Invitation à Constituer le Québec.
Le but
de cet article est d’enjoindre les lecteurs et lectrices de participer à une
nouvelle alternative à la misère sous toutes ses formes ,- sauf peut-être
l’indigence êtrique-, en écrivant
ensemble une Constitution, dans des « ateliers
constituants ».
Roméo
Bouchard, le fondateur de l’Union paysanne, le suggère dans son livre Constituer
le Québec. Pistes de solutions pour une véritable démocratie.
Pour le
moment, Internettement parlant, c’est le site Internet d’Étienne Chouard qui
explique le mieux en long et en large,
avec des documents et des vidéos, qu’est-ce que mange en hiver cette bibitte
qu’est le « processus constituant ».
L’idée.
L’idée
est que les problèmes que nous vivons, ont tous la même cause. Ils sont la
conséquence de notre démission à écrire nous-mêmes, en tant que peuple
souverain, le droit du droit, le texte fondateur d’un pays, qu’est sa
Constitution.
En
crises nous sommes, dites-vous? Que non! Tout se passe très bien, c’est-à-dire
comme prévu… pour le 1% des riches qui financent les campagnes électorales des
élus. Nos élus, ce sont nos représentants, d’est-à-dire nos maîtres, qui ne
nous rendent absolument pas de comptes pendant quatre ans une fois élus, tous
partis politiques confondus. Nous sommes en démocratie représentationnelle,
qui n’en est pas une véritable. Après
200 d’échec du suffrage universel qui permet à l’élite financière d’acheter le
pouvoir politique, et de pouvoir écrire
elle-même la Constitution qui consacre
notre impuissance politique, et légalise ses propres intérêts, nous pouvons
maintenant faire une prise de conscience et commencer le changement par le
crayon . Une vraie démocratie consisterait en ce que le peuple souverain
voterait ses lois au lieu de désigner ses maîtres par l’élection. Une
démocratie représentationnelle n’est pas une démocratie. Chouard aime citer
cette phrase de l’abbé Sieyès un leader discret de la Révolution française de
1789, celle que nos ancêtres n’ont pas connue précisément parce qu’ils étaient
déjà rendu(es) ici!: « Les citoyens qui se nomment des
représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi : ils
n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la
France ne serait plus cet État représentatif; ce serait un État démocratique.
Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie ( et la
France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses
représentants. » Dicsours du 7 septembre 1789.
Il y a
un nouveau livre d’un Québécois, Francis Dupuis-Deri : Démocratie.
Histoire d’un mot aux États-Unis et en France, ainsi que le
livre de David Van Reybrouck : Contre les élections, qui vont en ce
sens.
Et quoi faire alors?
Cette
supercherie qu’est le suffrage universel, aux dires d’Étienne Chouard et de
Roméo Bouchard, est notre impuissance politique programmée : c’est écrit dans la Constitution, dont tout le
monde se fout, sauf ceux qui l’écrivent pour protéger leurs intérêts. «
Ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles » dit Chouard. Une
vraie Constitution sert à affaiblir le pouvoir, à la contrôler. La Constitution
actuelle est en réalité pour Chouard, une « anticonstitution » d’une
fausse démocratie. Il faut ainsi mettre les mots à l’endroit. L’électeur
devrait être un citoyen. Pas de séparation des pouvoirs, pas de démocratie,
pour Chouard; l’exécutif ne devrait pas voter les lois, ce qui se fait,
pourtant. Une Constitution nous protège des abus de pouvoirs de ce genre.
Dans
une démocratie, le peuple exerce le pouvoir et il n’y a en ce sens,
actuellement, aucune démocratie. Nous
laissons écrire les règles par ceux qui devraient les craindre et qui les
écrivent donc pour eux-mêmes, en nous excluant.
Pour
Chouard, la faute est la nôtre. Nous avons démissionné en ne participant pas
nous-mêmes au processus Constituant où nous écririons notre Constitution en
installant notre puissance, par exemple par des référendums d’initiative
populaire, le tirage au sort, la révocabilité, les mandats courts et non
renouvelables, la reddition des comptes
ou les mises en accusations publiques en cas de besoin par exemple, comme il se
faisait dans la Grèce ancienne pourtant imparfaite, on le sait bien.
Pis après?
Le
but : instituer une vraie démocratie par une Constitution d’origine
Citoyenne qui consiste à s’entraîner à
écrire nous-mêmes les règles supérieures de la société d’après , plus précisément les règles d’attribution des
pouvoirs et de contrôle des pouvoirs. C’est ça le Plan C.
Une fois écrite, il s’agit de la
voter en « Assemblée Constituante » désignée probablement par le
tirage au sort.
Vous
êtes donc invité€s à créer vos propres
ateliers constituants seul ou en petits groupes et vous exercer à écrire les
lois et-ou aspects de la Constitution qui serait à votre goût et qui vous
ressemblerait. Conservez vos écrits pour qu’ils soient colligés dans un futur
site Internet québécois, vers le printemps, pour que dans les régions, telles
les alvéoles d’une ruche, il y ait des synthèses qui feront le miel Constituant
d’abeilles-citoyennes Constituantes!
J’ai
personnellement passé une soixantaine d’heures à lire les documents et surtout
à regarder les vidéos du site « Le Plan C ». Cela donne
confiance et savoir –faire.
Claude Saint-Jarre, 22-10-2014
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire