CpC-100 jours
Les premiers 100 jours
d’un gouvernement de la Coalition pour la Constituante
I. L’ENGAGEMENT
- La Coalition pour la Constituante est une coalition historique de candidats dont le seuL engagement électoral est de procéder, au cours des deux années qui suivront son accession au gouvernement, à une réforme complète de nos institutions démocratiques ayant pour but de permettre aux citoyens de reprendre le plein contrôle de leurs représentants et de participer en permanence aux décisions qui les concernent.
2.
La réforme démocratique sera
confiée à une Assemblée constituante souveraine, formée de citoyens
tirés au sort parmi des volontaires répondant à des critères rigoureux
d’admissibilité et de représentation, dont le mandat sera de coordonner la
rédaction, avec la participation directe de la population, d’une Constitution
dans laquelle les Québécois pourront définir eux-mêmes le type de société et de
gouvernement qu’ils veulent pour l’avenir.
La Constitution proposée sera soumise à la population dans un référendum : les articles concernant le statut politique du Québec devront faire l’objet d’une consultation distincte du reste.
La Constitution proposée sera soumise à la population dans un référendum : les articles concernant le statut politique du Québec devront faire l’objet d’une consultation distincte du reste.
3.
La réforme démocratique que
préconise la Coalition pour la Constituante a pour but de remédier aux causes
profondes de la rupture de confiance entre les citoyens et la politique, à
savoir :
·
La mainmise des partis politiques
sur le processus électoral et parlementaire;
·
l’absence de démocratie directe et
de participation citoyenne entre les élections;
·
la centralisation excessive de
l’État au détriment de l’autonomie souhaitable des communautés territoriales
(régions, villes et villages);
·
la gestion irresponsable de notre
territoire, de notre environnement et de nos ressources;
·
l’écart grandissant des revenus;
·
la collusion entre les pouvoirs
publics et les intérêts privés;
·
l’incertitude sur le statut et
l’avenir politique du Québec.
4.
Durant les deux années que durera
ce grand chantier démocratique et son gouvernement provisoire, la Coalition s’engage à
assurer, avec la participation de tous les députés de l’Assemblée nationale,
quelle que soit leur allégeance, la gestion courante de l’État et le
gel, si nécessaire, de politiques et de projets controversés, en attendant que
les citoyens en aient disposé dans la nouvelle Constitution.
5.
Les candidats de la Coalition
s’engagent, à titre de représentants élus d’une circonscription électorale, à servir
leurs électeurs et leurs concitoyens avec respect et intégrité, à les
consulter et à respecter leur volonté sur les décisions qui les concernent, et
à dénoncer publiquement toute tentative d’ingérence et de corruption dont ils
pourraient faire l’objet ou être témoins.
II. LES
PREMIERS 100 JOURS D’UN GOUVERNEMENT DE LA COALITION
1. La formation du gouvernement (Exécutif)
Normalement, le chef du parti ayant obtenu le plus de député
est invité par le lieutenant-gouverneur à diriger et former le gouvernement à
titre de premier ministre désigné, ce qu’il fait en nommant des ministres parmi
ses députés.
La Coalition a promis de former un gouvernement
« national » avec la participation de tous les députés élus, quelle
que soit leur allégeance.
Pour respecter la procédure, un gouvernement provisoire,
dirigé par le Chef officiel de la Coalition comme Parti et composé de députés
élus de la Coalition, sera assermenté dans les jours suivant l’élection.
Ensuite, l’Assemblée nationale sera convoquée pour
débattre et choisir, à partir des suggestions des députés, les membres et le
président (premier ministre) d’un nouveau gouvernement « national »,
réorganisé en fonction du mandat spécial de ce gouvernement et de la
participation de tous les députés quelle que soit leur allégeance, de façon à
donner un premier exemple d’un gouvernement affranchi des partis politiques, où
l’Assemblée nationale reprend sa place centrale dans le processus
parlemantaire.
2. Présentation et débat du projet de loi n. 1 sur la
convocation d’une Assemblée constituante.
La pièce centrale d’un gouvernement de la Coalition pour la
constituante sera la loi convoquant l’Assemblée constituante.
Cette loi devra préciser
-le mandat et la durée de l’AC,
-le nombre et la façon dont seront désignés ses membres par
tirage au sort à partir de
listes régionales
de volontaires,
-les moyens financiers et administratifs dont elle
disposera,
-les règles de transparence et d’équité qui devront encadrer
l’information, la consultation
et les débats,
-le cadre du référendum par lequel les citoyens seront
appelés à se prononcer sur le texte
de constitution proposé,
-les façons d’assurer son indépendance totale des partis
politiques et de l’Assemblée
nationale, enfin,
la façon dont sera désigné le président de l’AC qui aura à présider à la
formation et au
démarrage de l’Assemblée constituante.
Ce projet de loi, compte-tenu de son importance, devra faire
l’objet de débats et d’étude approfondis de la part des députés de l’Assemblée
nationale, et d’une consultation indicative de la population. Pour assurer la
crédibilité et l’autorité de l’Assemblée constituante, il faut lui assurer un
large consensus.
3. La mise en place du réseau de vie démocratique interactif
Si l’on veut que la Constituante puisse utiliser internet
pour assurer une participation continue de la population dans la rédaction de
la Constitution, il faut mettre sur pieds rapidement les infrastructures
techniques et citoyennes requises à travers tout le territoire.
Le gouvernement de la Coalition créera un ministère de la
vie démocratique, qui aura pour tâche
a) d’assurer
le bon fonctionnement de nos institutions démocratiques (Direction des
élections, protecteur du citoyen, constituante, etc.),
b) d’implanter
et de gérer les infrastructures techniques requises pour permettre la
participation interactive continue des citoyens avec leurs représentants et les
activités parlementaires,
c) d’implanter
et de coordonner les conseils de vie démocratique, à savoir le Conseil national de vie démocratique et
les Conseils locaux de vie démocratique, chacun étant muni d’un terminal
internet et des outils d’information et de formation nécessaires, sous la
responsabilité d’un comité de citoyens.
4. Le gel des politiques et projets controversés
Pour éviter que des situations irréversibles soient créées dans divers dossiers sociaux ou
économiques sur lesquels la Constituante aura à se
prononcer, un certain nombre de projets ou de politiques devront être ralentis,
gelées ou carrément interrompus. Il s’agit d’une trêve de deux ans.
Une commission spéciale, formée de députés de différentes
allégeances, sera nommée pour analyser et proposer les dossiers prioritaires à
l’Assemblée nationale.
Ce sera le cas, probablement, de dossiers importants comme
-l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste
-l’exploration et l’exploitation du pétrole dans l’estuaire
et le golfe du St-Laurent
-le Plan nord, surtout le développement des sites miniers
-les nouveaux développements énergétiques
-la réfection de Gentilly et le développement des mines
d’uranium
-les frais de scolarité au niveau de l’enseignement supérieur
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