, dans ses « Ten
proposals for improving the world » identifie dans la quatrième :
World democracy by electronic referendum. Roméo Bouchard, parle de la démocratie interactive
électronique, entre autre, dans ces livres. André Moreau écrit au
chapître La mégalopole du livre Un univers jovial, page 167 :
« Dans la mégalopole, les assembles délibérantes sont particulièrement
nombreuses. « Qui demande la parole ? », C’est par ces mots que
les animateurs engagent le débat entre les groupes qui prônent les idées
nouvelles…. » Cela ressemble au principe grec de l’ecclésia, le droit de
parole pour tous à tout moment, si cher au démocrate Étienne Chouard. Puis,
André Moreau, plus loin dans ce livre, dit : « Je crois que la
souveraineté populaire devrait s’étendre même aux lois… » (p. 185 et +)
J’ajoute un quatrième penseur que je
viens de découvrir, Idris Aberkane. Il s’adresse au « décideur politique
ou économique, le citoyen étant les deux à la fois par l’expression de son
droit de vote politique et de son droit de vote économique, bien plus important,
par lequel il donne sn argent, son attention et son temps à telle ou telle
entreprise, bien qu’il n’en soit encore aujourd’hui que très rarement
conscient. » L’homme et les États, ajoute-t-il, doivent comprendre que le
cerveau est une pierre philosophale qui vaut tout l’or du monde.
Avec Idris Aberkane, la connaissance
est infinie. Il a dit cela en 2015 à peu près. Il représente à mes yeux le
représentant de la nouvelle vague post –Fullérienne en écrivant aussi que l’humanité
doit apprendre à ne pas marcher sur son futur(…) et lire la nature qui est une bibliothèque au
lieu de la brûler.
Je viens de parler du point commun
de la démocratie entre ces quatre auteurs. Il y a des différences. Par exemple,
Moreau préfère l’invention de soi à la connaissance… de soi. Pour lui, la chair
est sainte, il y a un investissement êtrique à faire, ce qui est étranger au
discours normal en démocratie. Moreau est urbain, Fuller parcourait
incessamment « the whole earth » et Bouchard, est un amant des
régions, qu’il défend dans ses livres.
Mais en me concentrant sur le lien
commun de la démocratie, je peux faire de la philosophie et me sentir
congruent, efficient et économe en énergie et lucide, du moins théoriquement,
car où et quand ferai-je des « ateliers constituants » pratiques à la Bouchard, quand je lis de la philosophie
à la Moreau , par exemple ceci, extrait de L’énergie divine ( 1971) :
« L’énergie divine est ce qui fait que je peux me constituer constituant
sans m’essoufler par une vaine quête de ce que j’ai à être. » De plus,
lorsqu’il écrit que : « Matière signifie démission.
Le monde ne mous résiste que parce que nous nous refusons la puissance »
Cela ressemble au discours d’Étienne Chouard, pour qui notre impuissance vient
de notre démission à écrire la Constitution. Mais je vois dans Moreau un écrivain
majeur de la philosophie de l’immatérialisme
qu’il convient à mon avis d’examiner si on veut vraiment être efficace dans l’écriture
de la Constitution en tant que loi fondamentale d’un pays, par des constituants
juridiques, qui se sont philosophiquement constitués une identité êtrique
solide, plus résistants à la massification.
Dans la définition de la démocratie,
j’ai rencontré au moins 35 caractéristiques, qui vont du matriarcat à la
réflexivité au théâtre.
Ryane Eisler a écrit sur le
matriarcat de la société Minoenne, dans son livre : Le calice et l’épée.
En cela, elle converge avec le matriarcat de la société Iroquoienne décrit dans
La grande loi de la Paix, âgée de 1500 ans sur « l’ Île de la
tortue », nom que les Iroquois donnent à l’Amérique globale qui comprend l’Amérique du Nord, centrale et
du Sud.
Barbara Marx Hubbard a écrit dans
son livre Conscious Evolution sur la démocratie synergétique, aussi
nommée la synocratie. ( synocracy).
Le Jovialisme d’André Moreau, la
science du design de Buckminster Fuller, le chantier démocratique de Roméo
Bouchard sont unis par le chantier
démocratique. Mais par ordre chronologique, c’est le chantier démocratique de
Bouchard qui prend le dessus, car les deux autres systèmes de pensée sont loin
dans l’empire du futur alors que l’austérité actuelle est à annuler le plus
vite possible, pour éviter l’irréversibilité du démantèlement du confort , mais à la lumière de l’idée de l’abondance de
l’infinie jovialiste et l’immensité énergétique fullérienne , si possible. L’équilibre
est souhaité, car agir sans penser n’est pas mieux que penser sans agir. L’équilibre
entre la praxis supramentale et la praxis tout court!
Bien des femmes s’indignent sur la
page Facebook du comportement austéritaire anti-femme du Gouvernement actuel.
Outre relier quelques
penseurs-penseures de façon originale, par le
lien de la démocratie, ai-je moi-même innové? Pas encore! J’ai quelques rêves
nocturnes que je note, originaux, mais encore, il y a de l’influence diurne…
Est-ce que je vais innover dans mon
livre-projet : Penser une société joyeuse ? ou dans mon projet d’invention
d’une « langue de la joie »?
On verra. Merci de votre attention!
CONCLUSION :
En m’intéressant à Moreau, à Fuller
et à Bouchard, je fais de la philosophie et je suis unifié. Suis-je efficace?
Pour l’instant, « suis-je » est la meilleure question, suivie de suis-je
constituant démocratiquement et « puis-je » comme troisième
question. Mais sachant que je suis la réponse à mes questions, je vais faire
une publicité pour faire un atelier constituant avec des citoyen€s !
Claude
Saint-Jarre, 07-09-2015
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